Le 74e Congrès national bahá’í

C’est avec une grande joie que les délégués se sont réunis pour élire l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada, pour faire le point sur les réalisations de l’année écoulée et se concerter sur les exigences et les défis de la prochaine année.

Les délégués de tout le Canada se sont réunis du 25 au 28 avril au Centre bahá’í de Toronto pour élire l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada et se concerter sur les progrès de la communauté deux ans après le début du plan de neuf ans. L’atmosphère a revivifié les délégués, leur donnant de l’énergie durant les heures et les jours de consultation.

Les membres du Corps continental des conseillers, M. Ayafor Temengye Ayafor et M. Borna Noureddin se sont joints aux délégués, et leurs remarques ont servi à encadrer la consultation, et à souligner des concepts tels que l’unité de l’humanité, la création de conditions permettant aux jeunes de « s’envoler »[1], et la large vision du plan de neuf ans, qui exige que nous acquérions une connaissance et une expérience approfondies de ses « méthodes et instruments »[2].

Ils ont également raconté des histoires édifiantes sur les progrès des individus, des communautés et des institutions dans leurs efforts pour « libérer le pouvoir de construction de la société que recèle la Foi dans des mesures toujours plus grandes » –beaucoup d’entre elles provenant d’une récente conférence du Corps continental des conseillers pour l’Amérique du Nord et des membres de leurs corps auxiliaires. Ces témoignages évoquent de nouveaux horizons pour les populations du Canada, qui ont été si récemment investis de la tâche d’ériger une maison d’adoration nationale.

Le Conseil des mandataires du huququ’lláh au Canada était également représenté et a adressé un texte au Congrès dans lequel il mentionnait la portée individuelle et collective de l’obéissance à cette loi. M. Firaydoun Javaheri et Mme Vida Javaheri, et des membres des corps auxiliaires.

Les délégués se sont consultés sur le message du Ridván, qui a été une source de joie et d’idées nouvelles. Un délégué du Québec a déclaré : « Quel cadeau que ce message ! Il est destiné à tous nos amis… » Un délégué de la Saskatchewan a également souligné l’ouverture de la lettre : « Elle s’adresse à chacun d’entre nous. »

L’appel contenu dans le message du Ridván de cette année, selon lequel « Tous doivent s’élancer, mais les jeunes doivent s’envoler » a été un fil conducteur tout au long du Congrès, les délégués ayant discuté de ce que les communautés font pour créer les conditions permettant aux jeunes de s’envoler, d’enseigner et de vivre des vies cohérentes. Les délégués ont également raconté comment un nombre croissant de familles se considèrent comme des noyaux en expansion, offrant les « méthodes et instruments du Plan » à leurs amis, familles et voisins qui apprennent à prendre en charge leur progrès spirituel et matériel. Cela exige souvent que ceux qui ont initié le processus se détachent des notions préconçues de comment les choses devraient être, en renonçant à tout désir de contrôler l’évolution des choses.

Le mouvement des populations a également fait l’objet d’une réflexion, car l’expérience du travail avec des populations particulières est de plus en plus importante au Canada. La capacité croissante des jeunes mères à contribuer au travail de construction communautaire a également été un refrain clair. En outre, plusieurs délégués ont noté que les espaces de collaboration interinstitutionnelle ont contribué à la diffusion de ce qui a été appris et ont créé une conception de la façon dont les groupements peuvent passer de la deuxième à la troisième étape.

Les participants au Congrès ont également eu l’occasion de visionner deux films concernant la nouvelle maison d’adoration bahá’íe du Canada : l’un explore le temple en tant que havre de paix pour la contemplation et la prière, et l’autre explore l’environnement naturel du futur temple et décrit comment les enseignements de la foi bahá’íe sont en harmonie avec l’intendance environnementale[3]. Ils ont également revu des extraits du film Une perspective élargie, commandé par la Maison universelle de justice.

On a également souligné les besoins matériels au niveau national au cours du Congrès. En raison des besoins croissants du Plan, l’Assemblée nationale a pris la décision de puiser cette année dans ses fonds de réserve, fonds mis de côté pour les périodes de déficit. Cette décision n’est pas tant due à une baisse des contributions qu’à une augmentation des besoins. Il a également été signalé que les fonds pour l’édifice central du Mashriqu’l-Adhkár ont déjà été reçus ou promis – une réalisation significative. Avant et pendant le Congrès national, les délégués ont pu visiter le site du temple et le Centre national bahá’í.

Il ressort clairement du message du Ridván que « le nombre de ceux qui consacrent leur temps, leur énergie, leur attention à la réussite de ce travail doit augmenter rapidement et durablement ». Le trésorier de l’Assemblée nationale a également attiré l’attention sur les besoins du Fonds de délégation, pour lequel l’Assemblée nationale a fixé un objectif d’un million de dollars pour l’année à venir. La contribution à ce fonds est distincte de la contribution aux autres fonds de la Foi, car elle est liée à notre devoir spirituel d’enseigner et ce fonds peut être utilisé pour soutenir ceux qui consacrent beaucoup de temps à l’institut de formation, notamment les coordinateurs.

La participation universelle des délégués a été remarquable ; un pourcentage élevé de délégués a pris la parole au cours de la consultation. Des chants ont envahi la salle, des poèmes ont été présentés et un esprit de dévotion a enflammé les cœurs. L’atmosphère raréfiée de l’élection elle-même, qui s’est déroulée dans un esprit de révérence et d’humilité, a rappelé à toutes les personnes présentes que les institutions de notre Foi sont notre refuge. Les conseillers et les membres de l’Assemblée nationale ont parlé de leur amour mutuel, qui s’exprime par une coopération et un soutien sans faille.

Les personnes suivantes ont été élues membres de l’Assemblée spirituelle nationale pour l’année à venir : Mehran Anvari, Alex Arjomand, Jordan Bighorn, Zelalem Bimrew Kasse, Nabet Fani, Hoda Farahmandpour, Judy Filson, Ciprian Jauca et Karen McKye.

Un nombre record d’observateurs – dont une grande proportion de jeunes – étaient également présents. De nombreux autres amis ont servi comme bénévoles ou comme interprètes tout au long du Congrès.

Les remarques de clôture de l’Assemblée nationale témoignent de sa confiance dans la communauté bahá’íe canadienne : « Notre propre inéluctable conclusion doit être que ce dont nous nous réjouissons cette année pourrait n’être qu’une victoire mineure à la même époque l’année prochaine : en tant qu’individus, communautés, institutions, nous verrons tous plus de choses, nous en saurons plus et nous serons capables de plus de choses. L’année prochaine, nous parlerons ensemble de la manière dont le plus nécessaire a été donné, de la manière dont, bien que le mérite et la capacité faisaient défaut, Dieu les a accordées à des cœurs prêts à les recevoir. »

[1] Le message du Ridván de 2024 affirme que « Tous doivent s’élancer, mais la jeunesse doit s’envoler. »
[2] La maison universelle de justice, message du Ridván 2024 aux bahá’ís du monde.
[3] On peut accéder à ces films à l’adresse suivante : https://temple.bahai.ca/fr/films/

 

Les photos ont été prises par Núr Elmasri et Eugene Pace, avec la contribution de Louis Brunet et Noura Baghaie.