Message aux congrès de circonscription du Canada

| 2025/01/31

Le 30 janvier 2025 / le 13 souveraineté 181

Tous ceux qui sont rassemblés lors
des congrès de circonscription du Canada

Chers amis bahá’ís,

Dans les premiers paragraphes du message du Riḍván 2024, la Maison universelle de justice se penchait sur la rapidité avec laquelle les deux premières années du Plan de neuf ans s’étaient écoulées ainsi que sur la détermination avec laquelle la communauté bahá’íe avait adhéré à ses objectifs. Dans un monde tourmenté où les tensions s’exacerbent et les divisions s’approfondissent, affectant les populations et les régions de tant de façons, « l’ultime refuge » de la société est en train d’être construit. La Maison de justice exprime sa joie de voir :

« […] dans chaque pays et chaque région, de véritables artisans de paix occupés à bâtir ce refuge. Nous le constatons dans chaque récit qui parle d’un coeur qui s’enflamme de l’amour de Dieu, d’une famille qui ouvre son foyer à de nouveaux amis, de collaborateurs qui s’inspirent des enseignements de Bahá’u’lláh pour répondre à un problème social, d’une communauté qui renforce une culture de soutien mutuel, d’un quartier ou d’un village qui apprend à mettre en place et à poursuivre les actions nécessaires à son propre progrès spirituel et matériel, d’une localité qui connaît le bonheur de voir naître une nouvelle assemblée spirituelle. »

Au Canada, nous pourrions ajouter un autre exemple remarquable à cette liste : la réponse enthousiaste et généreuse à l’appel à construire une maison d’adoration nationale au Canada. Ces deux projets – la construction d’un temple et celle d’une communauté – sont décrits par la Maison de justice comme « des éléments réciproques d’un projet divin » qui est maintenant entre nos mains.

Alors que vous vous réunissez aux congrès de circonscription du Canada, dix mois se sont écoulés, chaque jour et chaque instant offrant une occasion précieuse de réagir avec détermination devant l’état désespéré du monde. Dans le message du Riḍván, la Maison de justice poursuivait :

« Les méthodes et les instruments du Plan permettent à chaque âme d’apporter une contribution à ce dont l’humanité a besoin en ce jour. Loin d’offrir un soulagement passager aux maux du moment, l’exécution du Plan est le moyen par lequel des processus constructifs à long terme, se déroulant sur plusieurs générations, sont mis en oeuvre dans chaque société. Tout cela conduit à une conclusion urgente et inéluctable : le nombre de ceux qui consacrent leur temps, leur énergie, leur attention à la réussite de ce travail doit augmenter rapidement et durablement. »

Cette conclusion inéluctable a incité l’Assemblée nationale à s’adresser à la communauté en septembre pour lui fournir une estimation du soutien financier nécessaire à cette étape cruciale d’une formidable entreprise spirituelle. À la fin du mois de décembre, la réponse réfléchie et pleine de sacrifice des croyants, des communautés et des institutions est apparue clairement. Une augmentation substantielle des contributions au Fonds national a ainsi permis de soutenir une augmentation sensible du « nombre de ceux qui consacrent leur temps, leur énergie et leur attention à la réussite de l’entreprise », en particulier les jeunes et ceux qui les accompagnent. En outre, le soutien s’est étendu à une multitude d’activités qui incluent la participation de quelque 33 000 partenaires-bâtisseurs de havres de paix, ainsi qu’aux divers biens immobiliers communautaires et éducatifs qui répondent aux besoins de cette communauté en pleine croissance.

Simultanément, nous constatons que les contributions au Fonds de délégation n’ont pas augmenté au même rythme que le soutien accru à d’autres fonds. Comme nous croyons que cela peut être dû en partie à un malentendu sur la nature de ce Fonds, nous proposons quelques réflexions sur la relation unique entre le travail d’enseignement et le Fonds de délégation. Selon les paroles de Bahá’u’lláh :

« Concentrez vos énergies sur la propagation de la foi de Dieu. Que celui qui est digne de répondre à un si noble appel se lève pour la répandre. Quant à celui qui ne peut le faire, qu’il délègue un autre pour proclamer en ses lieu et place cette révélation dont la puissance ébranle dans leurs fondements les plus solides édifices, réduit les montagnes en poussière et jette toutes les âmes dans la confusion. »

L’enseignement est une obligation personnelle et sacrée, mais c’en est aussi une qui peut s’accomplir au nom de quelqu’un. En 1990, la Maison universelle de justice a souligné que « depuis que ces paroles ont été révélées par Bahá’u’lláh, de nombreux amis ont réussi à répondre à l’appel. Un grand nombre d’entre eux ont trouvé difficile de choisir des délégués aptes et qualifiés qui soient prêts à entreprendre une telle tâche pour eux[i] ». [traduction] Pour faire face à ce défi, le Fonds de délégation a été créé dans le but de permettre à chaque croyant de réaliser son désir de contribuer au travail d’enseignement. En 1996, la Maison de justice a fourni des éclaircissements : « De même que l’on délègue une personne pour enseigner à sa place en couvrant les frais d’un pionnier ou d’un enseignant itinérant, on peut déléguer un enseignant au service d’un institut, qui est, bien sûr, un enseignant qui enseigne aux enseignants[ii]. » Dans ce contexte, le Fonds de délégation au Canada a soutenu les pionniers, les jeunes bénévoles et le personnel des instituts qui accompagnent une armée d’enseignants de cours pour enfants, d’animateurs de groupes de préjeunes et de tuteurs dans leur cheminement. Le domaine de l’enseignement est vaste.

Le message du Riḍván offre un magnifique cadre de réflexion et de consultation sur ce thème ! Nous l’avons joint à cette lettre pour que vous puissiez vous en inspirer pendant que vous vous préparez au congrès de circonscription. Nous vous invitons à nous faire part de vos réflexions et de vos expériences sur l’un ou l’autre des sujets suivants, qui seront également abordés lors du Congrès national :

• Comment nous apprenons à travailler ensemble pour élargir le cercle des participants à nos activités, en tendant « la main de l’amitié, de l’effort commun, du service partagé, de l’apprentissage collectif ».
• Comment les modes de vie des personnes et des familles changent, soit modestement, soit radicalement, en réponse au besoin urgent d’accroître rapidement et durablement le nombre de ceux qui consacrent du temps, de l’énergie et de la concentration à ce travail.
• Comment soutenir les jeunes qui s’éveillent à la vision de Bahá’u’lláh et désirent s’engager dans le service.
• Comment fournir une réponse cohérente et empreinte de sacrifice aux besoins matériels du Plan.

Chers amis, pour conclure, nous nous tournons vers la fin du message du Riḍván. Nous prions pour que votre consultation d’aujourd’hui soit un de ces « moments les plus doux […] pour tout coeur enflammé », « passés auprès de soeurs et de frères spirituels, à prendre soin d’une société qui a besoin d’une nourriture spirituelle ». Nous avons hâte de lire le compte rendu de vos échanges.

Recevez nos chaleureuses salutations bahá’íes.

L’ASSEMBLÉE SPIRITUELLE NATIONALE
DES BAHÁ’ÍS DU CANADA
La secrétaire,
Karen McKye

 

Message du Ridván 2024

 

[i] La Maison universelle de justice, lettre écrite de sa part à toutes les assemblées spirituelles nationales en date du 20 avril 1990

[ii] La Maison universelle de justice, lettre à tous les bahá’ís du monde, au Riḍván 1996

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