Nouvelles d’un rassemblement international de pionniers en Roumanie

| 2024/12/24

Martharoot Malungu, qui quitte l’Ontario pour s’installer en Lituanie afin de permettre au Canada d’atteindre ses objectifs en matière de service pionnier à l’international, nous fait part d’anecdotes entendues lors d’une formation à laquelle elle a participé en novembre.

Lors de la formation des pionniers à Bucarest, en Roumanie, nous avons étudié des directives et entendu parler du travail des pionniers qui sont déjà installés dans les pays baltes et en Europe de l’Est, ainsi que du processus de construction communautaire en Roumanie. Le service pionnier constitue un moyen efficace de diffuser le bagage de connaissances et d’expérience que possèdent les pays dotés d’un processus éducatif solide vers ceux qui n’ont pas encore appris comment accueillir un grand nombre de personnes.

On nous a demandé de faire part de la citation suivante à nos propres groupements afin d’illustrer comment notre travail est interrelié à l’échelle internationale : « Il nous faut connaître ce point essentiel : le Gardien bien-aimé dit que tout bahá’í qui quitte sa communauté pour être pionnier sera un soutien et une source d’inspiration non seulement dans son futur poste, mais aussi dans sa propre communauté. Les bénédictions de Dieu descendront sur chaque communauté qui envoie un pionnier. »

Les amis ont raconté des anecdotes illustrant comment les communautés du monde entier, comme la nôtre, essaient de comprendre ce que signifie proposer l’institut de formation de manière qu’il puisse accueillir de plus larges segments d’une population. L’un des membres du Corps continental des conseillers nous a exhortés à sortir de notre zone de confort afin de ne pas nous contenter de faire ce qui fonctionne bien, mais d’essayer sincèrement d’explorer ce qu’implique cette question.

Bucarest, en Roumanie, est le groupement le plus avancé d’Europe de l’Est. Le troisième jalon y a été franchi et les amis ont pu constater quel rôle essentiel a joué, dans ce progrès, un programme d’autonomisation spirituelle des préjeunes qui connaît du succès. Les amis ont notamment travaillé dans des centres d’activité intense et exploré comment « un pourcentage important de l’ensemble de la population » peut participer aux activités de construction communautaire, surtout des enfants et des préjeunes[1]. La Maison de justice explique que « quand les activités ont une grande portée, l’incidence sociale de la Foi devient plus évidente[2] ».

L’été dernier, les amis qui travaillent dans l’un des centres d’activités intenses ont organisé un camp pour les préjeunes, comme ils le font depuis des années. Les animateurs et les familles se sont consultés sur la manière de faire du camp un espace ouvert à tous les préjeunes de leur quartier. Cela a obligé les animateurs à élargir leur vision. Ils sont passés de « j’aime les préjeunes de mon groupe » à « j’aime tous les préjeunes de notre quartier », et ils ont commencé à agir en conséquence.

Ils ont compris qu’en raison de l’espace limité, tenir le camp dans le centre de leur quartier ne permettrait pas à un grand nombre de préjeunes de participer. Il fallait que le camp soit plus visible et plus accueillant. En face du centre, il y avait un grand sentier gazonné à côté d’un réservoir. Ils utilisaient généralement cette zone pour faire du sport et des jeux et avaient remarqué que de nombreux jeunes qui passaient par là se joignaient souvent à eux.

C’est pourquoi les animateurs et les familles ont décidé d’organiser le camp à l’extérieur, sur l’herbe. Lors de la planification, ils se sont interrogés sur la capacité des jeunes à se concentrer sans tables ni chaises, sur le fait que les passants seraient une source de distraction supplémentaire, et même sur le risque que certains jeunes tombent dans le lac situé à proximité. Les animateurs et les familles craignaient que la qualité du programme souffre du choix de cet emplacement. Cependant, ils se sont rappelé qu’ils essayaient d’agir par amour pour tous les préjeunes et que si le fait de déplacer le camp en plein air permettait à un plus grand nombre de jeunes de venir, cela en vaudrait la peine.

Le camp de quatre jours s’est déroulé en plein air et personne n’est tombé dans le lac. Les animateurs ont lu de petites parties des manuels et exploré les concepts au moyen des arts, du sport et des jeux. L’un des animateurs a déclaré : « C’était un peu chaotique et, à certains moments, nous ne savions même pas combien de préjeunes participaient au camp et combien étaient de simples spectateurs. Mais nous avons ensuite constaté que, quel qu’ait été leur degré de participation, les jeunes étaient attirés, s’arrêtaient dans l’espace et participaient d’une manière ou d’une autre. »

Par la suite, l’équipe a estimé qu’une grande partie des préjeunes du quartier avait participé au camp. Même s’il était « un peu chaotique », il était ouvert à tous. Avec le temps plus froid, le programme pour les préjeunes devra retourner à l’intérieur, mais l’équipe examine toujours comment intégrer le plein air dans ses camps et ses rassemblements afin qu’il soit possible de continuer à apprendre comment rejoindre un grand nombre de personnes. Les membres de l’équipe se posent encore des questions sur la manière d’améliorer la qualité du camp et leur propre aptitude pour la conversation, mais ils ont toujours pour objectif d’atteindre tous les préjeunes de leur quartier.

– Martharoot Malungu

[1] Extrait du message de la Maison universelle de justice à la Conférence des Corps continentaux de conseillers daté du 29 décembre 2015.

[2] Ibid.

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Category: Chroniques, Pleins feux sur le Plan de neuf ans

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