Des jeunes en année de service discutent de leur expérience

Après avoir reçu une formation, offerte au niveau régional, qui leur a permis de mieux comprendre les possibilités particulières de la période de la jeunesse et les moyens qui permettent de développer les potentialités de ce groupe d’âge, trois jeunes en année de service et formant équipe se sont établis comme pionniers à Parry Sound, en Ontario, et les institutions régionales les ont accompagnés à chaque étape. En poursuivent leur travail, les membres du groupe se posent la question suivante : comment les ressources mobilisées dans les plus grands groupements peuvent-elles aider les plus petits groupements à accélérer et à systématiser leur croissance pour atteindre le premier jalon qui est l’établissement d’un programme de croissance?

« À chaque génération de jeunes croyants l’occasion est donnée de faire une contribution, unique à cette époque de leur vie, au destin de l’humanité. » Ces paroles vibrantes de la Maison universelle de justice dans son message du 8 février, et d’autres, constituent un appel à l’action pour les jeunes de ma génération. Cet été, j’ai eu le privilège de faire partie d’un groupe de dix-neuf jeunes de la région ontarienne qui ont entrepris une année de service en tant que pionniers du front intérieur. Ce projet, nommé « À chaque génération », a comme objectif de démarrer un programme de croissance dans des groupements de divers coins de la province. Nous nous sommes dispersés, individuellement ou en équipes de deux ou trois, dans des villes plus ou moins grandes où les conditions se prêtent à un progrès accéléré durant les quelques prochaines années. En profitant de ce que nous avons appris dans notre groupement d’origine, tout en restant conscients de la réalité particulière du lieu où nous habitons maintenant, nous travaillons à créer un esprit d’entraide et nous nous accompagnons mutuellement, de manière à appuyer et à amplifier nos efforts pour démarrer de nouvelles activités et, chose la plus importante, de manière à attirer d’autres jeunes à travailler avec nous à la transformation spirituelle de la ville.

Parry Sound, Ont.
Photo: Michael Robinson

Je fais partie de l’équipe qu’on a envoyée à Parry Sound. Shilan, Magda et moi sommes arrivés à la fin juin, après une formation de trois semaines durant laquelle nous avons étudié les cahiers Ruhi 6 et 7 et nous avons acquis de l’expérience dans des quartiers de la grande région de Toronto. Cette joyeuse rencontre, lors de laquelle d’autres jeunes de divers coins de l’Amérique du Nord se sont joints à nous, nous a permis de mieux comprendre les particularités de la période de la jeunesse et comment nous pouvons aider d’autres jeunes à réaliser leur potentiel. Ce que nous avons appris à cette occasion et l’esprit dynamique qui y a été créé ont donné un élan à nos efforts. Quand nous sommes arrivés et avons commencé à travailler sur le terrain, plusieurs difficultés se sont tout de même présentées. Autrement dit, nous avons trouvé bien des occasions d’apprendre. Nous étions impatients d’explorer l’inconnu qui et de découvrir comment des jeunes comme nous et les ressources mobilisées dans les plus grands groupements pouvaient venir en aide à un groupement plus petit pour accélérer et systématiser sa croissance afin d’atteindre le premier jalon, l’établissement d’un programme de croissance. Nous nous sommes donc lancés. En étudiant constamment les directives de la Maison universelle de justice et les Écrits, en réfléchissant souvent et en priant pour recevoir les confirmations divines, nous avons entrepris notre travail. Pendant tout ce temps, nous avons reçu l’appui constant des institutions régionales, qui nous ont accompagnés pas à pas.

Le premier défi a été de nous renseigner sur Parry Sound, sur sa population et sur sa géographie et de déterminer quels secteurs offraient le plus grand potentiel de développement. Nous avons beaucoup bénéficié de nos consultations avec l’Assemblée spirituelle locale et avec d’autres bahá’ís de la région. Cela nous a permis de bien nous concerter et de coordonner nos efforts. De cette façon, nous avons commencé à appuyer le travail entrepris par les amis. Nous avons, par exemple, entrepris de coanimer le groupe de pré-jeunes qu’une personne avait formé, nous avons commencé à étudier ensemble le cahier Ruhi 2 et à réfléchir à nos efforts personnels d’enseignement. Simultanément, nous avons entrepris un processus systématique pour rencontrer les gens de la ville et pour avoir des conversations édifiantes avec eux – particulièrement avec les jeunes – là où l’occasion se présentait, que ce soit à leur domicile, dans la rue et en nous joignant à une équipe de sport. Nous avons senti les confirmations pleuvoir sur nous. Elles se sont manifestées par la réceptivité des gens aux idées que nous leur avons présentées et aux espoirs que nous avons exprimés au sujet des jeunes de la ville et par la formation d’un second groupe de pré-jeunes en moins de deux semaines. Cette croissance rapide nous a montré une fois de plus que le message de Bahá’u’lláh est universel et que les instruments qu’il nous a donnés pour la transformation spirituelle du monde conviennent parfaitement à cette tâche.

l’étude éclaire ceux qui offrent une année de service.
Photo: Michael Robinson

Un mois après notre arrivée à Parry Sound, l’événement capital qu’était la conférence de jeunes de Toronto a injecté une nouvelle énergie à nos efforts. Les documents de la conférence et les consultations avec les autres jeunes se trouvant dans une situation similaire nous ont aidés à exprimer ce que nous avions observé au cours de nos propres efforts. Ils ont surtout renouvelé l’attention que nous portions aux jeunes et élargi notre compréhension, de sorte que nous voyons plus clairement que tous les jeunes peuvent participer à la construction communautaire. Nous avons compris que nous devions prendre contact avec le plus grand nombre de jeunes possible, en leur communiquant notre vision de la construction communautaire et du développement spirituel et que nous devions les inviter à se joindre à nous sur le sentier du service. La portée de ce mouvement sur la vie de la collectivité gagnera en importance à mesure que, à divers degrés, les jeunes de Parry Sound commencent à participer à cette conversation.

–Michael Robinson