Ouvrir des portes par les arts

Publié le : 2018/03/14
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Deux jeunes personnages de la pièce, interprétés par Kate-la Hanuse et Gabriel Paul, explorent le sens de l’existence et leur but dans un tel contexte.

La communauté de Vancouver, en Colombie-Britannique, a obtenu une réponse extrêmement positive à une pièce de théâtre qui présentait certains concepts des enseignements de Bahá’u’lláh. Cette réaction nous rappelle la déclaration suivante de Shoghi Effendi : « L’art a une plus grande capacité d’éveiller les sentiments nobles que la froide intellectualisation, spécialement parmi la masse populaire[1]. »

Victoria, la magnifique capitale de la Colombie-Britannique a une population de 86 000 habitants aux origines diverses. On y trouve de récents immigrants, des étudiants étrangers, de jeunes familles, des gens d’affaires, des retraités et des membres de la Première nation des Salish du littoral, la première population de cette région.

Pour célébrer le 200e anniversaire de la naissance de Bahá’u’lláh, la communauté bahá’íe de Victoria a organisé une variété de fêtes de famille et de quartier. Elle a également appuyé une soirée artistique officielle durant laquelle une pièce de théâtre parrainée par l’Assemblée spirituelle locale a été présentée. Cela les a incités à prendre davantage contact avec « tous ceux avec qui ils entretiennent des relations »[2].

La pièce, intitulée The Gathering a été mise en scène par la victorienne Laura Lee, et a été présentée au théâtre de l’école Glenlyon Norfolk de Victoria, les 20 et 21 octobre. Au total environ 650 personnes ont assisté au spectacle, ce qui incluait des enfants, des jeunes et des adultes de divers secteurs de la ville. Plus de 150 bahá’ís et leurs invités ont vu la pièce quand elle a été présentée à Sidney, dans la même province.

Selon Mme Lee, l’objectif de la pièce, qui s’inspire d’une légende hopi et des Écrits de Bahá’u’lláh, est de réaffirmer « nos origines comme famille unique et d’offrir un aperçu de notre glorieuse destinée ». L’histoire est celle d’un jeune autochtone qui cherche à connaitre le sens de l’existence et son but personnel dans ce contexte. Ses questions reçoivent leurs réponses dans les contes de sa grand-mère, qui se traduisent sous forme de visuels, de musique et de danse. Le cheminement du jeune personnage reflète l’idée que l’humanité elle-même traverse la période turbulente de son adolescence. La pièce explore aussi d’autres thèmes bahá’ís, comme ceux de la révélation progressive et de la recherche indépendante de la vérité.

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Les histoires de sa grand-mère, qui sont racontées par des visuels, de la musique et de la danse, répondent aux questions du jeune homme.

Les acteurs incluaient deux jeunes autochtones, Gabriel Paul, qui a quatorze ans, et Kate-La Hanuse, qui a en a quinze. Deloria Bighorn jouait le rôle de la grand-mère. Des dix-huit acteurs principaux, chanteurs, danseurs et musiciens, il n’y avait que deux bahá’ís. Une chorale bahá’íe a, de plus, été formée pour contribuer à la musique.

On a fait des efforts intensifs pour inviter le public. À titre d’exemple, une membre de la communauté a invité les membres d’un cercle d’étude dont elle fait partie, des gens qui participent aux mêmes réunions de prière qu’elle, des gens qu’elle a visités à la maison, les membres de son équipe de soins médicaux, des amis personnels et des connaissances qui avaient manifesté de l’intérêt pour la Foi. Elle s’est aussi donné le défi d’inviter des dignitaires locaux.

« Chaque fois que j’ai invité une personne, nous avons eu une conversation édifiante au sujet des enseignements et de la vie de Bahá’u’lláh », a-t-elle dit, ajoutant que plusieurs des personnes qui ont assisté à la pièce « ont séparément et à plusieurs reprises affirmé qu’à cause d’elle ils comprenaient mieux les enseignements. » « Cette façon de montrer l’universalité du message de Bahá’u’lláh et de couvrir plusieurs questions profondes était très belle et émouvante », a-t-elle dit.

Pour aider à approfondir leurs connaissances de ses invités, et des personnes qui avaient dit désirer voir la pièce, elle a acheté quatorze exemplaires de la revue The Bahá’ís, récemment publiée, qu’elle leur a remis en personne. Ils ont tous été heureux de le recevoir. « Cette petite pièce astucieuse », a-t-elle ajouté plus tard, « a su ouvrir un si grand nombre de portes et de coeurs ! »

Selon Mona Shariarty, de Victoria, 55 des 70 personnes que sa famille a invitées sont venues voir la pièce. Les jeunes semblaient particulièrement captivés. « Immédiatement après la représentation, une famille a continué à poser des questions sur la révélation progressive », a-t-elle dit. « Leur fille de treize ans a vu la pièce et les parents ont dit qu’ils pensaient que les questions soulevées sur scène sont essentielles pour les jeunes de son âge. »

Il est devenu très clair que les arts peuvent nous aider à mieux comprendre certaines choses. Une invitée a dit avoir été étonnée quand le personnage de la grand-mère a dit que la venue de Bahá’u’lláh avait accompli les promesses et les prophéties des traditions antérieures. La personne qui l’avait invité a dit : « Je n’avais mentionné ce fait à aucune de nos rencontres. Je lui avais parlé d’une multitude de faits, sans jamais mentionner ce qui est central pour la révélation de Bahá’u’lláh. Heureusement qu’il y a les arts! Ils accomplissent si bien leur tâche : plaçant les choses dans leur contexte et les exprimant avec joie et douceur. »

Les membres de la communauté ont continué à faire un suivi auprès des personnes qui ont vu la pièce, et, dans bien des cas, ont poursuivi la conversation en prenant un café ou en partageant un repas. Ces activités et d’autres ont aidé à accomplir le but qui avait été établi par l’assemblée spirituelle locale et qui était de réaliser 95 visites, coins-de-feu et réunions de prière, entre le bicentenaire et le Jour de l’Alliance. On a invité certaines de ces personnes à venir voir le film Lumière du monde et cent personnes sont venues à la présentation.

Après la représentation, un repas a été servi, en remerciement aux jeunes et aux adultes qui avaient donné de leur temps au projet, et pour réfléchir avec eux sur cette expérience. Plusieurs commentaires perspicaces ont été faits au sujet du court, mais intense parcours qu’avait été la préparation du spectacle. En particulier, tous ont eu le sentiment de participer à un vrai effort collectif. La mère d’un des jeunes acteurs autochtones a sincèrement remercié la communauté bahá’íe pour l’accueil chaleureux qu’elle avait accordé à son fils durant le mois des répétitions.

Un membre du public a exprimé ce que beaucoup pensaient quand il a dit : « Pour moi, c’était le moment fort de 2017. »

–  Anisa Skuce-Newell

[1] Shoghi Effendi, lettres écrite de sa part à un croyant, le 10 octobre 1932.

[2] Le Département du secrétariat de la Maison universelle de justice, lettre à toutes les assemblées spirituelles nationales, le 18 mai 2016.

La version imprimée de cet article a été modifiée. Le nom d’un membre de la communauté a été supprimé à sa demande. Une citation attribuée incorrectement a aussi été supprimée. Le texte a été modifié pour le rendre plus clair.