Passages des écrits
En bref, chaque nation a un jour férié qu’elle célèbre dans la joie. Dans chaque cycle et chaque révélation, les lois sacrées de Dieu font mention de fêtes bénies et de jours fériés. Ces jours-là, aucune forme de travail, d’activités commerciales, industrielles ou agricoles n’est permise. La loi interdit toute forme de travail. Tous doivent s’amuser, se rassembler, participer à des rencontres générales, devenir telle une seule assemblée pour que tous les regards reflètent l’unité nationale. Puisqu‘il s’agit d’un jour béni, il ne devrait être ni négligé ni sans résultats, en n’étant consacré qu’au simple plaisir. Lors de ces jours bénis, on devrait fonder des institutions qui confèrent des bénéfices et des bienfaits permanents à la population afin que les conversations courantes et l’histoire mentionnent qu’une œuvre si bénéfique a été instituée lors d’un tel jour de fête. Les intellectuels doivent donc examiner la situation et déterminer quel projet important, quelles institutions philanthropiques sont le plus nécessaires, et quel premier pas devrait être fait pour la collectivité ce jour-là, afin que ce projet et ces institutions deviennent réalité. Par exemple, s’ils constatent que les besoins de la collectivité ont trait à la moralité, ce jour-là, ils devraient établir les bases des bonnes mœurs. Si la collectivité a besoin de diffuser les sciences et d’élargir le champ des connaissances, ce jour-là, ils doivent faire un pas dans cette direction, c’est-à-dire inviter tout le monde à appuyer cette cause philanthropique. Si, toutefois, la collectivité a besoin d’étendre ses activités commerciales, industrielles ou agricoles, elle devrait adopter des mesures qui lui permettent d’atteindre ses objectifs. Si les orphelins de la collectivité ont besoin de protection, de soins et d’aide appropriés, ils devraient voir au bien-être des orphelins, etc. Des initiatives qui profitent aux pauvres, aux faibles et aux impuissants devraient être prises pour que, grâce à l’unité et à de grandes assemblées, à l’occasion de cette journée, on puisse obtenir des résultats et montrer clairement la gloire et les bienfaits de cette occasion.
Dans tous les cycles des prophètes, les œuvres philanthropiques ont été réservées à leur seul peuple – à l’exception de questions mineures, comme la charité qu’on pouvait exercer à l’endroit des autres. Mais dans cette merveilleuse révélation, c’est à toute l’humanité, sans exception, que doivent bénéficier les actes philanthropiques, parce qu’ils sont la manifestation de la miséricorde de Dieu. Par conséquent, toute question universelle – c’est-à-dire toute question qui concerne l’humanité entière – est divine; et toute question qui est de nature sectaire ou particulière n’est pas de nature universelle, et est donc limitée. J’espère donc que tous les amis de Dieu, sans exception, seront comme la miséricorde divine pour toute l’humanité. [traduction] (‘Abdu’l-Bahá, cité dans : Helen Hornby, Lights of Guidance, New Delhi, BPT, 2e édition, paragr. 1030, p. 302)