Message adressé aux délégués réunis au Congrès national
Message adressé aux délégués réunis au Congrès national du Canada, le 25 avril 2014 :
Chers amis bahá’ís,
C’était avec une grande joie que l’Assemblée spirituelle nationale a anticipé ce Congrès, impatiente d’avoir l’occasion de consulter avec vous, qui représentez la diversité de la communauté bahá’íe, à propos des très importants développements de la dernière année.
Vous êtes un groupe unique. Vous venez du nord comme du sud, de grandes et de petites communautés, de groupements où un programme de croissance ne fait que débuter et de ceux où des années de travail ont donné à des centaines d’amis les moyens d’agir pour faciliter la participation d’un millier de personnes, et qui commencent ainsi à discerner le mouvement de populations entières. Cette riche diversité d’expériences est exactement ce dont l’Assemblée nationale désire profiter en consultant ensemble. Nous espérons que vous saisirez ces moments précieux, que vous offrirez librement vos idées, en réfléchissant aux thèmes, à la lumière de la direction reçue et de votre propre expérience. De même que l’Assemblée nationale vous exposera ses espoirs et ses soucis, elle désire beaucoup entendre les vôtres.
Le message du Ridván, sur lequel nous venons de réfléchir ensemble a engendré trois thèmes généraux, que nous avons placés devant vous cette année. Le premier vise à explorer comment les individus, les communautés et les institutions progressent, et comment évoluent les rapports qu’ils ont entre eux. Le second explore comment développer davantage la « capacité d’apprendre aux côtés des amis de l’endroit, dans un même cadre d’action, qui favorise le progrès sur la voie du développement »[1]. Le troisième porte sur l’accompagnement et le soutien mutuel, et sur la nature d’un milieu propice à la croissance.
Comme vous l’avez vu dans le message du Ridván, un point qui est repris dans notre rapport annuel, le besoin le plus urgent est de renforcer les programmes de croissance en cours et d’en établir de nouveaux. Pour y arriver, il est impératif de maintenir l’élan du mouvement de la jeunesse. Il faut de plus que ce que nous avons appris en travaillant avec des groupes, et particulièrement avec de grands groupes, commence à être appliqué à la grande diversité des communautés bahá’íes et de leurs amis, afin qu’un beaucoup plus grand nombre de personnes participent à cette entreprise spirituelle. Comme l’écrit la Maison de justice, « Tous contribuent à cette entreprise ; l’apport de chacun vient enrichir le tout[2]. »
Dans son message du 5 décembre 2013 aux bahá’ís du monde, la Maison universelle de justice lançait un défi aux institutions bahá’íes, un défi qui est central à notre consultation ici :
Durant la seconde moitié du Plan de cinq ans, le pouvoir de construction sociale de la Foi doit être libéré dans des milliers de groupements où il faut mettre en place, renforcer ou élargir des programmes de croissance. Les institutions bahá’íes et leurs organes auront à relever le défi de fournir les moyens d’accompagner tous ceux qui nourrissent le désir pur et sincère d’un monde meilleur, quel que soit jusqu’à maintenant leur degré d’implication dans le processus d’éducation spirituelle, et de les aider à traduire ce désir en actes concrets qui, jour après jour et semaine après semaine, s’amalgameront pour construire des communautés dynamiques et florissantes.
Le modèle de vie communautaire bahá’íe qui apparaît est très différent de ce que nous avons vécu dans le passé. Même la nature du travail d’enseignement évolue, à mesure que les approches et les méthodes d’enseignement deviennent plus étroitement « liées aux capacités acquises lors de l’étude des cours d’institut »[3]. La personne de Bahá’u’lláh est présentée de nouvelles façons, alors que ses paroles sont étudiées dans de tels contextes — les classes d’enfants, les groupes de pré-jeunes, les cercles d’étude et les réunions de prière — en plus des présentations officielles et des conversations informelles qui ont attiré des âmes pendant des dizaines d’années. L’allégeance à sa vision de l’humanité et la capacité de la servir se développent dans des populations aussi diverses que les lieux où la parole de Dieu prend racine dans leur cœur. Les lignes de démarcation s’effacent, alors qu’un nombre toujours plus grand de personnes s’engagent à agir. Au cours de « la présente période du déroulement du Plan divin, une entreprise qui unit les disciples de Bahá’u’lláh dans un effort spirituel commun », quel terrain peu familier et captivant nous attend!
Chers collègues, durant ces quelques précieux jours, nous avons besoin de vos idées et conseils sur ce qui sera nécessaire cette année pour libérer le potentiel actuel d’une croissance de grande envergure dans certains groupements et d’un progrès important dans d’autres. Alors que nous considérons ensemble l’ampleur de ce travail, puissent les assurances d’une aide divine contenues dans le message du Ridván nous inspirer :
« Si seulement vous en faites l’effort, nous rassure le Maître dans une de ses tablettes, il est certain que ces splendeurs apparaîtront, que ces nuages de miséricorde déverseront leurs ondées, que ces brises vivifiantes se lèveront et souffleront, que ce musc odorant sera répandu jusqu’aux extrémités de la terre. »
Vous êtes toujours dans nos prières.
Recevez nos chaleureuses salutations bahá’íes.
l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada
[1]La Maison universelle de justice, message aux bahá’ís du monde, Ridván 2014
[2]Ibid.
[3]La Maison universelle de justice, lettre à la conférence des Corps continentaux des conseillers, 27 décembre 2005.