Le trésorier national parle des besoins matériels engendrés par la croissance

Publié le : 2020/01/30

Option 1 800 By 400Le Centre bahá’í national du Canada. Photo: Laura Friedmann

Lors de l’un des nombreux rassemblements organisés à travers le pays, des amis de la communauté bahá’íe de Toronto se sont réunis en décembre pour mieux comprendre, comme l’indique l’invitation, « la relation profonde entre les moyens matériels et la croissance de la Cause à l’heure actuelle ».

En raison d’une augmentation significative des besoins de fonds aux niveaux local et régional, la réunion a également été pour les amis un rappel du fait que le Fonds national exige des efforts additionels de leur part pour soutenir le rythme accéléré de la croissance dans tout le pays. Dans ses remarques, le Dr Anvari s’est inspiré des écrits du Gardien, qui qualifient le Fonds national de « la roche de fond sur laquelle toutes les autres institutions doivent nécessairement reposer et être établies »[1].

Les besoins des groupements travaillant pour la croissance à grande échelle, en particulier à Toronto et Vancouver, ont également été mis en évidence lors de la réunion. Ces deux groupements ont pour objectif d’atteindre 1000 activités de base d’ici la fin du plan de cinq ans actuel, en 2021. Cela nécessitera une augmentation des moyens matériels.

Le Canada est arrivé à un tournant vers la période du Congrès national, en avril 2019. « Lors du Congrès », a expliqué le Dr Anvari, « des groupes de Toronto et de Vancouver ont présenté ce qu’ils avaient appris lors de leur séjour à Sydney[2].  Ce groupement avait alors réalisé 800 activités de base. Il nous est apparu évident que nous pouvions envisager la même perspective de croissance au Canada ». Le Canada compte désormais 14 groupements qui ont franchi la troisième étape du développement de leur communauté.

Les groupes qui se sont rendus à Sydney ont décrit comment les dispositions matérielles du groupement ont soutenu une croissance à grande échelle : propriétés communautaires pouvant accueillir des activités intensives sur plusieurs jours pour les jeunes, flotte de fourgonnettes, abondante littérature bahá’íe. Et maintenant, au Canada, avec le développement rapide du travail d’enseignement, on constate une augmentation des besoins en moyens matériels aux échelons national et régional et à celui des groupements.

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Le Centre d’apprentissage de Vancouver se compose de deux duplex ainsi que du Centre bahá’í de Vancouver voisin. Photo : Galen Humber.

En fait, l’objectif annuel de 8,2 millions de dollars présenté au Congrès national a été porté à 10,2 millions de dollars sur la base d’une recommandation des délégués à la nouvelle Assemblée spirituelle nationale pour répondre aux besoins engendrés par la croissance rapide de la Foi.

« Il y a un an, les dépenses du Fonds national s’élevaient à près de 5 millions de dollars », a expliqué le Dr Anvari, « mais l’année dernière, nous avons constaté un changement important en raison de la croissance rapide dans tout le pays. Bien que l’Ontario et la Colombie-Britannique soient au premier plan », a-t-il expliqué, « de nombreuses localités du pays connaissent ce type de besoins. »

Parallèlement à cette croissance, on a constaté une augmentation encourageante des contributions aux fonds. « Cela montre la capacité de cette communauté de répondre à ses besoins », a noté le Dr Anvari, faisant référence à l’augmentation venant de Toronto.

Il a ensuite parlé de besoins particuliers. Par exemple, le Fonds de délégation a été davantage sollicité en raison de la croissance de la Foi. « Rien que pour cette année, le soutien aux pionniers nécessitera entre 600 000 et 1 million de dollars dans différentes régions du pays — il s’agit des jeunes en année de service et des pionniers à court terme ».

Un autre besoin naissant est celui de propriétés communautaires pour accueillir les activités croissantes de diverses localités du pays. Il s’agit notamment de maisons de pionniers (il y en a une douzaine rien qu’en Colombie-Britannique), de bureaux administratifs — tant au niveau régional qu’au niveau des groupements — et de centres de quartier.

Lorsque l’Assemblée spirituelle nationale a écrit à la Maison de justice il y a trois ans pour obtenir des conseils concernant l’acquisition de propriétés, il lui a été conseillé d’acheter également deux installations éducatives polyvalentes, une pour chaque site d’apprentissage du programme d’autonomisation spirituelle des préjeunes — à Toronto et à Vancouver. L’une d’entre elles a déjà été achetée et est actuellement utilisée à Vancouver.

« Nous prévoyons que l’empreinte immobilière de la communauté bahá’íe doublera probablement au cours des prochaines années », a déclaré le Dr Anvari.  Cela s’explique par le fait que les besoins des localités excèdent les limites des espaces existants pour poursuivre les activités telles que les groupes de jeunes, les cercles d’étude et les classes pour enfants.

Le Dr Anvari a affirmé que l’Assemblée nationale avait confiance en la capacité de la communauté bahá’íe canadienne de se lever et de répondre à ces besoins croissants. Cela a été clairement démontré lors de la création d’un fonds pour la construction du mausolée de ‘Abdu’l-Bahá. « L’objectif de ce fonds, fixé à 500 000 dollars, a été atteint en seulement deux semaines”, a déclaré le Dr Anvari. Les contributions à ce fonds ont maintenant dépassé les deux millions de dollars.

Il a expliqué que cela montre le lien de la communauté bahá’íe canadienne avec ‘Abdu’l-Bahá, à la fois en tant que destinataire des Tablettes du Plan divin et en tant que pays béni par la présence du sanctuaire de Montréal, le seul de ce type en dehors de la Terre sainte, que ‘Abdu’l-Bahá a appelé sa maison.

« Le niveau de sacrifice que nous avons vu dans la façon dont les gens y contribuent est remarquable », a ajouté le Dr Anvari. Il a poursuivi en appelant la communauté bahá’íe à faire preuve du même degré de sacrifice lorsqu’elle contribue à d’autres fonds de la Foi, qui soutiennent sa croissance, “ce qui est la vision de ‘Abdul-Bahá pour ce pays ».

[1]     Shoghi Effendi, La perle inestimable, p. 388

[2]     Reportez-vous à l’ article Échos de Sydney dans le numéro de l’été 2019 pour plus d’informations sur la visite du groupement de Sydney.