J’ai ouvert ma maison, même si je déménageais

| 2025/08/29

Une personne d’Ottawa a commencé à rassembler des voisins et des connaissances, malgré son déménagement en cours. Elle a constaté que chaque personne a quelque chose à offrir pour renforcer un lien communautaire uni.

Haidy Photo 2Haidy Mostafa a organisé une réunion de prières avec les familles qu’elle a rencontrées lors de son récent déménagement dans son nouveau quartier.

Cette année, comme plusieurs autres personnes à Ottawa, j’ai commencé à apprendre comment un groupe de familles pouvait travailler pour améliorer le caractère spirituel et les conditions sociales de sa communauté. J’ai saisi cette occasion alors que je faisais face à plusieurs défis, notamment l’achat et l’emménagement dans une nouvelle maison. Par contre, j’ai appris très tôt dans ma vie que je ne peux pas attendre le moment idéal pour servir, sinon je risque de constater que je suis toujours occupée.

Dans sa lettre du 19 mars 2025 adressée aux bahá’ís du monde, la Maison de justice a magnifiquement décrit le concept de foyer bahá’í :

Dans un foyer bahá’í, l’hospitalité chaleureuse se marie à l’éveil spirituel et au progrès intellectuel. Grâce aux activités que chaque famille bahá’íe peut proposer dans son foyer, elle peut démontrer un mode de vie que peuvent imiter tous ceux qui cherchent à contrer les forces de division qui alimentent le mécontentement, les conflits et l’intérêt personnel, et à tisser les liens de confiance, de coopération et d’action constructive dont dépend une communauté en santé. De fait, dans divers groupements à travers le monde, des groupes de familles ouvrent déjà leur maison et travaillent ensemble pour aider à consolider les activités locales et à en étendre considérablement la portée et l’influence.

J’ai compris que les aspects spirituels et matériels de ma vie devaient évoluer de concert. J’ai donc profité des occasions qui se présentaient pour nouer des liens avec d’autres personnes dans les endroits où je me trouvais.

Alors que je cherchais des informations sur les prêts hypothécaires et que j’allais prendre ma décision, quelqu’un d’une autre institution bancaire m’a contacté par téléphone pour me proposer un meilleur taux. Il s’est même arrangé pour me recevoir en dehors des heures de travail. Lorsque nous nous sommes rencontrés, je lui ai demandé pourquoi il était encore au bureau après 18 heures. « N’avez-vous pas une famille ? », lui ai-je demandé. Nous avons commencé à parler de sa femme et de ses parents sri-lankais. Il a dit que ceux-ci étaient très dynamiques et qu’ils l’avaient toujours poussé à travailler fort. Il a admis qu’il était peut-être en train de devenir un bourreau de travail et a dit vouloir changer.

Je lui ai répondu : « Testons votre détermination envers ce changement. Je suis bahá’íe et notre nouvelle année approche. Je vous invite à venir célébrer le Naw-Rúz avec nous, mais vous devrez quitter votre bureau à l’heure pour nous rejoindre à 18 heures ». Au Naw-Rúz, j’ai été agréablement surprise de voir qu’il était venu avec sa femme. J’ai constaté leur volonté d’aller au-delà des aspects matériels de leur vie. À ce moment, j’ai su que je les inviterais à une prochaine rencontre avec d’autres familles de la communauté.

Peu après avoir emménagé, j’ai invité un couple voisin italien et français à venir chez moi. Ils connaissaient l’ancien propriétaire depuis longtemps, mais c’était leur première visite dans la maison. Ils habitent ce quartier depuis des décennies, mais, au moment oû ils partaient en vacances, ils n’ont vu personne d’autre que moi à qui confier les clés de leur domicile en cas d’urgence. J’ai pris conscience du fait que les voisins sont très isolés dans cette communauté. Je me suis aussi rendu compte qu’un rassemblement familial peut créer des liens chaleureux.

Pour notre première rencontre en groupe, j’ai convié quelques personnes de ma communauté, dont une femme d’origine africaine et un couple d’origine indienne. Nous avons examiné quelques passages du message de la Maison universelle de justice aux bahá’ís de la République démocratique du Congo sur l’unité de l’humanité, ainsi que les moyens de surmonter les obstacles à cette unité, tels que les préjugés. Tous ont participé à cette rencontre, ont affirmé leur appartenance à la famille humaine et ont convenu qu’il fallait tenir des réunions de ce genre plus souvent. Pendant les dévotions, mon fils a chanté des prières pour l’unité, et tout le monde s’est joint à lui. J’ai remarqué que l’une des amies avait une belle voix. Elle m’a demandé de lui transmettre, avant la prochaine réunion, les documents que nous allons étudier. Elle pourra ainsi choisir quelques phrases à mettre en musique. J’ai été heureuse de constater qu’elle jouait déjà un rôle actif.

-Haidy Mostafa

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Category: Chroniques, Contes

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