Lettre écrite de la part de la Maison universelle de justice à toutes les assemblées spirituelles nationales – le 1 juin 2018

Chers amis bahá’ís,

On observe, dans toutes les régions du monde, l’élan formidable que la célébration du bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh a donné au travail du Plan de cinq ans. Les pensées se tournent naturellement vers le deux centième anniversaire de la naissance du Báb et ce qui doit être fait d’ici à ce second bicentenaire, afin que « chaque graine semée avec tant d’amour lors du premier » puisse être « patiemment entourée de soins jusqu’à son épanouissement ». La Maison universelle de justice nous a demandé de vous faire part d’un certain nombre de points afin de contribuer à vos délibérations sur ce thème. Vous êtes libres de communiquer le contenu de cette lettre aux amis dans vos communautés comme vous le jugerez approprié.

Le cadre général qui permet de comprendre la façon dont le monde bahá’í aborde les deux bicentenaires a déjà été exposé dans la lettre qui vous a été adressée le 18 mai 2016 au nom de la Maison de justice. Cette lettre mentionnait, en particulier, que les activités devaient se dérouler à l’échelon local. Elle décrivait aussi les huit cycles séparant les deux anniversaires comme étant la période durant laquelle la plus large part des efforts requis pour atteindre l’objectif du Plan de cinq ans devaient être déployés. Cela doit donc demeurer la principale priorité des croyants dans leurs groupements. Il s’agit d’une période d’activité intense qui est déjà bien avancée, et il reste moins d’un an et demi. Cette période exceptionnelle comprendra, cette année, les jours saints jumeaux, qui doivent être célébrés dans quelques mois seulement. Lors de ces événements, les amis auront une excellente occasion de tirer parti de la riche expérience acquise l’an dernier en rassemblant des gens dans le cadre de célébrations locales qui inspireront les cœurs et enflammeront les esprits.

Il faudra procéder aux préparatifs du bicentenaire de la naissance du Báb en reconnaissant le contexte particulier qui entoure les festivités marquant cet anniversaire. Elles auront lieu deux ans seulement après le bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh, et le Báb était bien sûr le Héraut de Bahá’u’lláh. Avant et après le premier bicentenaire, les croyants ont engagé, avec leur famille, leurs amis et leurs proches de toutes provenances, des conversations sur la vie et les enseignements de la Beauté bénie, et les conversations qui se dérouleront dans le cadre du prochain anniversaire seront, à de nombreux égards, un prolongement des précédentes, se concentrant sur l’un et l’autre des fondateurs jumeaux de la Foi. Le fait que son avènement ait été annoncé par deux Manifestations divines, dont les anniversaires sont « considérés comme n’en formant qu’un », révèle clairement la grandeur de ce Jour, ce « jour sans égal » dont Bahá’u’lláh a chanté les louanges. En elle-même, et dans la rupture avec l’ordre existant que sa révélation a provoquée, la figure sacrée du Báb était une réponse aux prières et aux supplications des générations qui attendaient Celui que tous les Écrits saints avaient annoncé. Sa venue a renouvelé et revivifié la foi éternelle de Dieu avec une rapidité extraordinaire. Toutefois, dans le titre qu’il a choisi pour lui-même, il a annoncé être la porte menant à une Révélation supérieure dont, selon Shoghi Effendi, « il se considérait lui-même comme l’humble précurseur ». Les efforts déployés par les bahá’ís dans le monde entier pour promouvoir la Cause rappellent l’exhortation du Báb explicitement consignée par écrit dans le Bayán : « Heureux celui qui fixe son regard sur l’ordre de Bahá’u’lláh et qui rend grâce à son Seigneur. »

Alors que des projets prennent forme en vue du prochain bicentenaire, plusieurs exemples d’expressions artistiques commenceront sans doute à résulter d’une réflexion profonde sur l’apparition coup sur coup, au-dessus de l’horizon du monde, de deux Manifestations de Dieu, et sur ce que cela implique pour la vie de l’humanité. Vous trouverez utile de savoir que la Maison de justice compte de nouveau faire réaliser un film ainsi qu’un site Web dédié à l’occasion. Elle prévoit également de préparer une lettre spéciale pour célébrer le deux centième anniversaire. De plus amples renseignements à ce sujet seront disponibles en temps voulu.

Les nombreux hommages rendus à Bahá’u’lláh et multiples messages de félicitations émanant de dignitaires et de membres éminents de la société, souvent pour répondre à une demande de présenter une opinion réfléchie, ont constitué un aspect important du dernier bicentenaire. Toutefois, le caractère de cette occasion particulière ne se prête pas à la sollicitation de telles déclarations. Néanmoins, les efforts visant à aider ces personnes à se familiariser avec les enseignements et les principes fondamentaux de la Foi, ainsi qu’avec le travail de la communauté, se poursuivront évidemment d’une manière naturelle.

Dans le message du Riḍván de cette année, la Maison de justice mentionne l’héroïsme du Báb et de ses adeptes, dont les récits émouvants de leur vie seront certainement réexaminés et racontés de nouveau au cours des prochains mois. Conformément à la façon générale d’aborder ce bicentenaire, il sera important de réfléchir à la raison d’évoquer ces récits remarquables, dont l’intérêt va bien au-delà d’une étude de l’histoire. Ils permettent aux amis, qui s’emploient à répondre aux besoins de la Cause en ce jour, de puiser inspiration et courage dans les sacrifices qu’ont consentis les tout premiers croyants. Ils aident l’ensemble des croyants à comprendre qu’en se consacrant aux actes de service requis en cette époque, ils imitent les nobles qualités de leurs ancêtres spirituels.

Les hauteurs qu’a récemment atteintes la communauté bahá’íe, dans son désir d’honorer dignement « un Être sans pareil dans la création », sont encore présentes à la mémoire. Les possibilités qu’offre la célébration de ce second bicentenaire, qui suit de si près le premier et tire parti de l’expérience acquise alors, semblent infinies. Soyez assurés que la Maison de justice priera pour tous les amis de Dieu, dans les mausolées sacrés, afin que les bénédictions célestes les entourent à chaque étape de leurs délibérations et dans chaque acte qu’ils posent par amour pour Lui.

Avec nos sentiments bahá’ís affectueux,

Le Département du secrétariat