S’efforcer de placer le service au centre de la vie familiale

Publié le : 2018/08/17

Holy Day Group Ramin Ce qui a commencé comme un rassemblement de quelques familles à Toronto dans un parc avoisinant pour le jour saint, du 10 juillet, s’est transformé en un grand groupe d’enfants, de parents et de jeunes commémorant le Martyre du Báb dans le cadre d’une campagne de formation intensive. Photo : Ramin Rameshni

Grâce à l’approfondissement, à l’amitié et à un soutien mutuel, un groupe de parents vivant dans un quartier de Toronto apprend à faire du service le point focal des activités de leur famille.

Au printemps, un groupe de parents de jeunes enfants s’est réuni pour réfléchir à leurs efforts pour mener une vie cohérente, à la lumière des conseils de la Maison universelle de justice. Ils ont échangé des idées sur la façon dont leurs unités familiales peuvent devenir les fondements de la vie communautaire.

« Cette génération de jeunes », a déclaré la Maison universelle de justice, « fondera des familles qui consolideront les fondations de communautés florissantes. Grâce à leur amour grandissant pour Bahá’u’lláh et à leur attachement personnel à la norme à laquelle il les appelle, leurs enfants seront abreuvés de l’amour de Dieu, “avec le lait maternel”, et chercheront toujours refuge dans sa loi divine[1]. »

Un parent, dont les deux enfants ont moins de cinq ans, a déclaré qu’une fois qu’il avait eu un enfant, ses interactions avec ses voisins avaient radicalement changé.

« Toute la communauté s’est ouverte à nous », a-t-il dit, « parce que nous pouvions parler aux grands-parents, aux parents, aux autres enfants – et aux jeunes, parce que nous travaillons et étudions encore – nous n’avions l’impression d’être loin de personne. Il sera plus facile à une famille, plus qu’à quiconque, de s’intégrer, par l’école et au parc, où les enfants jouent ensemble. La famille a une certaine portée qu’un individu ne peut avoir. »

Sa femme partageait son avis. « Nos voisins voient comment nous élevons nos enfants et ils nous demandent ce que nous faisons différemment », a-t-elle déclaré. « Ensuite, nous pouvons parler de la Foi et les inviter au cours pour enfants. »

Le groupe a convenu que les cours pour enfants sont une partie importante du développement d’une culture bahá’íe pour leurs enfants. « Pour nos enfants, la société est constituée des cinq familles que nous connaissons », a déclaré une mère. « Nous invitons les enfants à venir jouer chez nous… Cela permet à nos enfants de voir d’autres enfants vivant avec des principes similaires. Nous devons avoir des cours pour enfants non seulement pour nos communautés, mais aussi pour nos propres enfants.  »

Ils ont discuté de certains droits et de certaines responsabilités des enfants. Un de ces droits était celui de l’éducation et, en définitive, le droit de toute personne de connaître et d’aimer son Créateur.

« Si nous pensons au droit à l’éducation… nous avons droit à une éducation spirituelle et le droit de connaître l’amour de Dieu », a déclaré une mère. « Si vous servez la Cause sans les éduquer sur l’amour de Dieu, vous négligez les droits de votre enfant. Même si vous devez demander à quelqu’un de le faire en votre nom, cela doit être fait. »

Les parents ont discuté du fait que le développement d’une vie de service commence à la naissance et continue au cours de l’enfance, prenant de nouvelles formes, au fur et à mesure que la cellule familiale grandit et se développe. Les conseils suivants de la Maison universelle de justice ont été particulièrement éclairants :

Il faut aussi se rendre compte qu’un enfant, dès le début de sa vie, est une âme consciente et réfléchie, un membre de sa famille avec ses propres devoirs et capable de faire de plusieurs manières ses propres sacrifices pour la Foi. Il est suggéré qu’on donne aux enfants le sentiment qu’ils ont le privilège et la possibilité de participer aux décisions concernant les services que leurs parents sont en mesure d’offrir, prenant ainsi leur propre décision d’accepter ces services avec les conséquences qu’elles ont pour leur propre vie. En fait, les enfants peuvent être amenés à réaliser que c’est le souhait sincère de leurs parents d’entreprendre de tels services avec le soutien sans réserve de leurs enfants[2]. [traduction]

Une mère a dit qu’en enseignant à ses enfants la responsabilité de servir les autres, elle les  aidait à considérer leur vie comme une voie de service évolutive. « Lorsque nous avons reformulé les choses », a-t-elle dit, « nous avons dit que tout ce que nous faisons dans notre vie est pour que nous puissions mieux servir. Par exemple, nous apprenons le piano pour pouvoir apporter de la joie aux autres. Ce n’est pas pour être sur une scène ou pour être meilleur que quelqu’un d’autre, mais pour apporter de la joie aux autres. Cela a tout changé, et a complètement changé la motivation de mon fils à apprendre. »

Les familles ont également discuté de l’importance de traiter le service avec le même enthousiasme que les autres activités, permettant ainsi à chaque membre de la famille de chercher avec impatience des occasions de servir.

« Notre regard sur les vacances par rapport au service est important », a déclaré un participant. « Parfois, lorsque nous parlons d’un service que nous allons faire ensemble, notre ton peut être celui qu’on accorde à une corvée, mais lorsque nous parlons de vacances, nous sommes très heureux. Notre attitude fait beaucoup pour enseigner à nos enfants cet amour pour Bahá’u’lláh et leur ardeur à le servir. »

En plus d’analyser l’orientation extérieure que les familles bahá’íes s’efforcent d’adopter, les participants ont également discuté de leur responsabilité de faire de « la vie collective de la famille une réalité spirituelle ». Ils ont compris qu’il était pour cela essentiel de faire de la lecture des Écrits et de la prière en famille une « activité familiale quotidienne »[3].

Beaucoup de familles ont mentionné qu’une atmosphère de dévotion à la maison pouvait être établie grâce à des modèles qui existent déjà dans leurs activités habituelles, en rehaussant leur atmosphère et leur objectif. « Nous pouvons utiliser les repas comme une occasion servant à aider à développer l’habitude de lire les Écrits et de réfléchir à notre réalité, pour aider à les spiritualiser », a dit un père, pour donner un exemple.

Il a également été mentionné que la collaboration avec d’autres familles et membres de la communauté pour contribuer au caractère dévotionnel d’un quartier aide à développer ces habitudes au sein d’une famille.

« Pendant la phase d’expansion, nous nous levions tôt trois fois par semaine pour aller prier avec les autres familles », a déclaré une mère. « Je pensais que cela serait très difficile, mais finalement, cela a été très utile à notre famille et a rendu notre vie plus facile. Lorsque nous nous réunissons ainsi avec d’autres familles, nous construisons cette vie collective, à la fois dans notre famille et dans notre communauté. »

Ces structures de soutien entre les familles, ainsi que les encouragements de la communauté et des coordinateurs, ont contribué à ouvrir la voie à la participation de plusieurs parents à des campagnes d’enseignement intensives. Souvent, les parents de jeunes enfants trouvent qu’il est difficile de participer à ces campagnes, dans lesquelles les participants se rencontrent tôt le matin jusque tard le soir pendant plusieurs semaines.

De nombreux parents, dont plusieurs participent à l’approfondissement de la vie familiale, ont pris des dispositions ingénieuses pour participer aux campagnes cet été. Avec le soutien d’une poignée de jeunes – qui agissaient en tant que bénévoles plutôt qu’en tant que participants à la campagne – leurs enfants ont été pris en charge chaque jour pendant qu’ils étudiaient et servaient dans les quartiers.

« Nous avons organisé notre vie de famille pour que mon mari puisse participer tous les soirs aux activités du quartier », a déclaré une mère. « Je rentre du travail, nous parlons de notre journée, puis ma fille et moi nous disons au revoir en disant : « Amuse-toi au service de la Cause! »

Savoir que les enfants sont heureux et bien soutenus, alors que leur père et leur mère avancent dans leur service de la Cause a été une source d’encouragement et de grande joie.

« J’ai tellement aimé ça », a dit un parent. « Les mots ne peuvent pas le décrire! Merci beaucoup d’avoir pris si bien soin des enfants. Nous sommes très chanceux d’avoir des amis qui traitent nos enfants comme leurs propres enfants. Merci! Mille fois merci! »

 

[1] La Maison universelle de justice, lettre du 29 décembre 2015 à la conférence des corps de conseillers.

[2] La Maison universelle de justice, lettre du 23 août 1977, écrite en son nom à un croyant.

[3] La Maison universelle de justice, lettre du 17 avril 1981 à toutes les assemblées spirituelles nationales.