Le portail
Le poème suivant explore les qualités spirituelles sur lesquelles la Maison de la Justice a attiré notre attention dans ses récents messages du Naw-Rúz et du Ridván, et qui sont nécessaires pour naviguer dans la crise actuelle et aider à guider notre village, notre ville et notre pays vers la plus grande paix envisagée par Bahá’u’lláh.
Le portail
Ce portail peut ressembler à un mur
À ceux qui ont les yeux écarquillés de peur, de désespoir et de confusion.
Mais derrière le monde ténu de nos masques se trouvent
Des sourires qu’on n’avait jamais montrés,
Des rires à libérer,
De l’endurance et de la fermeté à tester,
De la miséricorde et de la générosité à partager,
Des hochements de tête à échanger,
De la résilience et de l’espoir à célébrer,
De la sympathie et de l’amour prêts à être découverts, bref
Une communauté en attente de construction.
Car la tragédie aussi apporte sa leçon :
Que le don de survie confère la responsabilité
De saisir et faire avancer l’alliance humaine.
Nous devons chacun chercher notre rôle
Avec clarté, conviction et créativité,
Sans quoi une vie, bien que vécue, n’est que rebut.
Inévitablement, nous passerons par ce portail
Suivant le sentier de service
Jusqu’à une roseraie ensoleillée
Baignée de gentillesse, de sollicitude et de consultation ; là où
Les mots sont doux
L’écoute est patiente
Les conseils inspirent
La générosité est humble,
Le discours est honnête,
Le service est altruiste
Le savoir est partagé
L’espoir tourbillonne et
Les qualités féminines et masculines s’envolent à ailes égales.
Là seulement pourrons-nous transformer
Des âmes éloignées en une famille humaine,
L’intolérance en la célébration de la diversité,
La calomnie en louange, la mauvaise volonté en bien,
La destruction en intendance
Et des cessez-le-feu ratés en une plus grande Paix
Que nous n’avons jamais connue auparavant.
– Peter Calkins, St-Augustin-de-Desmaures, Québec, mai 2020