Histoires de partout au Canada : Campagnes d’été
Une photo prise lors de la seconde campagne qui a eu lieu à Toronto en Ontario, l’été dernier. Photo : Carmen Ighani Kianfar
Les amis de tout le Canada présentent leurs histoires sur l’impact des campagnes intensives de l’été et décrivent comment elles inspireront les futurs efforts d’enseignement de la Cause.
Un été de campagnes intensives a entraîné une vague d’apprentissage et de croissance dans tout le pays, caractérisée par l’amitié, l’enthousiasme et la patience.
Pendant des périodes allant jusqu’à deux semaines à la fois, de la côte ouest à la région de l’Atlantique, les bahá’ís se sont réunis pour étudier les documents Ruhi, en réponse à la lettre de l’Assemblée spirituelle nationale du 6 avril invitant tous les croyants à intensifier leurs efforts d’enseignement.
Chaque campagne avait son propre objectif, en fonction des besoins de la région et de ce qui la propulserait vers la prochaine étape de son développement. Certaines régions, par exemple, ont étudié le second cahier Ruhi : Se lever pour servir, tandis que d’autres se sont concentrées sur le développement des éducateurs d’enfants ou des animateurs de groupes de préjeunes. Quel que soit l’objectif, chaque campagne était remplie de personnes désireuses de consacrer une grande partie de leur temps à l’enseignement de la Cause.
Vous trouverez ci-dessous des histoires de différentes régions du pays sur ce qui a été appris pendant les mois d’été.
En Ontario, où on a organisé plusieurs campagnes dans différentes villes, de nombreux participants ont dit qu’un haut degré d’amitié avait été entretenu au cours de ces campagnes.
Un participant de London a déclaré : « Je me suis rendu compte que les groupes de préjeunes forts où les relations sont vraiment significatives — ceux où vous êtes invités à des anniversaires, à une cérémonie de remise de diplômes ou juste pour venir passer du temps ensemble, où vous vous sentez comme une famille — ce sont ceux-là qui vont venir à des réunions de réflexion et deviennent vraiment des catalyseurs de la croissance de la communauté. »
À Toronto, un participant a commenté la rapidité avec laquelle ces amitiés se sont développées grâce à l’intensité de la campagne.
« J’ai travaillé dans un quartier où les amitiés ont pris beaucoup de temps à se développer. J’ai dû faire preuve de beaucoup de patience alors que nous entretenions lentement ces relations. [Dans un autre quartier], tout ce que nous devions faire était d’être là, d’être leurs amis, et les choses ont grandi et se sont développées. Très tôt ensuite j’ai amené ma famille rencontrer la leur, et en moins d’une semaine, nous sommes tous devenus de très bons amis et nous nous appelons les uns les autres pour nous voir, et nous nous sommes déjà visités bien des fois. J’ai appris à être patient envers le processus, mais aussi à être prêt à avoir des conversations constructives et à m’ouvrir à de nouvelles amitiés. »
Une campagne menée à Montréal a rassemblé un grand nombre d’amis qui ont étudié et servi de façon intensive durant deux semaines. Photo : Clara Haskell
Au Québec, durant une campagne à Montréal, on a obtenu des confirmations dans un quartier où les activités étaient tombées, et où des équipes s’efforcent maintenant de les faire revivre.
« Au cours de ce projet, nous avons appris que les semences que nous plantons dans un quartier et les efforts que nous déployons ne sont jamais perdus », a déclaré un participant. « Passer deux semaines dans un quartier dans une attitude de prière et créer des amitiés ont attiré de nombreuses confirmations et libéré des forces spirituelles, et cela nous a permis de rencontrer et d’intéresser un grand nombre de préjeunes et de familles.
« Une expérience très émouvante a été l’interaction que nous avons eue avec un groupe de préjeunes dans un parc. Un préjeune semblait particulièrement intéressé et, lorsqu’on lui a demandé s’il aimait le quartier, il a dit qu’il aimait vivre dans son ancien logement sur une autre rue, mais que sa maison avait brûlé il y a quelques années. Je connaissais d’autres préjeunes de cette rue, et lui ai demandé s’il les connaissait aussi. Son visage s’est illuminé et il a dit qu’ils étaient ses amis les plus proches avant de déménager.
« À ma grande surprise, il m’a ensuite demandé si j’étais au courant des cours pour enfants qui avaient été offerts dans le quartier il y a quelques années. Il m’a dit qu’il les avait suivis et avait complété le programme. J’avais eu des liens avec cette classe d’enfants et dès qu’il m’a dit cela, j’ai pu me souvenir de lui et des circonstances dans lesquelles nous nous étions connus. Sa maison avait brûlé et sa famille avait dû déménager sans pouvoir en informer qui que ce soit. Il n’avait donc pas pu continuer le cours. Je lui ai parlé du programme pour préjeunes et son visage s’est illuminé, c’était comme s’il avait retrouvé quelque chose qu’il avait perdu. Il a dit que le fait que je les avais abordés et invités était « un cadeau des dieux. »
Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, tiré de ce projet d’enseignement, d’expériences où nous avons retrouvé des personnes que nous avions cru avoir perdues. « Nous avons senti les forces spirituelles résultant de nos prières et de nos efforts quotidiens nous attirer vers de vieux amis, et vers de nombreux nouveaux amis. »
Un groupe qui étudiait le cahier 6, intitulé Enseigner la Cause fait une pause pour marcher dans la nature durant une campagne intensive menée à Vancouver, en Colombie-Britannique. Photo : Taban Behin
Pendant ce temps, en Colombie-Britannique, lors d’une campagne à Vancouver, les amis découvraient les avantages d’une action ciblée et exécutée dans l’unité par les institutions, la communauté et les individus.
« Nous avons déployé des efforts pendant dix jours pour inviter plusieurs jeunes du quartier, du groupement et des groupements voisins à participer, et avons obtenu que les assemblées participent aux efforts d’invitation. Les organes de groupement ont agi comme s’ils étaient une seule et même entité, travaillant ensemble vers ce but. »
À mesure que l’esprit accueillant devenait plus palpable parmi les amis, les jeunes du quartier ont accepté de venir participer à la formation, ce qui a accru encore davantage l’enthousiasme de tous les participants.
« Six jeunes du quartier sont venus à différents jours de la formation et se sont joints à nous pour prendre contact avec de nouvelles personnes », a déclaré un des participants. « Nous constatons à quel point la campagne les a aidés à approfondir leur engagement. Ils ignorent les forces sociales qui les entourent et se joignent à leurs amis plus jeunes pour les aider à faire de même. C’est incroyable à voir. »
La prochaine étape
Maintenant que l’été est terminé et que l’hiver avance, l’année scolaire est déjà bien avancée et de nouveaux modes de vie pour les enfants, les jeunes et les familles se sont installés. Les personnes qui travaillent dans les quartiers où le travail s’est fait au cours de l’été ont dû trouver une certaine flexibilité dans leurs activités pour s’adapter aux conditions changeantes. À Toronto, un groupe se réunit chaque semaine pour que ses membres s’aident mutuellement à gérer la croissance de leur communauté et trouvent les moyens de poursuivre son développement durant cette nouvelle étape.
« Notre petit groupe se réunit toutes les semaines pour planifier ses activités et réfléchir ensemble », a expliqué l’un des animateurs. « Et il ne s’agit pas uniquement d’éducateurs d’enfants qui rencontrent d’autres éducateurs d’enfants, ou d’animateurs rencontrant d’autres animateurs. C’est plutôt que tous ceux qui appuient une activité fondamentale ont une discussion et font une planification tous ensemble. Cela a vraiment changé les choses et nous a permis de voir le continuum auquel nous travaillons et de nous entraider à mesure que nous progressons. »