Acte d’accusation sans fondement d’un bahá’í yéménite après 14 mois de dur emprisonnement

Publié le : 2015/01/22
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Hamed Kamal bin Haydara avec sa famille, avant son emprisonnement. Photo : Baha’i World News Service

Le Bahá’í World News Service a signalé que les autorités du Yémen avaient accusé Hamed Kamal bin Haydara, un ressortissant yéménite, d’être un espion pour le compte d’Israël et de convertir des musulmans à la foi bahá’íe.

Ces accusations surviennent au début de la deuxième année d’emprisonnement durant lequel M. bin Haydara a été détenu sans aucune charge et a subi diverses formes de torture ainsi que des violences psychologiques intenses.

«  Les accusations portées contre M. bin Haydara sont sans fondement et absurdes et surviennent après plus d’un an de mauvais traitements, y compris l’isolement cellulaire, au cours duquel les autorités ont à plusieurs reprises reconnu, en privé, leurs motivations religieuses pour cet emprisonnement », a déclaré Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies.

« M. bin Haydara est un père de famille respecté et sincère qui n’a enfreint aucune loi. Par principe, les bahá’ís ne font pas de prosélytisme, et tous les Yéménites qui se sont joints à la foi bahá’íe l’ont fait de leur propre conviction », a ajouté Mme Dugal.

« L’accusation d’espionnage pour le compte d’Israël est une déformation grotesque de la réalité », a poursuivi Mme Dugal. « Les circonstances historiques qui ont conduit à la création du centre administratif et spirituel de la foi bahá’íe ont eu lieu bien avant l’existence de l’État d’Israël. »

« L’obéissance et la loyauté envers le gouvernement de son pays sont un principe central des enseignements bahá’ís et l’idée que les bahá’ís puissent faire de l’espionnage est totalement absurde », a dit Mme Dugal.

« La Communauté internationale bahá’íe condamne cette action illégale contre M. bin Haydara et lance un appel pour sa libération immédiate. Les accusations sont entièrement fabriquées et ne reposent sur aucune preuve. »

Ces commentaires viennent sur fond d’accusations par les autorités que M. bin Haydara n’est pas un ressortissant yéménite et a contrefait son nom pour entrer dans le pays.

M. bin Haydara est en fait né sur l’île de Socotra au Yémen et a vécu dans ce pays en tant que citoyen. Son père, un médecin, s’est installé au Yémen en provenance d’Iran dans les années 1940 et a obtenu la citoyenneté yéménite du sultan de Mahra de Qishn et Socotra, en reconnaissance de son incomparable service aux pauvres de la société. Sa citoyenneté a été naturellement et légitimement transmise à son fils. Le sultan a donné au père de M. bin Haydara son nom yéménite comme un honneur et en reconnaissance de son respect pour son pays d’adoption.

« M. bin Haydara est un mari dévoué, le père de trois jeunes filles et un citoyen loyal du Yémen », a poursuivi Mme Dugal. « Mais l’élément peut-être le plus ironique et révélateur de cet acte d’accusation, c’est que les autorités ont condamné M. bin Haydara pour ‛avoir des principes moraux élevés’, qui lui ont fait gagner la confiance de ses concitoyens. »