Un groupe de quartier fait le pèlerinage en Terre sainte

Publié le : 2020/02/25

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Le groupe de pèlerins du quartier Tillicum pose parmi les colonnes du siège de la Maison universelle de justice.

Un groupe d’amis de Victoria (Colombie-Britannique) formant une équipe de quartier, raconte l’expérience de son pèlerinage.

En novembre 2019, la plupart des membres de notre équipe de quartier ont effectué un pèlerinage de neuf jours en Terre sainte. Nous étions huit au total, et nos âges variaient de la fin de l’adolescence au milieu de la trentaine, et servions tous dans le quartier Tillicum du groupement South-East Victoria (Colombie-Britannique). Bien que chacun d’entre nous ait vécu le pèlerinage différemment, nous sommes tous rentrés chez nous changés.

Le quartier Tillicum est un centre d’activité intensive depuis que le processus de l’institut y a pris racine en 2013. Il y a trois jeunes qui travaillent à plein temps et forment une équipe de base qui se réunit et agit selon des rythmes quotidiens et hebdomadaires, ainsi qu’une douzaine de personnes qui soutiennent les activités de base.

Notre pèlerinage a eu lieu pendant la période précédant les vacances scolaires d’hiver, alors que nous aurions normalement dû travailler à nouer des liens d’amitié avec nos voisins et à inviter nos amis à un programme de plusieurs jours de l’institut. Mais, par contre, nous avions le sentiment que le fait que huit personnes prieraient chaque jour dans les mausolées aurait un grand effet sur le quartier.

Dans le Livre de la Certitude, Bahá’u’lláh a révélé que « le but de chaque Manifestation est précisément la transformation et le perfectionnement de l’humanité, changement qui doit affecter sa vie intérieure et ses conditions extérieures. » Le pèlerinage a été pour nous ce processus de transformation sur le plan personnel et collectif.

Prier dans les mausolées a permis à une amie de traverser son deuil. « J’ai appris à reconnaître tout le chagrin de ma vie, la tristesse de mes amis », a-t-elle dit. Elle a décidé de faire confiance à Dieu, reconnaissant qu’il « prend soin d’eux ». Elle s’est également rappelé la force des martyrs de la Foi, comme Táhirih.

Un autre pèlerin a parlé de l’effet de la visite des mausolées sur la tendresse qu’il ressentait, disant : « Quand j’étais dans les mausolées, j’ai senti mon cœur se briser en deux. » Après la visite, il s’est senti plein d’espoir et a « résolu de saisir toutes les occasions d’agir avec amour. »

Une décision urgente pesait sur l’esprit d’un autre pèlerin qui venait de recevoir une lettre l’invitant à servir dans une nouvelle fonction. « Dans les lieux saints, j’avais beaucoup prié pour d’autres personnes, mais j’avais évité de prier pour moi-même. La lettre m’avait rendu très anxieux. J’ai prié à ce sujet pour la première fois dans le mausolée de Bahá’u’lláh. J’ai prié pour pouvoir faire les changements nécessaires dans ma vie afin de servir dans un nouveau rôle ».

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Quelques membres de l’équipe du quartier de Tillicum au jardin de Ridván.

Lors d’une des allocutions pour les pèlerins auxquelles nous avons assisté, un membre de la Maison universelle de justice a fait référence à l’extrait suivant des Écrits de ‘Abdu’l-Bahá : « Sois persuadé que les souffles du Saint Esprit délieront ta langue. Parle donc; parle sans détour, avec un grand courage, lors de chaque réunion[1]. »

Cette allocution a incité un membre de l’équipe de réfléchir à sa façon de parler quand elle enseigne la Cause. De retour chez elle, elle a décidé de commencer à enseigner la Cause plus directement, sans pour autant être imprudente, mais en exprimant ce qu’elle croyait être vrai. Réfléchissant à cette expérience, elle a déclaré : « J’ai besoin de parler… Je ne peux pas garder mes idées pour moi-même. Ma langue a été déliée ».

Lors des entretiens avec les pèlerins, nous avons également entendu parler de certaines des transformations du monde bahá’í depuis le début de l’actuel plan de cinq ans. Nous avons appris que les activités de base se sont développées presque autant au cours des trois premières années du plan actuel qu’au cours des vingt années précédentes. Pour l’instant, il peut être difficile de reconnaître combien nous avons appris à déployer nos ailes spirituelles, mais nous commençons à mieux comprendre l’application de la Parole de Dieu dans nos vies.

Nous avons aussi eu la chance de nouer des liens d’amitié avec nos compagnons de pèlerinage au cours de conversations sur le service. « Ils ont dire faire beaucoup des mêmes choses que nous », a expliqué un des pèlerins de Tillicum, ajoutant qu’être en contact avec des gens venus d’Ukraine, du Kazakhstan, d’Égypte, de Malaisie, de Moldavie et du Cameroun, « dont la réalité est différente de la nôtre, mais qui travaillent pour la même Cause, nous donne un sentiment indescriptible… nous sommes vraiment une seule âme. »

Nous nous sommes sentis poussés à employer l’énergie spirituelle que nous avions reçue à Haïfa au service de notre quartier. Après être rentrés chez nous, nous nous sommes préparés à un programme intensif de l’institut, où une trentaine de jeunes et de préjeunes se sont réunis pour étudier intensivement les documents de l’institut et faire les exercices qu’ils contiennent. Certains participants, qui ont étudié le 3e cahier Ruhi : Enseigner des classes d’enfants durant le programme, ont voulu effectuer des visites et des activités de rayonnement au cours des semaines suivantes et ont peu après organisé une classe d’enfants.

Ces jeunes ont rapidement mis en œuvre les modèles et appliqué les compétences que les membres plus âgés de notre équipe avaient eu du mal à acquérir pendant six ans. De nouveaux jeunes et préjeunes se sont maintenant joints à un club de devoirs et participent à une soirée d’institut qui se déroule au centre du quartier. Les activités existantes que les parents du quartier commencent à appuyer et auxquelles ils commencent à participer permettront d’organiser une deuxième soirée d’institut.

– Neil MacMillan

Le groupe de pèlerins de Tillicum tient à exprimer sa plus profonde gratitude à Bahá’u’lláh, aux amis et aux familles dont le soutien spirituel, émotionnel et financier nous a permis de partir ensemble en pèlerinage ; ainsi qu’à la Maison universelle de justice et au personnel du Centre mondial qui nous ont accueillis.

[1] ‘Abdu’l-Bahá, Sélections des écrits d’‘Abdu’l-Bahá, p. 267