Message aux congrès de circonscription de 2019

Publié le : 2019/02/06

Le 8 février 2019 / le 2 empire 175

Les amis réunis aux congrès de circonscription du Canada

Chers amis bahá’ís,

C’est avec joie que l’Assemblée spirituelle nationale vous salue, vous qui participez à un processus électoral unique, décrit dans l’éloquent message du 18 janvier 2019 de la Maison universelle de justice aux bahá’ís du monde comme étant lui-même une expression de paix. En effet, alors que vous vous rassemblez pour élire vos délégués au Congrès national et pour vous consulter au sujet du progrès de la Cause cette année, vos délibérations seront animées par la description saisissante des forces qui propulsent les peuples du monde vers la paix et du rôle que les bahá’ís et leurs collaborateurs jouent pour hâter la réalisation de cette promesse.

Au Ridván de 2018, la Maison universelle de justice saluait le monde bahá’í « alors que [régnait] encore l’euphorie suscitée par les événements mémorables qui ont marqué le bicentenaire de la naissance de la Beauté bénie » et prenait note des capacités qui avaient été développées dans une communauté qui n’était plus la même qu’au début du Plan. Elle était plus consciente de sa mission, et avait « connu un accroissement sans précédent de sa capacité à mettre des amis et des connaissances en contact avec sa vie communautaire ; à motiver des quartiers et des villages à s’unir dans une entreprise commune ; à exposer clairement comment des vérités spirituelles peuvent s’exprimer dans une action concrète et soutenue ; et surtout à parler non seulement des enseignements qui permettront de rebâtir le monde, mais aussi de Celui qui les a délivrés : Bahá’u’lláh. » Dans cette euphorie, encouragés par la remarquable réceptivité des amis aussi bien que celle des étrangers, la communauté a été appelée à exécuter la prochaine grande tâche durant la période qui nous sépare de la célébration du second bicentenaire : cultiver patiemment jusqu’à sa concrétisation chaque graine semée avec tant d’amour lors du premier bicentenaire.

C’est sur ce travail que l’Assemblée nationale désire porter son attention dans le présent message. Des nouvelles grisantes nous sont parvenues au sujet des graines qui ont été plantées avec amour partout au pays par des jardiniers enflammés. Parmi les réponses novatrices et sérieuses aux deux appels contenus dans la lettre du 6 avril 2018 de l’Assemblée nationale — le premier adressé à tous les amis leur demandant d’intensifier leurs efforts d’enseignement jusqu’au bicentenaire de la naissance du Báb, et le second adressé aux jeunes, leur demandant de consacrer du temps à servir et à se lever comme pionniers, mentionnons les suivantes :

  • Partout au pays, le flot d’encouragement, d’expérience et de ressources a augmenté entre groupements voisins. Nous avons des exemples aussi géographiquement variés qu’Ottawa, Cornwall et Lanark, dans la région de l’Ontario, et l’Île-du-Prince Édouard et la région du sud-est du Nouveau-Brunswick, dans les provinces atlantiques.
  • Plus de 600 amis de tous âges ont participé à des campagnes estivales et hivernales d’institut. Dans plus de 30 groupements, des jeunes ont, durant leur congé estival, consacré du temps à la consolidation du programme pour préjeunes, et ont appris à établir des liens avec des familles entières. Dans un quartier de Calgary, par exemple, 50 préjeunes, leurs frères et soeurs et leurs parents participent aux activités et visent à augmenter ce nombre pour atteindre 80 familles, d’ici le bicentenaire. Des activités intensives pour préjeunes ont eu lieu dans la ville de Québec et à Montréal durant l’été, et ont canalisé les services des jeunes, et attiré 45 de leurs cadets.
  • Dans tout le pays, dans plus de 1 400 foyers, des réunions de prière continuelles attisent les coeurs et les lient, attirant la participation régulière d’au moins 8 000 âmes.
  • En Colombie-Britannique, une demi-douzaine de quartiers se sont transformés, passant d’un petit groupe de personnes, à au moins 100 participants réguliers aux activités fondamentales. À Toronto, un quartier est passé en huit mois de huit à 23 activités fondamentales, et des actions sociales ont commencé à se dessiner, prenant la forme d’une aide régulière aux jeunes pour les devoirs et de coins de conversation en anglais pour les parents et leurs amis. Un fort mouvement de jeunes pionniers a appuyé cette croissance et a, à son tour, reçu le généreux appui des assemblées spirituelles locales, des familles et des communautés
  • En dehors des grands centres urbains, les signes de croissance sont également prometteurs. Dans une petite ville de la Saskatchewan, le cours offert à quelques enfants d’âge scolaire par des grands-parents est devenu une fête estivale qui a attiré plus d’une douzaine de leurs camarades. Dans le territoire de la première nation de Muscowpetung, le groupe de préjeunes a maintenant plus de quinze membres, une augmentation qui s’est produite de façon naturelle quand les préjeunes ont pris eux-mêmes la responsabilité du programme. Dans les communautés arctiques d’Inuvik, de Pond Inlet et d’Iqaluit, des cours pour enfants et des groupes de préjeunes ont été formés pour s’ajouter à ceux qui existaient déjà dans d’autres localités du Grand Nord, formant ainsi des balises lumineuses perçant l’obscurité du long hiver.

Une des capacités les plus frappantes qui a été développée et perfectionnée en célébrant le bicentenaire de la naissance de Bahá’ú’lláh est celle de travailler en groupe. Dans une société où on souffre de plus en plus d’isolement social, le besoin essentiel existe de renforcer cette précieuse capacité et de l’appliquer de nouvelles façons au travail de construction communautaire : « La participation à ces activités fondamentales fait tellement partie intégrante de la culture de la population qu’elle est perçue comme un aspect indispensable de la vie d’une communauté. Un nouveau dynamisme apparaît chez une population qui prend en main son propre développement, et elle s’immunise contre les forces sociétales qui engendrent la passivité. Les possibilités de progrès matériel et spirituel prennent forme. La réalité sociale commence à se transformer. […] [I]l faut que se constitue, dans plusieurs centaines de groupements, un groupe de plus en plus grand de croyants qui peuvent, avec leur entourage, se concentrer assidûment sur le soutien de la croissance et le renforcement des capacités, et qui se distinguent par leur aptitude à réfléchir sur l’action et à apprendre de l’expérience, ainsi que par la discipline avec laquelle ils le font. Former et accompagner un noyau grandissant de personnes à chaque endroit — non seulement à l’échelon du groupement mais dans les quartiers et les villages — est à la fois un défi formidable et un besoin crucial. Mais là où cela se produit, les résultats parlent d’eux-mêmes[1]. »

À ce congrès de circonscription, nous vous demandons de considérer, entre autres, les questions suivantes et de présenter vos observations :

  • Qu’avez-vous découvert dans vos tentatives pour cultiver les graines semées lors du premier bicentenaire, et de quel aide avez-vous eu besoin ? De quelle façon avez-vous intensifié vos efforts ? Si l’esprit intensif a diminué de quoi avez-vous besoin pour le raviver d’ici le prochain bicentenaire ?
  • Quelle expérience pourriez-vous décrire où vous avez travaillé au sein d’un groupe d’amis, un groupe qui cherchait lui-même à se développer, à favoriser le développement et à développer les capacités ?
  • Comment la capacité de travailler en groupe pourrait-elle être appliquée aux réunions de prière, que l’on considère souvent comme des activités individuelles ou familiales ? Le Centre international d’enseignement décrit des groupes qui étudient ensemble les directives, qui cherchent à s’élargir en incluant non seulement les membres d’une famille et des amis, mais aussi des voisins, et qui réfléchissent souvent et apprennent ensemble ? Quelle a été l’expérience à cet égard ?

Chers amis, au cours des brefs mois qu’il reste d’ici le bicentenaire de la naissance du Báb, de précieuses et éphémères possibilités nous attendent. L’intense concentration dont l’Assemblée nationale nous a invités à faire preuve durant cette période, dotée d’un pouvoir extraordinaire, pourrait nous permettre de faire un bond en avant et de transformer davantage notre vie communautaire. Par vos efforts, des dizaines de milliers de Canadiens — qui habitent ce pays depuis toujours, ou qui s’y sont installés il y a plusieurs générations ou tout récemment — trouvent un foyer dans une communauté qui s’approche « toujours davantage du seuil de l’unité »[2], pleins de confiance en l’avenir et décidés à agir. Nos ardentes et reconnaissantes prières vous accompagnent.

Recevez nos chaleureuses salutations bahá’íes.

L’ASSEMBLÉE SPIRITUELLE NATIONALE
DES BAHÁ’ÍS DU CANADA
La secrétaire,
Karen McKye

[1] La Maison universelle de justice, message aux bahá’ís du monde, Ridván 2018.
[2] ‘Abdu’l-Bahá, Les tablettes du plan divin, p. 75