Une table ronde allemande explore la migration, les médias et les perceptions erronées

Publié le : 2015/01/09
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Les membres de la table ronde (de gauche à droite) : Ursula Russman, Canan Topcu, Markus End, Mahyar Nicoubin.

Une récente discussion en table ronde au sujet de la description de la migration internationale et de la société allemande par les médias de ce pays, a été organisée par la communauté bahá’íe en collaboration avec l’ONG Fondation internationale pour les semaines internationales contre le racisme. La table ronde a exploré des questions telles que : Comment les médias influencent-ils notre sentiment d’identité? Comment donnent-ils forme à notre perception de ceux qui sont différents de nous? Et comment renforcent-ils le concept de l’altérité?

La manifestation, intitulée « L’exclusion en Allemagne – Les médias respectent-ils leurs responsabilités? », a eu lieu en décembre au Centre national bahá’í, près de Francfort, et elle servait à souligner la Journée des droits de l’homme des Nations unies devant un auditoire qui incluait des députés européens, des représentants de religions et des membres du public.

Canan Topcu, une journaliste d’origine turque, membre de l’organisation Neue deutsche Medienmacher (Les nouveaux professionnels des médias allemands), a animé la discussion. Les membres de la table ronde étaient Mme Ursula Russmann, éditrice au quotidien Frankfurter Rundschau, M. Markus End, chercheur en science sociale, et membre du conseil de l’Association de recherche sur l’antitziganisme, et Mme Mahyar Nicobin, représentante de la communauté bahá’íe.

Les membres de la table ronde ont discuté les difficultés rencontrées par les journalistes quand ils tentent d’écrire au sujet du sujet complexe de la migration. En plus des pressions normales des délais et des limites d’espace pour les articles, les journalistes font face à celles qui sont exercées par les organisations médiatiques pour teinter les nouvelles de sensationalisme et réduire les thèmes complexes à des récits simplistes.

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Au Centre national bahá’í, près de Francfort en Allemagne, Markus End a parlé de son étude, récemment publiée, au sujet de la description des Tziganes dans les médias allemands.

M. End a expliqué que le langage et les images utilisés par les médias renforcent les stéréotypes et les préjugés qui existent dans la société, et accentuent l’altérité qui en est venue à caractériser les attitudes populaires envers certaines minorités.

Au sujet des images qui accompagnent les articles, les membres de la table ronde ont examiné comment les journalistes se servent des photothèques fournies par les organisations médiatiques. Ces photos sont souvent privées de leur contexte, elles renforcent les stéréotypes et réduisent visuellement la représentation de certaines populations.

Mme Saba Detweiler, une des organisatrices de la manifestation, a expliqué que, comme bien d’autres pays, l’Allemagne a vu les questions de la migration et de l’intégration en venir à dominer la conscience populaire.

Décrivant ce qui avait motivé cette manifestation, elle a expliqué que la question est importante pour les bahá’ís, qui travaillent avec des groupes aux intérêts similaires de plus en plus nombreux pour surmonter les effets corrosifs des préjugés et pour favoriser l’harmonie entre les divers éléments de la société.

–Bahá’í World News Service