Critique de livre – Nineteen: 19 Insights Learned from a 19-year-old with Cancer
Cette critique explore le récent livre d’Adam Robarts, sur son fils, Haydn, un jeune homme extraordinaire à qui on a diagnostiqué une forme rare et agressive de cancer.
Lorsque la plupart de mes amis commencent à me recommander un livre, j’ai tendance à en prendre note. C’est donc avec un certain intérêt que j’ai lu Nineteen : 19 Insights Learned from a 19-year old with Cancer, d’Adam Robarts, une longue élégie à son fils Haydn, décédé d’un cancer une semaine avant son 20e anniversaire. Je me suis dit que c’était très courageux d’écrire un livre sur ce qui est sans aucun doute l’une des choses les plus pénibles qui puissent arriver à une personne.
Comment trouver un sens à la perte d’un enfant ? Nous utilisons le mot « perdre » comme un euphémisme pour la mort, peut-être par peur du mystère que représente un tel passage, mais l’une des choses qui ressortent de cette œuvre est que Haydn lui-même a appris à sa famille et à ses amis que la mort ne doit pas être crainte. J’ai été fasciné par le fait que l’auteur ait choisi de se souvenir de son magnifique fils de cette manière poignante. Ce n’est pas seulement un livre sur un garçon. Écrit, selon Robarts, comme « une sorte de livre de développement personnel », c’est un livre qui nous demande de considérer le but de nos vies dans ce monde dans une large perspective spirituelle.
Le poète Dylan Thomas nous exhorte à « faire rage, faire rage contre la mort de la lumière », mais dans le cas de Haydn, et dans celui de sa famille, il n’y avait pas de rage. Il y avait une acceptation de la science, en ce sens qu’ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour obtenir le meilleur traitement possible pour Haydn, et il y avait une quête spirituelle, un voyage dont Robarts dit qu’il a révélé « la profondeur de caractère de Haydn, sa force d’âme et un niveau de foi que je ne peux décrire que par des mots comme profond, inspirant… héroïque ». C’est l’occasion d’entrer dans l’inattendu, comme un mémoire spirituellement fondé et intelligent d’une vie courte, mais bien vécue.
Le livre lui-même est organisé autour de la métaphore étendue de l’escalade d’une montagne. Plutôt que de fonctionner comme une chronologie, ses chapitres traversent une série de thèmes universels : l’acceptation, l’authenticité, la positivité, l’espoir, la foi, la prière, la nature, les rêves, la peur, le détachement, le calme, le bonheur, l’altruisme, la pleine conscience, la confiance, le temps et, enfin, l’accompagnement. Ces thèmes décrivent les leçons spirituelles apprises pendant que la famille traversait ensemble cette période critique. Je me suis ainsi rendu compte que chaque vie a ses particularités, et ce qui est impressionnant dans cet ouvrage, c’est que Robarts, dans la situation d’un père endeuillé, parvient à décrire avec tant d’éloquence le parcours de son fils.
Le livre invite le lecteur à s’interroger sur le sens profond de la souffrance, souvent en présentant des questions qui ont surgi au cours de leur parcours. Dans le chapitre sur l’accompagnement, utilisant la métaphore étendue de l’alpinisme, Robarts dit qu’il aurait pu essayer de porter son fils en haut de la montagne, mais que cela aurait finalement été un acte d’égoïsme, pour éviter « l’inconfort de regarder un autre lutter ». C’est une question importante : comment peut-on, avec tout l’amour que nous avons les uns pour les autres, aider au mieux une âme à effectuer une telle transition ? Il semble que ce livre offre une recette pour les personnes confrontées à cette lutte, à la transformation que la vie offre en préparation d’un vaste monde à venir. Les qualités spirituelles de Haydn brillent dans ce livre, et invitent peut-être les lecteurs à briller, et à lutter, avec lui. C’est le point fort de ce livre, bien que l’écriture elle-même est attrayante et accessible.
Comme Adam Robarts le note dans la dédicace, le but de la vie de Haydn était « d’apporter consciemment de la joie aux autres ». À l’instar de Haydn lui-même, le livre ne s’attarde pas sur l’aspect tragique de tout cela – bien qu’il ne l’évite pas non plus – mais se concentre plutôt sur les profondes leçons apprises. Bien que Haydn soit décédé, il s’agit d’un livre de bénédiction, et non de deuil, qui contribuera à la croissance spirituelle des lecteurs.
L’intérêt du public pour cet ouvrage a dépassé le cadre de la communauté bahá’íe dont Robarts et sa famille font partie. La portée du livre est éclectique et puise dans la sagesse de nombreuses traditions. Ceux qui ne sont pas familiers avec la communauté bahá’íe, mais qui s’intéressent au progrès spirituel de l’âme trouveront dans cet ouvrage quelque chose d’intéressant. L’inclusion de citations réfléchies avant chaque section du livre fournit un terrain de méditation ; elles invitent les gens de différentes traditions à suivre l’histoire d’une manière profondément philosophique. Le soin avec lequel Robarts a choisi ces introductions témoigne de certaines des conversations qu’elles contiennent. Adam Robarts a eu la chance d’avoir des conversations aussi profondes avec son fils.
Au fond, ce livre est l’histoire d’une famille, et il a un héritage personnel et connexe pour moi. Le grand-père d’Adam Robarts, John Robarts, Main de la Cause de Dieu, et son épouse, Audrey Robarts, ont découvert les enseignements bahá’ís à une époque où ils étaient relativement nouveaux au Canada ; ils ont accepté la foi en 1937 et ont élevé leur famille comme bahá’ís. Le père d’Adam a fréquenté l’école secondaire avec mon propre père. Ils sont entrés en contact, alors qu’ils étaient jeunes, en investiguant de façon indépendante la vérité de la Révélation et ont ensuite passé leur vie à son service. Ce livre est entré dans ma vie alors que mon père était mourant, à 92 ans. Alors que je faisais mes adieux à mon père, j’ai été réconfortée par Haydn et sa famille, et j’ai eu l’occasion de réfléchir aux questions les plus profondes que la vie peut offrir.
Les descriptions que Robarts fait de son fils renforcent mon espoir quant au potentiel des jeunes à créer « une civilisation en constante évolution ». À mesure que les mêmes capacités présentes chez Haydn se répandent, je sens que le monde est entre de bonnes mains. Les jeunes, religieux ou non, semblent désireux de comprendre le pouvoir de l’âme. Comme ma génération, ils veulent toujours s’engager dans la pensée et le dialogue spirituels. C’est réconfortant pour moi. Robarts invite le lecteur à réfléchir profondément au sens de la vie. En fin de compte, ce volume est un remarquable témoignage du pouvoir de l’amour.
—Heather Cardin