Une conférence régionale de la jeunesse en Colombie-Britannique accueille de nombreux participants
Plus de 476 jeunes de la Colombie-Britannique se sont rassemblés au British Columbia Institute of Technology à Burnaby pour une conférence visant à examiner comment ils peuvent contribuer à l’édification d’une société équitable et unie.
Le week-end du 27 au 29 juin, 476 jeunes âgés de 15 à 25 ans se sont réunis à Burnaby (C.-B.), pour discuter des moyens d’améliorer leur communauté. Ils venaient de partout dans la province, y compris un groupe qui est arrivé par autocar après avoir parcouru 780 kilomètres depuis Prince George. Beaucoup de ces jeunes participent à des programmes d’éducation morale. Ces programmes les aident à suivre un parcours de service et à comprendre leur double objectif : grandir spirituellement et intellectuellement et contribuer à la transformation de la société.
De grands efforts ont été faits pour élargir le cercle d’amis et les inviter à la conférence. Beaucoup de jeunes ont ainsi découvert le processus de construction communautaire. Par exemple, un groupe de quinze jeunes sikhs de Surrey (C.-B.) ont participé ensemble à la conférence. Ils avaient reçu l’invitation de leur ami Japnam, qui fréquente le même temple et avait lui-même initié au processus un mois plus tôt.
Japnam est aussi membre d’une organisation appelée Humility, Kindness & Love, qui promeut la collaboration entre les différentes communautés confessionnelles. Dans le cadre de cette initiative, ses membres ont participé à des événements organisés par divers groupes confessionnels. Au mois de mai, Japnam s’est rendu à une conférence d’enseignement bahá’í dans la région de Lower Mainland. Il a été touché par l’atmosphère et a déclaré : « Cette rencontre a modifié ma perception de ce qu’est une conférence. » Dans la plupart des conférences, les gens se lèvent et disent aux autres comment il faut penser. Quand Japnam a appris que des jeunes organisaient une conférence au mois de juin, il a convaincu d’autres membres de son temple de participer à une session de formation sur l’animation. Ils avaient hâte d’apporter leur contribution à la réflexion et à la planification de l’événement.
Pendant la conférence, ces amis ont aménagé un espace pour des entrevues vidéo et un quiz de personnalité. Après la conférence, ils ont préparé une vidéo contenant des extraits de la conférence et un poème en voix hors champ.
Voici quelques lignes de ce poème :
Vous avez fait preuve de solidarité en regardant chacun dans les yeux, exprimant votre foi en sa capacité à se lever.
Vous avez soigneusement aménagé vos espaces.
Les chaises, les couleurs, le ton de vos voix, tout parlait d’amour.
Il existe aussi un centre d’activités intensives à Surrey (C.-B.), qui s’appelle Guildford. Aditi Kumar, un animateur de séances de petits groupes lors de la conférence et résident du quartier, a partagé son expérience.
Les jeunes font face à diverses contraintes sociales, telles que l’indifférence, la pression scolaire et sportive, les limites financières et le jugement basé sur leur culture et leur religion. Lors de la conférence, nous avons abordé trois thèmes : « Les jeunes et notre véritable objectif », « Les jeunes en tant que protagonistes de l’éducation » et « La création de communautés dynamiques ». L’un des principaux défis auxquels font face les jeunes est le harcèlement et les moqueries qu’ils subissent lorsqu’ils tentent de servir ou d’initier un changement positif. Grâce à leur réflexion sur les deux aspects moraux de leur mission ainsi qu’à leur compréhension des influences sociales qui les entourent, les jeunes ont réalisé qu’ils pouvaient atteindre ces objectifs en servant de modèles positifs pour la jeune génération. Lorsqu’ils perçoivent la situation sous cet angle, les moqueries ne les touchent plus autant. Au contraire, ils deviennent un exemple pour leurs pairs.
En général, les participants ont été profondément touchés par l’atmosphère accueillante et ouverte de la conférence. Ils ont pu engager des conversations sérieuses avec d’autres jeunes, même s’ils ne se connaissaient pas. Kenia, une adolescente de 16 ans de Prince George (C.-B.) exprime un sentiment partagé par tous les participants : « La conférence m’a apporté beaucoup de confiance en moi. J’ai appris à m’aimer et à interagir avec les autres. Un autre jeune, M’mbungwe, 18 ans, qui vit lui aussi à Prince George, ajoute : « J’ai hâte de pouvoir créer un tel lieu de discussion lorsque je serai de retour. »
Les jeunes ont aussi senti un grand soutien des institutions bahá’íes et des adultes qui les ont accompagnés lors de cette conférence. Ces derniers s’engagent à leur fournir un soutien concret. Un participant a d’ailleurs souligné en séance plénière qu’une « armée de personnes plus âgées [leur] apportait son soutien ».
La conférence a également été l’occasion d’une célébration culturelle très riche. De nombreuses formes d’art traditionnel ont été partagées pendant les séances plénières et en grands groupes, telles que la danse dabke, la danse bhangra et la danse érythréenne, ainsi que le tambour et plusieurs chansons, dont certaines en bhoutanais.
Depuis la conférence, les jeunes ont commencé à partager dans leurs communautés les discussions abordées lors de l’évènement. Ils continuent également d’acquérir des compétences grâce aux cours Ruhi. Quelques amis de la région ont commencé l’étude du cahier Ruhi numéro 7 : Marcher ensemble sur le sentier du service et ont été formés comme animateurs. D’autres, nouveaux dans le processus, ont formé des cercles d’étude et ont terminé leur étude du cahier Ruhi numéro 1 : Réflexions sur la vie de l’esprit. Parmi les participants qui ont terminé l’étude du cahier numéro 1 après la conférence se trouve un jeune homme qui apprend à lire, motivé par le désir de lire des histoires à ses frères et sœurs plus jeunes. Les animateurs de sa formation l’encouragent maintenant dans cet intérêt, car il ne lit plus seulement pour ses frères et sœurs, mais aussi pour un petit groupe d’amis.
Yasmin Carmelle Vahedi, Allister Foster, Roya Khosravan, Nassim Pezeshzad, Neda Shadbakht et Jason Snyder ont pris les photos.
-Rédigé avec la contribution d’Aditi Kumar
Category: Chroniques, Contes