Message de l’Assemblée spirituelle nationale aux bahá’ís du Canada

Publié le : 2015/01/29

Voici un message de l’Assemblée spirituelle nationale aux bahá’ís du Canada, au sujet duquel les congrès de circonscription délibéreront cette année :

Le 31 janvier 2015

Les bahá’ís du Canada

Chers amis bahá’ís,

Un bref intervalle de quinze mois nous sépare maintenant de la fin du plan de cinq ans. Quelle a été la joie de l’Assemblée spirituelle nationale de constater à sa récente réunion que l’objectif d’établir 107 programmes de croissance a presque été réalisé, puisqu’il y a maintenant 99 groupements qui ont dépassé le premier jalon de ce parcours! En fait, tout le processus de la croissance a été renforcé et on peut observer des signes de croissance dans presque tous les 124 groupements du Canada — dans certains groupements il y a de tendres et jeunes pousses et dans d’autres des progrès robustes et solidement établis.

Aux frontières de l’apprentissage, un groupement du Canada approche maintenant du seuil des 200 activités fondamentales et des 1 400 participants, alors que quelques autres auront bientôt environ 100 activités fondamentales. Ailleurs encore, l’établissement d’une classe d’enfants, d’une réunion de prière ou d’un groupe de préjeunes a signalé l’émergence de deux capacités — la capacité d’un ou de quelques amis d’assister d’autres personnes pour qu’elles suivent la série de cours et invitent ensuite d’autres personnes à participer à une activité fondamentale. Chacune de ces victoires porte la marque des sacrifices et des efforts soutenus d’individus, de communautés et d’institutions pour apprendre sur la croissance. Chacune a été appuyée par un abondant flot de ressources qui sont fournies par les amis partout au pays. Dans chacun de ces groupements, nous discernons les signes qui sont décrits de façon si émouvante par la Maison de justice, dans son message du Ridván 2011, alors qu’elle faisait référence au processus majestueux par lequel « la lumière de la foi triomphante de Dieu brillant de toute sa puissance et de toute sa gloire aura inondé et enveloppé la terre entière ». Le message se poursuit comme suit :

Bien qu’il reste beaucoup à faire pour atteindre cet objectif, la lumière resplendit déjà dans bien des régions. Dans certains pays, elle brille dans tous les groupements. Dans le pays où elle a d’abord été allumée, cette inextinguible lumière étincelle de mille feux en dépit de ceux qui voudraient l’étouffer. Dans diverses nations, elle parvient à briller d’un éclat soutenu dans des quartiers et des villages entiers, alors que la main de la Providence y allume, dans tous les cœurs l’un après l’autre, une flamme brillante ; elle éclaire les conversations sérieuses à tous les niveaux d’interaction humaine ; elle jette ses rayons sur une myriade d’actions destinées à promouvoir le bien-être d’un peuple. Et dans chaque cas, elle rayonne d’un croyant fidèle, d’une communauté vibrante, d’une assemblée spirituelle aimante, chacun tel un phare dans les ténèbres.

Alors qu’un programme de croissance est établi et croit en intensité, de même en est-il de cette lumière qui illumine tous les aspects de l’existence humaine. « L’esprit même du lieu est influencé [1]. »

Dans les récents messages de la Maison de justice, un joyeux thème se dégage, celui de la pleine participation de la jeunesse à l’avant garde de ce progrès. À un moment où la religion perd tellement de terrain chez les jeunes, il est grisant de voir qu’elle gagne en vitalité dans cette communauté. Dans sa convocation des conférences de jeunes de 2013, et par la conception des documents des conférences, la Maison universelle de justice a fourni un moyen d’accélérer et d’approfondir l’interaction entre des milliers de jeunes, en se servant des concepts sous-jacents au projet de construction communautaire. La notion du double objet moral est particulièrement importante, ce puissant appel à transformer sa propre vie tout en contribuant par le service à la transformation de la société. Ainsi, le service est devenu le pouls d’un mouvement de la jeunesse qui tire sa force d’une utilisation toujours croissante des « potentialités sans limites » de l’institut de formation. La réceptivité de cette population, représentant tous les milieux, se manifeste effectivement par « la volonté de prendre part au processus de développement communautaire qu’enclenchent les activités de base ». Le Canada attache depuis longtemps une grande importance à cette réceptivité. Il a en effet une longue tradition de travail avec les jeunes, depuis les premiers jours de la Cause à Montréal, à l’époque où ‘Amatu’l-Bahá Rúhíyyih Khánum faisait elle-même partie d’un groupe de jeunes, jusqu’à la vague de déclarations des années 1970, dont le mouvement était dû à l’accueil chaleureux de la communauté, jusqu’au moment présent, alors que des milliers de jeunes trouvent un refuge et un but dans la Cause.

Au pays, plus de 3 500 jeunes prennent maintenant part, à un certain degré, aux processus de la croissance. De ce nombre, au moins 1 200 participent au processus de l’institut, et au moins la moitié de ce nombre s’est levée comme serviteurs actifs de la Cause, organisant des réunions de prière, enseignant à des classes d’enfants, animant des groupes de préjeunes ou servant en tant qu’animateurs de cercles d’étude. Le programme pour préjeunes a presque doublé. Depuis le début du Plan, il est passé de 190 groupes de préjeunes, comptant 1 140 participants, dont 730 sympathisants, aux actuels 295 groupes de préjeunes, comptant 2 190 participants, dont 1 800 de l’ensemble de la collectivité. En fait, c’est cette augmentation qui a à son tour propulsé le travail qui est fait avec la jeunesse, et a permis que les ressources nécessaires à l’éducation spirituelle de cette population soient disponibles. En pensant aux presque 8 000 jeunes, préjeunes et enfants qui étudient la révélation de Bahá’u’lláh et l’appliquent, nous devons aussi considérer leur famille, leurs enseignants et leurs amis, qui entrent tous sous son influence transformatrice.

Ce que nous apprenons en travaillant avec cette nombreuse et réceptive population de jeunes, aux âges et milieux divers, peut aussi être appliqué à une plus vaste population. Les centaines de conversations par lesquelles le processus de l’institut a été présenté aux jeunes de la collectivité nous ont permis de raffiner le langage de notre invitation, afin de mieux, et plus fidèlement, refléter le but de l’institut de formation, et ainsi d’attirer des amis et voisins. En accueillant les membres de la collectivité comme participants aux activités fondamentales, et en tant que co-serviteurs de la Cause, il a été possible de développer la capacité de travailler dans des groupes plus nombreux. En veillant à l’éducation spirituelle des jeunes générations, et au rehaussement du caractère spirituel des quartiers et des villages par les réunions de prière, toutes les générations jouent un rôle pour appuyer le travail des jeunes, dont nous sommes si fiers. Une atmosphère communautaire chaleureuse et intime se forme à mesure que les fêtes et les jours saints deviennent plus joyeux et dynamiques, comme éléments d’un modèle intégré de vie communautaire avançant par cycles, et à mesure qu’un rythme vigoureux d’enseignement individuel et de projets collectifs s’établit. Tous les éléments d’une vie communautaire dynamique et saine doivent être cultivés pour créer un refuge pour les peuples du monde. Cela exige la participation des amis de tous âges et milieux. Nous avons appris comment atteindre de grands nombres de jeunes. Poursuivons et élargissons ce travail, et, simultanément, servons-nous de ce que nous avons appris pour ouvrir de nouveaux sentiers qui accueilleront de nouveaux participants, jeunes ou vieux. Pour ce faire, il faudra un niveau plus élevé d’engagement envers l’enseignement individuel, qui élargira le cercle d’amis et de travailleurs, une vague de visites chez les gens, qui créeront des liens d’amour et d’unité, et une multiplication des réunions de prière — tous des éléments essentiels d’un modèle dynamique de vie communautaire ouvert à tous. Comme nous désirons voir le Canada contribuer à l’apprentissage se faisant partout dans le monde au sujet de la croissance à grande échelle!

Parallèlement, les développements dans d’autres domaines sont très encourageants. L’étude du document sur l’action sociale[2] a inspiré les efforts de plusieurs groupements pour apprendre à servir les besoins de diverses populations, suite à leur participation au processus de l’institut, et a aussi été inspirée par eux. Le travail dans le domaine des affaires extérieures est aussi en plein essor, et les occasions de participer aux discours de la société à l’échelon national sont bien au-delà de ce que nos nombres suggèrent, et dépassent de loin les ressources dont nous disposons. Ces deux domaines d’activité bahá’íe bénéficient du même sain processus d’apprentissage que celui qui guide le travail d’expansion et de consolidation : les directives sont étudiées, la consultation tient compte des possibilités aussi bien que des ressources disponibles, et l’action est entreprise, suivie d’une réflexion sur l’expérience.

Chers amis, la fin du Plan actuel et le début du Plan suivant coïncideront avec le centième anniversaire des tablettes du plan divin, ce cadeau inestimable que le Maître bien-aimé a conféré à notre communauté et à celle des États Unis. C’était dans l’enceinte du tombeau de Bahá’u’lláh, en avril 1916, qu’il a mentionné explicitement chacune des provinces et chacun des territoires nordiques du Canada et qu’il a promis : « le jour viendra où la lumière de l’unité éclairera le monde entier. » Nous prions pour que, au cours des derniers mois restants, la communauté se lève pour assister les jeunes dans leur mission urgente et sacrée, mais aussi pour que toutes les âmes qui désirent servir trouvent une voie grande ouverte et invitante, éclairée par le feu de son amour.

Recevez nos chaleureuses salutations bahá’íes.

L’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada

 

[1] Maison universelle de justice, message adressé aux bahá’ís du monde, Ridván 2013.

[2] Bureau de développement social et économique, le 26 novembre 2012.