Message de l’Assemblée spirituelle nationale à la communauté bahá’íe du Canada

Le 25 novembre 2025 / le 4 discours 182

Les disciples de Bahá’u’lláh au Canada

Amis chèrement aimés,

En 2025, au Riḍván, la Maison universelle de justice a adressé ces paroles émouvantes et urgentes aux bahá’ís du monde :

Dans la pénombre d’un ciel d’orage, combien éclatante est la lumière qui émane de vos efforts dévoués ! Alors même que la tempête fait rage dans le monde, les havres qui abriteront l’humanité sont en train d’être construits dans les pays, les régions et les groupements. Mais il y a beaucoup à faire. Chaque communauté nationale a ses propres espérances quant aux progrès à réaliser au cours de cette phase, celle d’ouverture du Plan. Le temps passe. Amis bien-aimés, promoteurs des enseignements divins, champions de la Beauté bénie, vos efforts sont requis maintenant. Chaque progrès réalisé au cours des mois fugaces qui nous séparent du prochain Riḍván permettra à la communauté du Plus-Grand-Nom d’être mieux équipée pour ce qu’elle doit accomplir au cours de la seconde phase du Plan. Puisse le succès vous être accordé. Pour cela, nous supplions le Seigneur souverain ; pour cela, nous implorons son aide indéfectible ; pour cela, nous l’adjurons d’envoyer ses anges favoris pour assister chacun d’entre vous.

En ce Jour de l’Alliance, alors qu’il ne reste plus que cinq mois avant la fin de la première phase du Plan de neuf ans, nous sommes ravis de vous faire part des progrès accomplis dans tout le pays et de vous présenter les tâches qui restent à accomplir. Il est impossible d’être concis, car, selon la Maison de justice, « il y a beaucoup à faire » et beaucoup a été accompli.

On observe partout au Canada des signes d’une profonde transformation spirituelle. Nous commençons dans le cadre intime de petits groupes de quartiers dans des groupements qui accueillent un grand nombre de personnes. Une nouvelle conception de ce que signifie être bahá’í et faire partie d’une communauté bahá’íe prend forme, alors que de nombreuses personnes qui ne sont pas officiellement inscrites comme bahá’íes se lèvent pour contribuer au progrès de leur communauté. Ce passage du message du 30 décembre 2021 décrit ce dont nous sommes témoins aujourd’hui : « Les âmes embrasées que les activités du Plan mobilisent cherchent à acquérir une compréhension toujours plus profonde des enseignements de Bahá’u’lláh… Elles ont à coeur la prospérité de tous… Là où un nombre grandissant de personnes aident à bâtir des communautés de ce type, le pouvoir que possède la Cause de transformer l’existence sociale des populations, ainsi que leur vie intérieure, devient de plus en plus évident. » Dans un quartier après l’autre, des communautés dynamiques émergent aujourd’hui de graines autrefois minuscules, qu’elles aient été une première conversation avec un voisin, une première réunion de prière, un premier rassemblement de mères ou un premier groupe de jeunes qui se lèvent pour servir les plus jeunes.

Voici un exemple parmi tant d’autres de cette dynamique. En 2016, dans un quartier de Toronto, deux mères ont rassemblé quelques familles pour organiser un cours pour enfants. Au début de 2022, ceprojet s’était étendu pour inclure six activités et 40 participants. Au fur et à mesure que les amis adaptaient le contenu des cours de l’institut pour qu’il corresponde au quotidien des familles et à leurs espoirs et aspirations, et que les activités dévotionnelles, éducatives et axées sur le service se multipliaient, les familles elles-mêmes, en particulier les mères, ont commencé à créer un nouveau modèle de vie communautaire. Aujourd’hui, plus de 600 amis de ce quartier participent à des discussions sur la santé de leur communauté et l’éducation de leurs enfants, et prennent part à des activités fondamentales, des fêtes, des formations accélérées ou des projets d’action sociale. La grande majorité d’entre eux font partie des âmes embrasées décrites par la Maison de justice. Ils ont peut-être auparavant été considérés comme des « amis de la Foi », mais il est maintenant évident qu’ils s’engagent avec la même vigueur dans la mission de promouvoir cette entreprise divine.

De ces contextes restreints, nous passons à une perspective nationale, où nous observons les signes d’un renforcement des instituts de formation dans les groupements, chacun à son propre stade de développement. Depuis Riḍván 2025, par exemple, le nombre de groupements comptant au moins un groupe de préjeunes est passé de 62 à 72. Parmi les 20 groupements où plus de 50 préjeunes participent au programme, trois – Ottawa, Toronto et Vancouver – totalisent à eux seuls plus de 1 200 participants et, de plus en plus, leur famille. La participation régulière aux réunions de prière et à l’étude régulière et systématique de la Révélation dans des cercles d’étude, des cours pour enfants et des groupes de préjeunes a augmenté. Elle est passée à 35 500 personnes, ce qui représente une hausse de plus de 2 000 depuis Riḍván. En dehors de ces espaces réguliers, on estime que 7 500 autres amis étudient les documents de l’Institut dans le cadre de formations accélérées pour les familles, de campagnes, de fêtes et de conférences. Au-delà de cela, il y a ceux, dont le nombre est impossible à dénombrer, qui sont liés à la communauté et qui découvrent la Foi de différentes manières, grâce à des conversations dans divers contextes informels, tels que des coins de feu et des visites à domicile. Ensemble, ils forment ce que la Maison de la Justice a décrit comme « un nombre important et croissant d’âmes soeurs1 » qui « travaillent ensemble à bâtir un monde nouveau »2. Ils peuvent provenir de familles dont l’héritage bahá’í remonte à plusieurs générations ou avoir récemment découvert la Foi.

Cette nouvelle conception de la communauté propulse le mouvement des groupements vers les frontières les plus lointaines de la connaissance. Selon la Maison de Justice, il « inaugurera l’époque qu’avait anticipée Shoghi Effendi au moment où vous entrepreniez vos efforts collectifs, époque durant laquelle les communautés que vous bâtissez combattront directement les forces de la corruption, du laxisme moral et des préjugés profondément enracinés qui rongent le coeur même de vos sociétés, et finiront par les éradiquer3. » Quel privilège précieux et urgent de faire avancer ce mouvement et d’être témoin de ses effets transformateurs à mesure qu’il s’intensifie !

Dans son message du 30 décembre 2021, la Maison de justice a expliqué que, « Les entreprises essentiellement spirituelles visant à diffuser toujours plus largement la lumière de la révélation de Bahá’u’lláh et à enraciner toujours plus profondément sa Foi dans le terreau social produisent des résultats mesurables : le nombre de groupements où un programme de croissance a été mis en place et le degré d’intensité que chacun a atteint. » Depuis le début du Plan, le Canada a connu une accentuation marquée du mouvement de ses groupements, et plus particulièrement ceux qui passent de la deuxième à la troisième étape, passant de 26 groupements à la troisième étape, initialement, à 39 actuellement. Cela témoigne sans aucun doute de la capacité croissante des institutions et des organes régionaux à mettre en oeuvre des stratégies efficaces et des approches novatrices pour diffuser les enseignements tirés des groupements à la pointe de l’apprentissage dans ceux qui se trouvent plus en amont dans le continuum du développement. Au cours des cinq mois qui restent avant le Riḍván de 2026, dix autres groupements devraient franchir la troisième étape et cinq autres la deuxième. Ainsi, à la fin de cette première phase, plus d’un tiers des 137 groupements du Canada auront atteint la troisième étape, en apprenant à accueillir un plus grand nombre de personnes. Cela représente une réalisation extraordinaire.

Pour renforcer et étendre ces avancées, des équipes d’enseignants itinérants provenant de groupements avancés ont été créées pour appuyer les régions voisines. Ces efforts devront être accrus si nous voulons atteindre les objectifs ambitieux fixés dans chaque région avant le Riḍván. De plus, selon les estimations actuelles, au moins 23 groupements ont besoin de pionniers. Ce chiffre devrait croître alors que cette phase du Plan s’achève et que la phase suivante commence.

Sur la scène mondiale, dix-sept âmes dévouées se sont levées pour être pionniers dans dix pays désignés comme objectifs du Plan de neuf ans. De plus, plusieurs autres se préparent. Au moins onze autres pionniers doivent rejoindre leur poste avant la fin de la première phase. Nous lançons un appel particulier aux amis expérimentés qui connaissent bien le cadre d’action et qui sont prêts à consacrer de cette manière beaucoup de temps et d’énergie pendant plusieurs années au service de la Cause : le moment de répondre n’est pas encore passé. De plus, en réponse à la demande de la Maison de justice pour des pionniers en Chine, et consciente des espoirs du Maître pour ce pays, l’Assemblée nationale s’est engagée à envoyer quinze pionniers par an pendant les prochaines années. Ici et à l’étranger, les portes de cette forme de service, ce prince de toutes les bonnes actions, sont grandes ouvertes.

Enfin, avec une joie immense, nous sommes heureux de vous annoncer l’étape suivante dans la construction de la Maison nationale d’adoration du Canada. Comme nous vous l’avons déjà dit, le rezonage du site du Temple a été mené à bien en février, ce qui a permis de lancer un appel à des architectes expérimentés pour soumettre leurs idées de conception. Après avoir examiné un grand nombre de propositions, un groupe restreint d’entre eux a été choisi pour élaborer de nouvelles idées. Cela nous rapproche un peu plus du design final du Mashriqu’l-Adhkar canadien, dont l’érection, selon le Gardien, « symbolisera l’âme d’une communauté florissante à l’échelle nationale ». Nous vous demandons de prier pour ces amis dévoués qui s’apprêtent à accomplir leur tâche sacrée.

Le mouvement des quartiers, l’avancement des groupements, le déploiement des pionniers et la construction de la Maison d’adoration du Canada sont tous des éléments d’un plan divin que vous avez généreusement soutenu par vos sacrifices, votre service et vos contributions. Cette source constante de ressources a permis à l’Assemblée nationale de répondre avec assurance aux exigences du Plan et aux besoins du Temple. Parmi les instruments matériels ayant contribué de manière décisive aux processus de croissance, on compte les vingt locaux de quartier qui ont été acquis, ainsi que les établissements d’enseignement en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique, qui desservent plusieurs quartiers et groupements avancés. Il n’est pas exagéré de dire que, sans ces installations, les progrès actuels n’auraient pas été possibles.

Chers amis, nous espérons que la nouvelle de ces progrès vous a procuré autant de joie qu’à l’Assemblée nationale et aux conseillers, lors de nos récentes réflexions et de nos prières sincères pour vos efforts. En ce Jour de l’Alliance, nous terminons cette lettre en exprimant notre gratitude à la Beauté bénie pour le don de son Alliance, à ‘Abdu’l-Bahá, le Centre vers lequel nos coeurs se tournent, et à la Maison universelle de justice, dernier refuge de l’humanité, pour ses conseils infaillibles, alors qu’elle trace la voie vers une nouvelle civilisation. Quel que soit le chemin du service qui se présente à vous alors que vous jouez votre rôle, que les prochains mois du Plan vous réservent des opportunités inédites pour agir.

Recevez nos chaleureuses salutations bahá’íes.

La secrétaire,
Karen McKye