Leçons apprises sur le terrain au lieu désigné d’apprentissage de Toronto

Publié le : 2017/08/11

Quelques jeunes discutent du but des séminaires, de ce qu’ils ont appris sur la participation à des conversations sérieuses au sujet de l’autonomisation des jeunes et de ce qu’ils ont l’intention de faire pour que leur groupement bénéficie de leur expérience.

Au total, 35 jeunes venus de treize groupements, dont plusieurs qui servent à titre de coordonnateurs, se sont réunis dans une grande tente blanche installée sur le terrain du Centre national bahá’í. Ils sont venus participer à deux séminaires offerts en collaboration avec le Conseil de l’Institut de l’Ontario par le lieu désigné d’apprentissage, du 20 mai au 4 juin et du 10 au 25 juin. Ils sont venus de lieux nombreux, dont Toronto, Montréal, New York, Boston, Ottawa, Waterloo, Hamilton, Brampton, London, York South, Halifax, l’Île-du-Prince-Édouard et Niagara.

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Les participants au début de la première journée du séminaire tenu du 20 mai au 4 juin sous une tente installée au Centre national bahá’í.

Dans son message du Ridván 2010, la Maison universelle de justice désignait 32 groupements partout dans le monde comme lieux d’apprentissage pour le programme d’autonomisation spirituelle des préjeunes, « pour offrir une formation à des coordonnateurs venant d’un très grand nombre de groupements […] leur permettant ainsi de créer un environnement spirituellement riche dans lequel le programme des préjeunes pourra prendre racine. » Toronto était un de ces 32 groupements et plus tard, en 2014, d’autres leur ont été ajoutés, dont Vancouver.

Ces lieux d’apprentissage, qui sont supervisés par le Bureau de développement social et économique, servent à diffuser partout dans le monde le savoir généré sur le terrain. Cependant, comme un participant venu de Toronto l’expliquait, il ne s’agit pas simplement d’énoncer pour les autres groupements ce que Toronto a appris, et que ces derniers « consomment ces connaissances ». Il s’agit plutôt que les personnes des groupements qui lui sont associés « servent ensemble sur le terrain lors de ces séminaires et apprennent coude à coude ». Un fois qu’ils sont rentrés chez eux, une personne-ressource du lieu d’apprentissage appuie les coordonnateurs et facilite leur collaboration durant toute l’année.

Leur participation a un séminaire intensif a eu une grande portée sur eux. Comme l’un d’eux l’a expliqué, « Habituellement, quand j’anime un groupe, je pense uniquement au court terme, au fait que j’aide la communauté ou les préjeunes. Mais, en réalité, cet ensemble de connaissances que nous créons fait partie d’un projet mondial. Et je crois que le fait d’avoir cette vision pour le long terme renforcera beaucoup mon désir de servir. »

Chaque jour, le séminaire commençait par une séance collective de prière et de méditation, suivie d’une séance d’étude. Les après-midi et les soirées étaient passées dans les quartiers de Toronto, à parler avec les gens de l’autonomisation spirituelle des jeunes.

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L’équipe en visite dans le quartier St. James Town parle à des jeunes du programme d’autonomisation spirituelle des préjeunes.

Les séminaires, qui ont lieu deux ou trois fois par année portent habituellement sur un thème particulier, ce qui permet de systématiser davantage l’apprentissage. Le premier séminaire explorait les moyens servant à rencontrer des jeunes et à les inviter à une campagne intensive d’étude du cahier 1, intitulé Réflexions sur la vie de l’esprit, et du cahier 5, intitulé Libérer le pouvoir des préjeunes.

Selon une des participantes, le second séminaire avait pour but d’« avoir des conversations au sujet du programme pour préjeunes, de manière à ce que la communauté concernée ait le sentiment d’en être responsable ». Le but était de voir l’autonomisation des jeunes comme une question qui devrait être explorée par la communauté et non comme une question qui intéresse principalement un groupe de collaborateurs. Elle ajoutait que pour cela il fallait aider les membres de la communauté à bien comprendre le but du programme, et éveiller en eux un désir de servir. Un des moyens pour accomplir ce but est de lire avec les parents certaines leçons des cahiers étudiés par les préjeunes, car cela mène souvent à des conversations plus profondes. Dans plusieurs quartiers, cela a mené à la tenue de rencontres avec les parents au cours desquelles ils ont pu discuter du programme en détail. À la fin des deux semaines, 95 nouveaux préjeunes se sont joints au programme.

Les conseillers Shabnam Tashakour et Borna Noureddin ont participé à une partie du séminaire et ont aidé les participants à réfléchir aux conditions intérieures qui devraient exister durant une conversation avec un ami dans le contexte d’un quartier. Durant quelques après-midis, plusieurs membres des corps auxiliaires ont aussi accompagné les équipes de quartier.

Malgré les longues heures, l’enthousiasme des jeunes et la joie qu’ils éprouvaient augmentaient de jour en jour. Ils s’efforcaient de maintenir ce qu’une participante a appelé la cohérence de leur condition intérieure pendant toute la journée. Elle a expliqué que les équipes étaient sur le terrain durant de longues heures — parfois de 14 h à 22 h — et le découragement pouvait s’installer devant un manque de réponse de la part des membres de la communauté. En de tels moments, elle a appris à compter sur le pouvoir de la prière, pour renouveler son courage et devenir plus consciente du pouvoir de l’assistance divine.

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Un groupe de jeunes qui servent dans le quartier Rowntree, et qui ont participé à une campagne d’institut et au séminaire du lieu d’apprentissage, photographié à l’entrée du Centre national bahá’í.

La période d’étude du matin contribuait à créer la conviction et le courage nécessaires au travail sur le terrain. Les jeunes y ont étudié diverses parties des cahiers 5 et 6 (Enseigner la Cause), pour apprendre à parler des buts du programme — comme celui de rehausser la perspicacité spirituelle — et ils ont exploré plus en profondeur les qualités et les attitudes essentielles à l’enseignement. Ils ont aussi étudié la première unité du cahier 10, intitulée S’accompagner les uns les autres sur le sentier du service, qui est très pertinente puisque plusieurs d’entre eux apprennent à accompagner des animateurs.

Un participant a dit se rappeler qu’avant le séminaire il avait peur d’enseigner, parce qu’il craignait d’essuyer un refus, mais maintenant il a appris se détacher des résultats et à agir avec fermeté et détermination. Il a dit comprendre que : « Quand on parle à une personne, on ne voit pas simplement cette personne, on voit un coordonnateur potentiel, quelqu’un qui a un grand potentiel à développer pour le service. »

Le séminaire a aussi aidé les participants à voir de nouvelles possibilités dans leur propre groupement. Leurs projets incluent celui de renforcer le programme pour préjeunes et celui d’appuyer les campagnes d’institut prochaines. L’un d’eux a dit que son espoir était d’utiliser l’expérience acquise au lieu d’apprentissage « pour servir, armé de meilleures capacités et être une meilleure ressource » dans sa propre communauté.

– Sara Zahraei