Un atelier sur les testaments permet d’approfondir la loi du droit de Dieu
L’article suivant, rédigé par plusieurs représentants du droit de Dieu, sous la direction du Conseil des mandataires au Canada, décrit comment l’atelier sur les testaments qu’ils ont proposé partout au Canada au cours des deux dernières années a suscité une prise de conscience chez ceux qui y ont participé.
Toutes les lois et tous les principes de la Foi sont axés sur l’unité, et les directives concernant la rédaction d’un testament ne font pas exception. Une histoire touchante illustre cela : avant de mourir, un homme avait écrit un testament émouvant sur son amour, sa foi et sa croyance en Bahá’u’lláh, et souhaitait que ses enfants fassent de même pour maintenir l’unité de la famille. Le testament avait tellement touché leur cœur qu’ils l’ont encadré et lu à chaque anniversaire de son décès.
L’atelier intitulé « Les testaments et le droit de Dieu » a été proposé partout au Canada par les mandataires adjoints et les représentants du droit de Dieu. Il a pour but d’aider les croyants à comprendre la signification spirituelle de la rédaction d’un testament, et comment prendre des dispositions pour le dernier paiement du droit de Dieu dans son testament. Guidés par deux lettres du Conseil international des mandataires du ḥuqúqu’lláh, les membres de cette institution au Canada ont travaillé ensemble pendant plusieurs mois pour élaborer et peaufiner le matériel de l’atelier. Le regretté Bahram Gustaspi a dirigé avec amour son développement du début à la fin.
Au cours des deux dernières années, l’atelier intitulé « Les testaments et le droit divin » a été offert dans tout le pays, dans toutes les provinces et tous les territoires, lors de quelque 225 activités d’apprentissage qui ont eu lieu en anglais, en français et en persan, et dans le cadre de grandes conférences, ou de petits groupes, ou qui étaient offertes à des particuliers. L’atelier a été adapté pour refléter les lois de chaque province et territoire et le matériel comprend également des exemples de formulation, des références juridiques supplémentaires et des documents à distribuer à l’exécuteur testamentaire ou au conseiller juridique.
Les participants apprennent que la rédaction d’un testament est une responsabilité sacrée et spirituelle, car Bahá’u’lláh a révélé dans le Kitáb-i-Aqdas que « il est enjoint à chacun de rédiger un testament ». « Le testateur doit orner du Plus-Grand-Nom l’entête de ce document, y témoigner de l’unicité de Dieu dans l’aurore de sa Révélation, et mentionner, suivant ses souhaits, ce qui est louable, afin que le texte témoigne pour lui dans les royaumes de la révélation et de la création, et soit un trésor auprès de son Seigneur, le Protecteur suprême, le Fidèle[i]. » Soulignant davantage la nature spirituelle d’un testament bahá’í, Shoghi Effendi explique que « l’exécution des dispositions du testament fait que l’esprit du défunt se réjouit dans le royaume d’Abha[ii] […]. »
L’atelier présente l’exemple du testament de M. Yadollah Vahdat, rédigé en prison avant son martyre en avril 1981. À Prince Rupert et à Terrace, en Colombie-Britannique, les personnes qui ont participé à l’atelier ont pu se faire une meilleure idée de l’auteur du testament en lisant une description complémentaire de sa vie. Quand le testament de M. Vahdat a été lu, une personne qui avait travaillé au Centre national bahá’í dans les années 1980 s’est souvenue que plusieurs testaments de martyrs avaient été mis à disposition lors de la campagne médiatique intensive lancée par l’Assemblée spirituelle nationale à l’époque, afin de sensibiliser le public aux persécutions en Iran.
Au cours des ateliers, il n’était pas rare d’entendre des remarques semblables à celles offertes par un participant à Ottawa, qui a dit : « Je n’ai jamais fait de testament véritable, même si, en tant que bahá’í, j’ai un testament depuis plusieurs dizaines d’années. » À un autre atelier, les participants qui n’avaient pas encore rédigé de témoignage dans leur testament ont été encouragés à le faire, et, plus tard, on leur a demandé de décrire l’effet que cela avait eu sur eux. Une personne a dit avoir eu l’impression de s’acquitter d’une obligation spirituelle importante, une autre que c’était la première fois qu’on l’écoutait vraiment. Quelqu’un d’autre a dit que cela lui avait permis de se sentir reconnaissant d’être bahá’í et de comprendre que tout ce qui était bon dans sa vie était dû à Bahá’u’lláh. D’autres ont simplement dit que l’exercice leur avait fait comprendre à quel point ils aimaient Bahá’u’lláh. Tous se sont émerveillés du fait que leur testament serait un « trésor » auprès de leur Seigneur.
En octobre 2021, des amis de Prince Rupert et de Terrace (Colombie-Britannique) participaient en ligne à l’atelier sur les testaments en compagnie du mandataire adjoint, Bahram Gustapi (à gauche, rangée du centre).
Dans tout le pays, beaucoup ont dit mieux comprendre qu’il est important de prévoir le dernier paiement au droit de Dieu après leur décès. « En principe, un croyant devrait payer le ḥuqúqu’lláh au cours de sa vie chaque fois que l’excédent de ses biens atteint le niveau imposable. […] [Le] seul paiement au ḥuqúqu’lláh qu’un bahá’í, en vue de son décès, doit stipuler dans son testament, est le règlement de tout reliquat que ferait apparaître la liquidation de ses affaires à la date de son décès[iii]. » D’autres ont dit qu’ils n’étaient pas au courant qu’il était nécessaire d’effectuer un dernier paiement de cette manière, et se sont dit heureux d’être informés de cette injonction. Comme l’a affirmé un participant, « Je me rends maintenant compte que je dois revenir en arrière et modifier mon testament, afin d’y intégrer la loi du ḥuqúqu’lláh, ainsi que ma déclaration de foi. »
Certains participants ont écrit qu’ils n’avaient pas pensé à ce qu’ils pourraient faire pour faciliter la tâche de leur exécuteur testamentaire et de leur famille pour qu’ils puissent honorer les dispositions du droit de Dieu dans leur testament, et favoriser ainsi l’unité après leur décès. Ils ont pris note de la nécessité de laisser une copie de leur testament et de leurs documents comptables afin qu’un dernier paiement puisse être effectué en leur nom. Le représentant pour les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut a aidé les amis des deux territoires à communiquer entre eux afin qu’ils puissent s’entraider à respecter la loi. Par exemple, un ami du Nunavut a trouvé des exécuteurs testamentaires à l’extérieur de la communauté. Un autre ami d’une plus grande communauté des Territoires du Nord-Ouest a accepté de fournir à un ami du Nunavut un exemple de feuille de calcul pour qu’il puisse consigner ses paiements. Un autre s’est exclamé : « C’était un cadeau du ciel ! J’ai senti que Bahá’u’lláh me parlait et m’aidait à me préparer pour le prochain monde ! »
Cette année, le monde bahá’í célèbre le 30e anniversaire de l’entrée en vigueur universelle de la loi du droit de Dieu. Pour célébrer cette occasion, les mandataires adjoints et les représentants invitent les amis à poursuivre l’étude de l’atelier sur les testaments, ainsi que des autres documents disponibles, notamment Work, Wealth and Service [Travail, richesse et service] ; les cartes Ḥuqúqu’lláh & une nouvelle attitude ; La vie de famille et le ḥuqúqu’lláh ; et Douze leçons sur le ḥuqúqu’lláh. Les amis doivent se sentir libres de communiquer avec le représentant de leur région pour avoir accès à ces ressources, pour toute question sur la loi du ḥuqúq et pour lui faire savoir qu’ils désirent étudier davantage ce sujet. Si vous désirez organiser un atelier sur les testaments, veuillez communiquer avec votre représentant local du droit de Dieu. Il ou elle se fera un plaisir de vous aider !
Vous trouverez d’autres informations sur les dispositions testamentaires concernant le paiement du ḥuqúqu’lláh en cliquant sur ce lien : https://bahaicanada.bahai.ca/wp-content/uploads/2017/07/P14_15_18-Fall-2011_FW.pdf
Vous pouvez accéder à une compilation sur le droit de dieu en cliquant sur ce lien : https://bahaicanada.bahai.ca/wp-content/uploads/2014/05/Compitation-en-fran%C3%A7ais-Huququllah-le-droit-de-Dieu.pdf
[i] Bahá’u’lláh, Le Kitáb-i-Aqdas, para. 109.
[ii] Shoghi Effendi, cité dans une lettre de la Maison universelle de justice du 24 août 1982, citée dans Developing Distinctive Bahá’í Communities, Wilmette, Bahá’í Publishing Trust, 1998.
[iii] La Maison universelle de justice, lettre du 1er octobre 1989 écrite en son nom au Conseil des mandataires du ḥuqúqu’lláh.