Les conférences de jeunes attirent des jeunes gens hautement motivés

Publié le : 2014/08/14
Waterloo 2

À la conférence de Waterloo, des jeunes élaborent un projet pour contribuer à la construction communautaire dans leur milieu.
Photo : Martha Root et Lua Eghanian

Huit des dix conférences de jeunes convoquées par l’Assemblée spirituelle nationale et devant avoir lieu d’un bout à l’autre du Canada cet été ont eu lieu, soit celles d’Halifax (Nouvelle-Écosse), Saskatoon (Saskatchewan), Victoria (Colombie-Britannique), Calgary (Alberta), Montréal (Québec), Waterloo (Ontario), et enfin Kelowna et Vancouver (Colombie-Britannique). Une de ces conférences aura lieu cette fin de semaine à Ottawa (Ontario) et une autre aura lieu à Toronto du 22 au 24 août. Nous publierons bientôt un certain nombre de photos qui nous ont été envoyées des conférences de jeunes. Voici un article contenant certaines observations de participants à la conférence de Montréal et du Conseil bahá’í du Québec.

Une des participantes a dit que les jeunes qui avaient participé à la conférence de Montréal (Québec) s’inquiétaient de l’état du monde et avaient été inspirés, par un sentiment aigu de justice et d’urgence, à inviter un plus grand nombre de personnes à se joindre à eux pour servir leur collectivité.

Un autre participant a dit qu’il y a des guerres dans de nombreux pays et que des gouvernements étaient en train de s’effondrer, mais que ses amis et lui « tentent d’améliorer la prochaine génération en organisant des cours pour enfants et pour les jeunes et des conférences de jeunes », et que ces efforts contribuent au processus d’intégration qui se poursuit dans le monde.

Environ 170 jeunes ont pris part à la conférence qui s’est déroulée au Collège Jean-de-Brébeuf, un établissement privé du quartier Côte-des-Neiges de Montréal. Elle était une des dix conférences de jeunes convoquées par l’Assemblée spirituelle nationale et devant avoir lieu partout au Canada cet été. L’an dernier, la communauté de Montréal a aussi accueilli une des 114 conférences convoquées partout dans le monde par la Maison universelle de justice.

Kelowna Conference Volunteers

Bénévoles à la conférence de jeunes de Kelowna.

Une des raisons pour lesquelles l’Assemblée spirituelle nationale a convoqué ces conférences de jeunes était pour inviter un plus grand nombre d’entre eux à se joindre à ce « puissant mouvement » avant la fin du plan de cinq ans, « et accompagner cette vague de nouveaux amis et collaborateurs pour qu’ils se joignent au “cercle intime du royaume” et offrent leurs dons de service de l’humanité, pour être les “dispensateurs de ses bienfaits spirituels à l’humanité” ». Plus de la moitié de ceux qui ont participé à la conférence de cette année n’avaient pas participé à celle de l’été dernier. Cela montre qu’elle a bénéficié des efforts de l’an dernier et a attiré un nouveau groupe de jeunes.

Le Conseil bahá’í du Québec a observé que 40 % des jeunes qui ont assisté à la conférence cette année étaient enflammés par la vision de Bahá’u’lláh pour l’humanité, mais n’étaient pas officiellement bahá’ís. Le Conseil a indiqué que les jeunes, qu’ils aient grandi dans une famille bahá’íe ou « entendu parler de la Foi quelques jours (ou quelques heures) avant la conférence, avaient tous fait preuve du même enthousiasme et de la même joie dans une conversation “inclusive et en expansion constante” [1], alimentée par la conférence ». Le Conseil a aussi fait l’éloge de la profondeur et de l’éloquence des jeunes ainsi que de l’audace des projets qu’ils ont élaborés à la conférence.

Quelques-uns des jeunes qui ont participé à la conférence l’an dernier ont invité des amis et d’autres membres de leur famille à la conférence de cette année. Deux d’entre eux hésitaient à inviter leurs amis, mais ont été agréablement surpris de leur réaction. « Après tout, c’est naturel de vouloir servir sa collectivité », ont-ils conclu. Un autre jeune, dont quelques amis ont assisté à la dernière conférence, a pensé important de déterminer ce qu’ils pensaient de la religion, des conférences et de la foi bahá’íe et de les aider à surmonter leurs réticences à participer à une activité inconnue.

Montreal

Un groupe de jeunes qui chantent ensemble lors de la conférence de Montréal, tenue à la fin juillet.

Bon nombre de jeunes ont appris qu’une conférence aurait lieu après avoir décidé d’animer un groupe de préjeunes ou de donner un cours pour enfants. Quelques-uns étaient préjeunes l’an dernier et avaient entendu leurs amis plus âgés parler de la conférence et désiraient beaucoup participer à la conférence de cette année. Une jeune fille a entendu parler de la conférence quand un professeur d’éthique a invité des jeunes qui participaient aux activités bahá’íes à venir en parler en classe.

Un jeune de Gatineau (Québec) a décidé de venir à la conférence parce qu’il admirait la belle personnalité d’un ami bahá’í. « C’était évident […] qu’il était quelque peu différent […] il ne boit pas […] et il tenait des soirées de jeux chez lui […] un beau milieu où nous pouvions avoir du plaisir sans être exposés aux forces destructives ». Il avait aussi remarqué que son ami avait toujours l’air heureux. Un jour, il lui a demandé pourquoi et il a appris qu’il était bahá’í. Il lui a demandé de lui parler un peu de la Foi et son ami lui a dit que les bahá’ís travaillaient à bâtir les communautés et que l’éducation des jeunes était une grande priorité. Il est ensuite allé à une réunion pour entendre parler de la conférence de jeunes et a décidé d’y participer. Il a dit qu’il était très étonné de la profondeur des documents dont se servent les préjeunes et il a dit qu’il était incroyable que des personnes si jeunes soient exposées à ce type de réflexion. Il ira à l’Université Concordia cette année et il veut contribuer à l’autonomisation spirituelle des jeunes de Montréal.

Un jeune de 25 ans a invité ses neveux de dix-sept ans, en visite de Londres (Royaume-Uni), à la conférence, parce qu’il avait remarqué qu’ils étaient « très perspicaces et s’intéressaient à des questions plus profondes ». L’an dernier il a eu plusieurs conversations par Skype avec eux, et leur a envoyé le lien pour accéder à la vidéo Aux frontières de l’apprentissage et aux vidéos sur les 114 conférences de l’an dernier. Après avoir regardé ces vidéos, ses neveux voulaient explorer ce qu’ils pourraient faire pour contribuer à leur collectivité, et ils ont décidé d’assister à la conférence. Ils fréquenteront la London School of Economics cette année et ils ont trouvé intéressant de rencontrer d’autres jeunes à la conférence qui réfléchissent aussi à ce qu’un système économique pourrait être, et qui pensent à partir une entreprise. Les jeunes Britanniques ont décidé de mettre un groupe sur pied à leur université pour discuter les idées présentées dans les documents de la conférence.

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La conférence de Montréal.

Une des idées discutées à la conférence était le rôle que joue la jeune génération actuelle dans la société. Un jeune de seize ans a dit que les jeunes de sa génération ne devraient pas uniquement penser « à faire de l’argent et à acquérir des biens matériels », mais devraient progresser personnellement pour pouvoir contribuer au progrès de leur collectivité. Il a dit que sa génération devait suivre une voie spirituelle et devait avoir une vision de comment ils pourraient contribuer à « un changement positif ». Il a dit que plusieurs personnes de sa génération étaient affectées par les forces négatives et qu’elles désirent faire changer les choses, mais ne savent pas comment y arriver. Il a également dit que les jeunes s’appuyaient sur les forces positives, comme l’attraction pour la beauté et la soif de connaissances, et qu’ils se tournent vers la parole de Dieu pour créer ce changement.

Un autre concept discuté à la conférence de Montréal est celui de la valeur du service de la collectivité et de l’importance de former des amitiés qui sont basées sur le service. Plusieurs des jeunes ont décrit comment le service communautaire avait renforcé leur amitié. Une jeune adolescente a dit « J’ai invité une amie à la conférence et cela a servi à renforcer notre amitié. À l’école nous étions toujours ensemble […] et maintenant je crois que notre amitié est beaucoup plus profonde. Hier soir, je n’allais pas bien, et elle m’a appuyée. Je n’avais jamais vu ce côté d’elle. »

Les jeunes ont aussi parlé de ce qu’ils pourraient faire pour élever la conversation en divers lieux, y compris dans les médias sociaux. Un jeune de dix-huit ans a dit que parfois les conversations dans les médias sociaux pouvaient être superficielles, et il a dit qu’il fallait créer des liens réels grâce à une culture de service. Une jeune de quinze ans qui était à la conférence a une page Facebook où elle publie des textes inspirants et elle a décidé de tenir une soirée de citations une ou deux fois par mois. Ses amis et elle y discuteront certaines citations.

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La conférence à Waterloo.
Photo : Martha Root et Lua Eghanian

Une jeune de seize ans a l’intention d’inviter ses amis à une soirée de cinéma, où ils discuteront ensuite du film, et elle les invitera à l’aider à animer un groupe de préjeunes. Une jeune de quinze ans a dit qu’elle tenterait d’avoir des conversations plus profondes avec les personnes qu’elle voit tous les jours, au lieu de se contenter de parler seulement avec celles qu’elle connait bien et avec lesquelles elle se sent bien. D’autres ont décidé de faire un effort pour parler des concepts de la conférence avec leurs camarades d’école en espérant qu’ils deviennent de meilleurs amis, puis de les inviter à animer un cours pour enfants ou un groupe de préjeunes.

Le Conseil bahá’í du Québec a dit que la « riche expérience » des trois jours de la conférence n’était « qu’un point de ponctuation dans le développement du mouvement de la jeunesse, qui gagne rapidement un plus grand élan ». Il a écrit que le mouvement s’inscrivait dans un processus beaucoup plus vaste dans lequel les gens de tous âges ont un rôle essentiel et actif à jouer. Pour cette raison, il a demandé aux communautés partout au Québec d’organiser des rencontres au cours desquelles les jeunes pourraient parler de leur expérience à la conférence et tous pourraient discuter de ce qu’ils peuvent faire pour appuyer les projets élaborés par les jeunes. Le Conseil a dit que les conférences font partie d’un puissant processus de transformation « qui, avec le temps, créera une civilisation mondiale qui reflète l’unité de la famille humaine »[2] .

Voici les liens pour accéder aux photos, articles et réflexions sur les conférences de jeunes qui ont eu lieu jusqu’à maintenant au Canada :

À Calgary et à Montréal, des jeunes discutent des moyens qui permettent de créer un nouveau mode de vie

Réflexions de participants à la conférence de jeunes tenue en juillet sur l’île de Vancouver

Une vidéo de la chanson thème de la conférence de Saskatoon

Récentes nouvelles et photos des conférences de jeunes de la fin de semaine dernière

[1] La Maison universelle de justice, message aux participants aux 114 conférences de jeunes, le 1er juillet 2013, paragr. 8.

[2] idem. paragr. 7.