La prière d’une génération à l’autre
Le texte suivant est d’une jeune mère qui décrit comment l’exemple de son père en prière a influencé sa propre relation avec la prière.
Quand j’étais enfant, je me souviens que certains matins, je me levais plus tôt que d’habitude pour aller à l’école. La maison était silencieuse, tout le monde dormait, le soleil se levait, une brume couvrait la cour arrière, les oiseaux commençant seulement à gazouiller.
En faisant le moins de bruit possible, je descendais l’escalier pour aller déjeuner. Dans notre maison, il fallait passer devant le salon pour se rendre à la cuisine, et le plancher de bois craquait. Je faisais donc particulièrement attention. Comme la maison était si silencieuse, je me souviens d’avoir été surprise de voir mon père agenouillé au milieu du salon, éclairé par une seule lampe, les mains posées sur les genoux. Les yeux fermés, le visage tourné vers le ciel, il semblait ailleurs que dans le salon où notre famille se réunissait habituellement, et dans un tout autre monde. En le regardant, je me souviens avoir pensé « Voilà ce que c’est que de prier. »
La scène était toujours trop paisible pour qu’on l’interrompe. Je passais sans faire de bruit et mangeais mon déjeuner aussi silencieusement que possible, avant de retourner à ma chambre. Parfois il terminait sa communion avec Dieu avant que je quitte la maison et me disait « Bonjour! », et il se joignait à moi pour déjeuner. À d’autres occasions, j’avais le temps de finir de déjeuner et il était si concentré par ses prières que je savais qu’aucun bruit n’allait interrompre sa concentration.
Maintenant que j’ai un enfant, je pense très souvent à ces moments. Malgré toutes les distractions qui existent autour de nous, la fatigue d’une mère, les influences matérialistes qui nous disent que la prière est une priorité secondaire ou même qu’elle n’est pas du tout une priorité, je vois mon père, à l’aube, une seule lampe éclairant son livre de prières, son cœur débordant d’amour pour Dieu.
Par conséquent, je prie. Je chante les paroles que nous ont données les Manifestations et je fonds dans leurs paroles. Je ne sais pas si ma fillette m’observera ainsi ravie par mes prières, s’efforçant d’éviter de m’interrompre, et pensant à ses propres prières. Je me demande si elle considérera qu’une conversation avec Dieu est une chose réelle et un acte tangible, tout comme je l’avais observé durant ces moments privés de mon père.
Je ne peux que prier pour que cela se réalise pour elle.