Numéro printemps/été 2025 du Bahá’í Canada
Ce numéro s’intitule « Construire un havre ». Dans son message du Ridván de 2024, la Maison de justice nous a rappelé la description du Gardien des processus parallèles de désintégration et d’intégration dans les affaires humaines, nous assurant que ces processus sont en train de construire « l’ultime refuge » de la société.
La Maison de justice perçoit ce havre « dans chaque récit qui évoque un cœur qui s’enflamme de l’amour de Dieu, une famille qui ouvre son foyer à de nouveaux amis, des collaborateurs qui s’inspirent des enseignements de Bahá’u’lláh pour résoudre un problème social, une communauté qui renforce une culture de soutien mutuel, un quartier ou un village qui apprend à mettre en place et à poursuivre les actions nécessaires à son propre progrès spirituel et matériel, une localité qui connaît la joie de voir émerger une nouvelle assemblée spirituelle [i]. »
L’Assemblée nationale a également abordé ce thème dans son rapport annuel. Elle écrivait : « Ces refuges qui abriteront l’humanité ne sont pas des endroits où l’on s’isole du monde pour se détendre et se reposer. Ce sont plutôt des lieux d’action positive, de collaboration et de durabilité. Ils constituent des refuges contre la confusion et le désespoir, contre la tristesse et la paralysie face aux forces puissantes qui menacent la planète ». Dans ce numéro, nous illustrons les diverses façons de construire ces refuges, adoptées partout au Canada.
Il va sans dire que nous construisons ces havres de paix avec d’autres, et non pour eux. L’article principal de ce numéro, « Transformation de la culture dans le quartier Kipps Lane, à London, en Ontario », s’inspire de conversations avec de jeunes Bhoutanais d’origine népalaise, dont beaucoup ont fait le pas de déclarer leur foi en Bahá’u’lláh. Ils témoignent de l’impact positif de ses enseignements sur leur manière de penser et de se comporter, tant individuellement que collectivement.
Au cours du récent Congrès national, les délégués ont raconté que le processus éducatif permettait de créer des environnements sécuritaires, favorisant l’expression et la réalisation de nobles aspirations. L’Assemblée nationale l’a répété dans son rapport annuel : le « havre physique » de la maison d’adoration du Canada « ne pourrait voir le jour sans la construction simultanée des refuges spirituels, que les amants de Bahá’u’lláh étendent à toutes les situations imaginables. » Ce numéro contient un article sur le Congrès, qui est également disponible sur le site Web de Bahá’í Canada, ainsi qu’une galerie de photos plus étendue que celle présentée dans cette publication.
La communauté bahá’íe du Canada gravit de nouveaux sommets, tant spirituels que matériels, et doit continuer sa progression. L’Assemblée nationale a récemment mis en évidence le rôle de la délégation[ii]. Les contributions de ce type sont considérées comme des actes d’enseignement par Bahá’u’lláh. Elles soutiennent, entre autres, les pionniers, les jeunes bénévoles et le personnel des instituts. L’article « Roy Wilhelm délègue à Martha Root la tâche d’enseigner la Cause » est un récit émouvant de deux amis proches et Mains de la cause de Dieu. Il nous rappelle que, même si Martha Root est considérée comme « l’archétype des enseignants itinérants bahá’ís, la Main la plus éminente suscitée par Bahá’u’lláh depuis le décès de ‘Abdu’l-Bahá »[iii], elle avait un soutien et n’a jamais été laissée seule.
L’article intitulé « Les moyens matériels et leur dimension morale » se penche sur les conséquences de divers passages des écrits bahá’ís concernant la vie économique, tant pour l’individu que pour la famille et la collectivité. Ces écrits nous invitent à remettre en question les conceptions traditionnelles du progrès matériel et à considérer les lois de la Foi comme une source de protection et de direction dès à présent, bien que nous ne sachions pas exactement à quoi ressemblera le système économique de demain. Nous espérons continuer à publier davantage de contenu sur ce thème, en y incluant des exemples plus concrets tirés de notre communauté.
Les connaissances sur le mouvement de jeunesse au Canada continuent de s’approfondir. L’article intitulé « Un processus éducatif continu : de la préadolescence à l’adolescence » décrit comment ceux qui ont terminé le programme d’émancipation spirituelle des jeunes dans deux quartiers de Toronto (Ontario) sont aidés à se préparer à servir et à passer à l’étude de la série principale de cours, ce qui exige de la souplesse et une compréhension nuancée de cette période unique dans la vie d’une personne.
De plus en plus, les jeunes incluent également toute leur famille dans le processus. Le récent message de la Maison universelle de justice sur la vie familiale et le mariage a suscité de nombreuses réflexions au sein de la communauté bahá’íe. Comme le dit ce message, « Puissent vos familles et vos foyers, chers amis, devenir de plus en plus un refuge et un pilier pour soutenir toute l’humanité.[iv] ».
[i] La Maison universelle de justice, message aux bahá’ís du monde, Ridván de 2024.
[ii] L’Assemblée spirituelle nationale, lettre à tous ceux qui étaient réunis aux congrès de circonscription, en date du 30 janvier 2025.
[iii] Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, Bruxelles, Maison d’éditions bahá’í, 1976 p. 374.
[iv] Message de la Maison universelle de justice aux bahá’ís du monde en date du 19 mars 2025.
Category: Chroniques, Revue