Une conférence redéfinit le dialogue sur la société laïque, la religion et le bien commun

Publié le : 2015/04/20
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Gerald Filson, directeur des Affaires publiques de la Communauté baha’ie du Canada et président du Coversation interreligieus canadienne, et Alia Hogben, directrice du Conseil canadien des femmes musulmanes, dans une réunion-débat. Photo : Service de nouvelles du Centre mondial bahá’í

D’après un article du Baha’i World News Service (le Service de nouvelles du Centre mondial baha’i), une conférence réunissant d’éminents érudits canadiens, des fonctionnaires et des protagonistes de la société civile, a examiné le concept de l’édification d’une « société complète » et le rôle positif de la religion dans la sphère publique laïque; cette conférence s’est tenue à l’université de la Colombie britannique du 22 au 24 mars.

La conférence, Une société complète – Combler le fossé religieux et laïque a été planifiée par un comité directeur national représentant diverses organisations de la société civile canadienne, y compris le Bureau des Affaires publiques de la Communauté baha’ie canadienne, et a attiré environ 140 personnes.

Un des conférenciers était Gerald Filson, directeur des Affaires publiques de la Communauté baha’ie canadienne et président du Dialogue interreligieux canadien.

“Beaucoup ont parlé de l’importance à donner une plus grande place dans la société à l’influence positive des concepts et des principes religieux, de la « liberté de croire » comme étant  fondamentale dans les sociétés laïques, même si nous garantissons les acquis en harmonie sociale et en richesse culturelle que le pluralisme apporte aux sociétés modernes, » a dit Dr. Filson.

“Finalement, c’est par l’amour et l’amitié et par le sentiment que les autres comptent pour chacun de nous que l’on créera les bases d’une société au sein de laquelle tous les membres de la famille humaine pourront participer aux dialogues qui façonnent la société. »

Parmi les conférenciers on distinguait: Andrew Bennett, ambassadeur canadien pour la liberté religieuse; Marie Wilson, membre de la Commission de vérité et de réconciliation; et Doug White, directeur du Centre for Pre-Condederation Treaties and Reconciliation de l’Université de l’Ile de Vancouver.

“Nous avons entrepris cette initiative il y a environ quatre ans, quand un petit groupe de personnes se sont réunies avec la préoccupation commune d’exposer plus clairement le rôle positif de la religion dans le dialogue public au Canada, » a expliqué Geoffrey Cameron, chercheur principal de la communauté baha’ie du Canada et membre du comité directeur de la conférence.

“Nous avons organisé une conférence et avons continué à travailler ensemble et avec d’autres, » a ajouté Mr. Cameron, expliquant que leur dialogue cherchait à générer une meilleure compréhension de la manière de « réconcilier la religion, la laïcité et le bien commun » dans la société.

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Membres du public assistant à une réunion-débat pendant la conférence. Photo : Service de nouvelles du Centre mondial bahá’í

La conférence comportait des séances plénières traitant plusieurs sujets fondamentaux : le rôle approprié de la religion dans la sphère publique; les avantages et les limites de la laïcité; le processus de réconciliation entre diverses populations; comment définir le bien-être commun dans le contexte du pluralisme religieux; la portée et les limites de la liberté religieuse; et le rôle des jeunes dans la société.

Ces présentations ont alterné avec des ateliers où des praticiens ont partagé les acquis de leur expérience.

« Nous devons dépasser le dualisme du religieux versus le laïque, du public versus le privé, de la foi versus la raison, et nous appliquer plutôt à travailler ensemble au bien-être de l’ensemble de notre société. » a dit la révérende Karen Hamilton, secrétaire générale du Conseil canadien des Églises, dans sa présentation d’ouverture.

Les discussions ont parfois examiné les tensions, dans les sociétés laïques, entre deux aspects de la place de la religion dans la vie publique : d’un côté, la laïcité procure une approche de gouvernance qui inclut les droits de base à la liberté religieuse de l’individu; d’un autre, poussée trop loin, la laïcité peut restreindre le rôle des perspectives religieuses dans le discours public.

Pour en savoir davantage sur les points de vue et opinions exprimés à la conférence, veuillez consulter: http://news.bahai.org/story/1048