Une tutrice de Montréal réfléchit aux défis auxquels les jeunes sont confrontés en matière d’éducation
Le groupe de jeunes qui étudient le cahier 7, intitulé « Marcher ensemble sur la voie du service », dans le quartier Côte-des-Neiges de Montréal (Québec), n’avait pas initialement prévu de consacrer une période au service à temps plein pendant les mois d’été de 2021, mais à mesure que les besoins de leur quartier augmentaient, les réunions hebdomadaires du cercle d’étude se sont transformées en efforts quotidiens pour répondre à ces besoins croissants. Les jeunes ont appris, lors de la visite d’une équipe plus expérimentée d’Ottawa (Ontario), qu’ils n’avaient pas besoin de terminer l’étude du cahier 7 pour commencer à animer des cours du programme de l’Institut. À partir de ce moment-là, ils ont commencé à accompagner d’autres jeunes de leur quartier dans l’étude du matériel de l’Institut et, en semaine, ils ont rendu visite à des familles et rencontré de nouveaux jeunes. L’histoire suivante met en lumière l’expérience de Rhadika Khera, une nouvelle tutrice.
L’été dernier, plusieurs jeunes du quartier Côte-des-Neiges se sont réunis pour étudier le premier cahier Ruhi intitulé Réflexions sur la vie de l’esprit. Certains de ces jeunes avaient terminé le programme d’autonomisation des préjeunes et d’autres avaient été rencontrés quelques jours plus tôt. (Rhadika est la deuxième à partir de la droite).
Pendant les mois d’été, Rhadika, étudiante à l’université, a commencé à enseigner le cahier 1, intitulé Réflexions sur la vie de l’esprit. Sa motivation pour consacrer son temps au tutorat vient de l’expérience qu’elle a vécue en découvrant son amour de l’éducation quand elle a étudié le cahier 5 intitulé Libérer les pouvoirs des préjeunes.
Rhadika a toujours désiré aider les autres, et elle a fait beaucoup de bénévolat dans diverses organisations de sa communauté. Ces valeurs correspondaient à ce qu’elle apprenait dans les ouvrages de l’Institut. « Alors que j’étudiais le cahier 5, dit-elle, je me suis rendu compte que je voulais continuer à apprendre cette matière qui était vraiment intéressante – elle correspondait aussi à mes espoirs d’améliorer la communauté. »
En travaillant avec les jeunes les moins âgés de son quartier, Rhadika réfléchit aux difficultés qu’ils rencontrent dans leur éducation. Elle sait qu’il est difficile pour eux de considérer l’apprentissage positivement. Elle explique : « Dans notre société, l’éducation est perçue de manière très négative, tout le monde déteste l’école. Je suis aussi passée par une période où je voyais l’éducation de manière négative, mais j’ai fini par tomber en amour avec l’éducation quand j’ai commencé à étudier les cahiers Ruhi. » Les expériences négatives avec certains enseignants à l’école, et une mauvaise relation avec l’étude ont contribué aux sentiments négatifs de Rhadika envers l’éducation. Alors qu’elle commençait une recherche personnelle de Dieu, Rhadika a été attirée par le matériel de l’Institut Ruhi. « À l’école, les concepts ne sont pas des concepts de vie – il y a les maths, les sciences, etc. », dit Rhadika, « Dans [le] matériel Ruhi, on parle de la vie. » Elle espère que les jeunes qu’elle encadre pourront également développer un amour de l’apprentissage.
Les préjeunes et leurs animateurs ont nettoyé la rue dans le quartier Côte-des-Neiges dans le cadre de leur projet de service de la communauté l’été dernier. (Rhadika est la deuxième à gauche sur la photo).
Bien que Rhadika soit heureuse de servir sa communauté maintenant, elle exprime sa frustration de ne pas avoir eu la possibilité, comme jeune adolescente, de participer au programme pour les préjeunes. Elle raconte : « J’étais tellement en colère qu’à mon insu, mes tuteurs avaient un groupe de préjeunes près de mon casier à l’école, et ils avaient des activités à l’extérieur dans le parc où je traînais toujours, mais ils ne m’ont jamais approchée. Ils m’ont trouvée un peu tard, mais ce n’est pas grave. Je suis contente qu’ils aient fini par prendre contact avec moi. » En raison de cette expérience, Rhadika voit le besoin urgent de servir en tant que tutrice dans sa communauté, ce qui, elle le sait, contribuera à ce que plus de jeunes de son quartier aient accès aux activités éducatives de l’institut.
Rhadika offre les conseils suivants à d’autres jeunes qui souhaitent consacrer leur temps au tutorat pour les ouvrages de l’Institut :
Faites preuve de curiosité et essayez d’apprendre autant que possible. Cela va être difficile, mais sortez de votre cadre habituel, sortez de votre zone de confort. J’ai eu de bonnes et de mauvaises expériences avec le tutorat, mais je les chéris toutes, car c’est ainsi que l’on s’améliore. S’il y a des difficultés, demandez de l’aide à d’autres tuteurs et à des amis – je demande toujours l’aide des autres. La prière est aussi une autre chose importante. Mon propre tuteur m’a initiée à la prière, et cela m’a aidée.
Lors d’un rassemblement communautaire à Côte-des-Neiges l’été dernier, un tuteur du premier cahier Ruhi et la coordinatrice de l’institut de Montréal ont présenté le cahier 1 et ont parlé d’une récente campagne de l’Institut qui avait eu lieu. Ensuite, les participants à la campagne de l’Institut ont parlé de ce qu’ils ont appris de leur étude.