Lettre des délégués au 75e Congrès national à la Maison universelle de justice
De la part des délégués au 75e Congrès national à la Maison universelle de justice.
À notre bien-aimée Maison universelle de justice,
Ce congrès a marqué l’histoire. Dans un monde en proie à une désintégration croissante et à « la pénombre d’un ciel d’orage » – caractérisé par l’érosion des relations internationales, l’esprit grossier de la contestation politique et l’avancée inexorable de l’indifférence et du matérialisme – les délégués réunis au Congrès national bahá’í du Canada de 2025, ont été inspirés par l’influence dynamique d’un rythme régulier et radieux. Nous avons assisté à l’émergence d’âmes qui bâtissent des havres de paix et prennent part à des conversations enrichissantes qui rapprochent les cœurs dans l’amour.
Ce rythme est devenu plus distinct et plus fort lorsque 158 délégués, venus de tout le pays, ont été émus par votre éloquent message du Riḍván. Ils se sont inspirés les uns les autres en partageant leurs idées, dans une ambiance exceptionnelle, et ils étaient prêts à entamer la quatrième année du Plan de neuf ans. Les délégués ont réfléchi aux conséquences de la construction de havres. Ils doivent apprendre à poser des questions difficiles, à comprendre les dynamiques interconnectées de la crise et de la victoire, et à accepter l’ambiguïté et l’inconfort. Les havres ont été décrits comme des endroits où l’on agit, non des endroits de repos. C’est là qu’une transformation spirituelle et matérielle peut avoir lieu en s’appuyant sur la parole de Dieu. Les délégués ont également examiné la transformation de mentalité qui a lieu quand les communautés adoptent une vision élargie de la sixième époque du développement de la Foi en s’inspirant des questions soulevées par nos chers conseillers, Messieurs Borna Noureddin et Ayafor Ayafor, ainsi que des commentaires bienveillants de l’ancien membre de la Maison de justice, M. Javaheri. Ce nouvel état d’esprit se reflète dans les récits successifs de protagonistes, issus de la collectivité, et qui contribuent activement à l’avancement du plan divin. Fidèles à la vision de Bahá’u’lláh, ils s’unissent pour régler les problèmes, organiser des activités, propager la parole de Dieu dans leur propre contexte culturel et établir des liens avec les institutions locales, telles que les écoles et les hôpitaux.
Nos consultations ont été marquées par un amour profond pour nos frères et sœurs en Iran, ainsi que pour les institutions des conseillers et de l’Assemblée spirituelle nationale. Le message du Conseil des mandataires du ḥuqúqu’lláh et les prières qu’il avait préparées pour une des séances nous ont rempli d’un sentiment d’amour et de gratitude pour Bahá’u’lláh, ses institutions et ses lois. Les délégués se sont réjouis d’avoir atteint un taux de participation de 100 % au vote pour élire l’Assemblée spirituelle nationale. Ils étaient entourés des prières silencieuses et empreintes d’amour de nombreux observateurs, notamment de plusieurs jeunes.
Nous avons observé des indices de changement chez les délégués, tels que décrits dans l’histoire de quelques jeunes hommes torontois, en Ontario, qui se sont inspirés de la lettre de la Maison universelle de justice du 19 mars pour mieux comprendre leur rôle dans leur future famille ; dans la réflexion des jeunes sur les implications du concept de cohérence et du fait de placer le service au centre de leur vie ; dans les descriptions de la prolifération des « zones de tranquillité » à Coquitlam, en Colombie-Britannique, inspirées par un groupe de femmes reconnaissant l’influence d’espaces spirituels pour les mères et les grand-mères ; dans l’émouvante commémoration du Riḍván dans la Première nation d’Eskasoni et l’augmentation significative de la participation électorale suite à une série de visites à domicile enrichissantes, pour lesquelles un boulanger local désireux de soutenir l’effort avait offert des pâtisseries fraîches ; et encore dans la description émouvante d’un groupe de jeunes autochtones de Thunder Bay, en Ontario, qui ont fabriqué eux-mêmes un tambour de pow-wow grâce à une subvention de l’université locale, en faisant participer les aînés et en rehaussant le profil du programme dans la communauté, tout en étudiant l’ouvrage pour préjeunes Brises de confirmation, alors que l’un des jeunes déclarait : « Nous voulons avoir notre propre tambour parce que nous voulons aider plus de gens à intégrer le programme. »
De plus, à l’occasion du centenaire de l’élection de la première Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís des États-Unis et du Canada, un portail numérique a été mis sur pied, réunissant les congrès nationaux du Canada et des États-Unis. Ces communautés nationales ont chaleureusement célébré leur rencontre avec beaucoup d’enthousiasme, d’amour et de joie. Après des salutations remplies de joie, une prière a été entonnée en lakota, accompagnée par les profonds battements d’un tambour à main. Ce rythme a symbolisé le cœur de deux nations unies par un destin spirituel commun. Un écho de prières entre les deux pays a ensuite circulé, alors que des prières tirées des Tablettes du plan divin, adressées à nos deux pays, ont été offertes en espagnol, en français et en anglais.
Enfin, les amis souhaitent ardemment voir que la maison d’adoration soit bâtie, un édifice dont les fondements spirituels ont déjà été posés par d’innombrables actes de service, d’unité et de prière dans tout le Canada, en tant qu’éléments d’un seul et même projet divin. La voie est tracée : les permis ont été obtenus, les autorisations municipales ont été accordées, des relations vitales ont été nouées et les confirmations de la Beauté bénie se font sentir à chaque étape. Alors que 22 718 âmes se sont rassemblées lors de plus de 7 000 réunions de prière, la lumière de la Foi illumine tout le pays. Chaque foyer et chaque cœur deviennent des phare d’amour divin, invitant les autres par les rythmes animés de la vie communautaire.
Nous vivons vraiment une époque unique, pleine de promesses et d’espoir, caractérisée par une détermination inflexible et imprégnée de profonde signification spirituelle. Pourtant, comme nous le savons, « il y a beaucoup à faire » et « le temps passe ». Nous attendons maintenant avec impatience les mois à venir, répondant à l’appel du message du Riḍván 2025 selon lequel nos « efforts sont requis maintenant ». Nous prions pour que la lumière de chacun de nos efforts devienne de plus en plus brillante, défiant la morosité croissante et annonçant l’avènement inévitable d’une nouvelle civilisation. Nous sommes déterminés à poursuivre notre mission sacrée, qui est d’apporter sa lumière et son rythme régulier dans tous les coins de ce vaste pays.
-Les délégués au 75e Congrès national bahá’í du Canada
Category: Congrès national, Institutions