Une conférence panarctique porte sur la création de communautés dynamiques

Un rassemblement s’est tenu à Nuuk, au Groenland, et il a permis de revitaliser les esprits des personnes présentes. Elles ont élaboré des plans afin d’accélérer le rythme du travail de construction communautaire dans leur région.

Le 12 septembre, une trentaine d’individus originaires du Groenland, d’Iqaluit et de l’Ontario ont participé à une rencontre de quatre jours pour discuter de l’application de la vision de Bahá’u’lláh dans l’Arctique. La conférence, qui s’est déroulée à Nuuk, au Groenland, dans un magnifique centre conçu par Jim Milne, un pionnier de longue date, et son fils, Intalik Milne, avait pour but d’étudier les possibilités d’impliquer un nombre croissant de familles et d’individus dans le développement de communautés dynamiques dans le Grand Nord.

Les participants se sont consultés en grands et petits groupes sur des thèmes issus des documents de la série de conférences mondiales convoquées par la Maison universelle de justice au début du Plan de neuf ans. Ils se sont inspirés des Tablettes du plan divin adressées au Canada et au Groenland, des messages de bienvenue des assemblées spirituelles nationales des deux pays et d’un film produit par Intalik Milne sur les débuts de la foi au Groenland. Comme l’a souligné Louis Chemnitz, membre d’un des deux corps auxiliaire, l’un des principaux objectifs de la conférence était de permettre aux participants de mieux comprendre le pouvoir du processus d’institut pour libérer davantage le potentiel de chaque personne à participer plus activement dans la vie de la société et à y apporter des changements concrets.

La conférence a eu lieu dans ce bâtiment construit par les bahá’ís Jim et Intalik Milne.

La conférence a été perçue comme une étape clé dans un parcours d’apprentissage continu, renforçant l’engagement et stimulant les initiatives des participants. Elle a réussi à faire en sorte que des groupes d’amis, de plus en plus nombreux, adoptent des schémas de planification et de réflexion plus réguliers sur l’expérience, en se basant sur les directives. Cette tendance s’est également observée chez les jeunes. Elle a contribué à l’augmentation du nombre de cercles d’étude, de réunions de prière et de coins de feu. Elle a également encouragé des efforts plus concertés pour organiser des conversations avec des amis sur le renforcement et la multiplication des activités éducatives pour les préjeunes et les enfants. De telles conversations ont également eu lieu lors de la conférence, lorsqu’une quinzaine d’amis de la communauté locale se sont joints à la conférence pour une réunion de prière le samedi soir et une réunion d’unité le dimanche après-midi.

Les participants du Canada et du Groenland se sont sentis revigorés dans cet environnement particulier, perpétuant une longue tradition de collaboration entre ces deux pays, qui a d’abord été encouragée par ‘Abdu’l-Bahá. Ce dernier a en effet demandé aux bahá’ís de diffuser les enseignements dans les territoires nordiques, en particulier auprès du peuple inuit. À ce titre, les amis espèrent que cette conférence sera la première d’une série de conférences panarctiques qui pourraient être organisées au cours du plan de neuf ans.

Enfin, l’esprit de dévotion sincère qui régnait à la conférence à intervalles réguliers tout au long des quatre jours a laissé une marque indélébile. Les participants ont été profondément touchés par l’engagement et la profondeur avec lesquels les prières ont été récitées et chantées avec ferveur, et ont fait tomber les voiles et réjoui et élevé le cœur de chacun « transformant les inclinations terrestres en qualités célestes et inspirant le désir de servir l’humanité de façon désintéressée »[1].  En effet, on avait l’impression que l’esprit du Mashriqu’l-Adhkár, « l’Orient de la louange de Dieu[2] », était continuellement évoqué dans ce cadre magnifique.

—Todd Smith

[1] La Maison universelle de justice, lettre aux bahá’ís d’Iran, datée du 18 décembre 2014
[2] Bahá’u’lláh, Le Kitab-i-Aqdas, Le Très-Saint-Livre, Bruxelles, MÉB, 2011, Notes, p. 167.