Nouvelles perspectives acquises aux congrès de circonscription de cette année
Partout au pays, aux congrès de circonscription, on a exploré les quatre questions posées par l’Assemblée spirituelle nationale durant la consultation.
Au début de février, les amis du pays se sont rassemblés dans leur circonscription afin d’élire les délégués qui assisteront en mai au Congrès national. Ils ont réfléchi à la dernière année et ont planifié leurs efforts pour la prochaine année. Ils ont, de plus, bien réfléchi aux questions contenues dans la lettre de l’Assemblée spirituelle nationale adressée à tous les congrès de circonscription, et ont tenté d’y répondre. Nous offrons plus bas certaines des idées qui sont ressorties de ces délibérations.
Ces 30 000 participants aux célébrations et ces 100 000 invités représentent votre liste d’amis, de parents et de connaissances, des liens que vous avez déjà, des protagonistes potentiels du processus de construction communautaire. Un protagoniste est un personnage central, un leader, un héros. Quelles sont les implications de cette vision? En termes concrets, quel est son effet sur nos actions?
Saisis par la vision de la Maison universelle de justice décrivant une multitude de protagonistes parmi nos amis et nos chers, ceux d’entre nous qui étaient au congrès de circonscription de l’Île-du-Prince-Édouard ont tenté de mieux comprendre l’idée de protagoniste. Nous avons réfléchi à la conversation que nous pouvions voir évoluer dans notre communauté : alors qu’avant, nous avions tendance à inviter des gens à une activité, aujourd’hui nous désirons trouver des collaborateurs qui participeront avec nous au processus. Nous avons pris note de l’exemple de nos amis qui ont déjà entrepris de servir avec nous, pour obtenir la participation d’un beaucoup plus grand nombre de personnes aux activités entourant le bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh.
Le congrès tombait au milieu de notre projet d’enseignement, durant lequel nous invitions des jeunes à participer à une rencontre. Un des participants a remarqué que, durant le projet, ses conversations avec d’éventuels participants avaient les meilleurs résultats quand il leur fournissait toutes les informations dont ils avaient besoin pour décider s’ils viendraient.
Nous avons réfléchi à la vérité suivante : Nous pouvons seulement agir comme des protagonistes si nous avons accès au savoir, c’est-à-dire aux concepts profonds contenus dans la révélation, et à la parole de Dieu elle-même. Nous avions vraiment le sentiment que notre consultation s’appuyait sur un processus actif, et sur une compréhension commune du fait que, durant cette année du bicentenaire, la communauté avait développé ses capacités collectives. En lisant que dans certaines nations-îles une importante proportion de la population prenait part aux efforts, nous avons pu imaginer que notre province-île pourrait bien être bientôt témoin du même phénomène.
– Jasmine Michel, Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard.
Une grande proportion de ceux qui ont célébré la Gloire de Dieu était constituée de jeunes canadiens de tous les milieux. De quoi avons-nous besoin pour appuyer le cercle grandissant de jeunes qui désirent ardemment se lever pour servir?
Le mot fortitude a résonné pendant toute la séance. Nous étions frappés par les formes que ce concept pouvait prendre, et ce qu’il pouvait vouloir dire pour nos pensées et nos actions. Plusieurs personnes ont parlé du besoin d’aider les jeunes en leur fournissant un espace où ils peuvent réfléchir à l’importance de leur vie et de ce qu’on peut faire pour les aider à contribuer à la transformation de la société.
Une personne a dit qu’elle serait heureuse de fournir de la nourriture quand il y a des activités pour les jeunes. Quelqu’un d’autre a dit qu’il aimerait voir que tous les adultes s’efforcent d’avoir des conversations avec les jeunes. Moi qui suis adulte, j’hésite toujours, par timidité, à parler aux jeunes, mais je crois que si nous faisions des efforts sincères nous développerions naturellement des liens d’amitié avec eux. Je trouve qu’il est encourageant que nous ayons eu cette conversation à notre congrès de circonscription.
– Carmen Ighani Kianfar, Toronto, Ontario
Parmi les capacités qui se sont développées dans la communauté se trouve celle d’agir avec intensité et détermination; de travailler, de planifier et d’organiser en groupes; d’inviter et d’accueillir des amis aussi bien que des étrangers; d’enseigner de façon directe, avec confiance et de manière systématique. Comment ces capacités seront-elles canalisées pour que l’expansion se poursuive durant les sept cycles qui nous séparent du bicentenaire de la naissance du Báb?
Nous avons pensé que notre expérience relative à la planification du bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh et à sa célébration allait nous préparer pour l’avenir. Les amis ont reconnu qu’il était nécessaire d’intensifier leurs efforts durant les sept prochains cycles, qui nous séparent du prochain bicentenaire. Ils ont dit qu’il faudra s’appuyer sur l’expérience acquise en organisant les activités du bicentenaire quand viendra le temps d’organiser les futurs jours saints.
Une personne d’un autre groupement a dit qu’une amie de la Foi qui avait assisté aux célébrations du bicentenaire avait maintenant offert d’accueillir des rencontres bahá’íes chez elle. La première occasion serait les Ayyám-i-Há. Les amis ont dit qu’il était important pour la croissance et le développement de la communauté d’encourager de telles relations, et que les cours de l’institut de formation étaient essentiels à de tels efforts.
Le congrès a donné aux amis l’occasion de parler de leur expérience et de ce qu’ils ont appris sur les activités de construction communautaire, et plus particulièrement sur les programmes d’autonomisation spirituelle en cours dans la plupart des groupements.
– Un groupe d’amis qui ont participé au congrès de circonscription à Carleton Place, en Ontario
Les ressources humaines et les moyens matériels requis pour cette prochaine étape sont substantiels et sont liés l’un à l’autre. « L’acte qui consiste à contribuer au Fonds revêt alors une profonde signification : il s’agit d’un moyen pratique, et nécessaire, de hâter l’avènement de cette civilisation, car comme Bahá’u’lláh l’explique lui-même, “celui qui est la Vérité éternelle — exaltée soit sa gloire — [a] fait dépendre des moyens matériels la réalisation de toute entreprise sur terre”[1]. » De quoi avons-nous besoin pour nourrir une plus profonde appréciation de la responsabilité de tous les croyants de « soutenir le travail de la Foi par leurs propres ressources et, en outre, de gérer leurs propres affaires financières à la lumière des enseignements[2]. »
Pour répondre à cette question sur le Fonds, des amis de Toronto ont décidé d’étudier ensemble la lettre de la Maison universelle de justice, du 1er mars 2017, au sujet de l’économie. Cette étude leur a permis de réfléchir à ce que signifie vivre une vie où les ressources financières sont perçues comme un moyen de servir et non comme un moyen d’acquérir des biens pour soi.
Cette conversation s’est poursuivie à la fête suivante. À cette occasion, un des amis a dit que plus nous devenons sensibles aux besoins spirituels de la communauté, plus nous sommes sensibles à ses besoins spirituels, puisque ces deux aspects sont intimement liés. Il a dit : « Je ne suis pas seulement un soldat spirituel. J’ai aussi les moyens matériels qui me permettent de contribuer à la réalité physique de la Cause.
– Les amis présents à la fête d’empire à Toronto, en Ontario
[1] La Maison universelle de justice, lettre du 29 décembre 2015 à la conférence des corps continentaux de conseillers
[2] Ibid.