Approfondir notre compréhension du cahier Ruhi numéro 1
Réflexions d’animateurs de cercles d’étude du quartier Springdale de Brampton (Ontario) sur leur expérience lors d’un séminaire organisé à leur intention, qui s’est tenu au Centre d’éducation Don Valley près de Toronto (Ontario).
L’objectif du séminaire était d’aider les animateurs à acquérir une compréhension collective de l’enchaînement des concepts contenus dans un seul cahier Ruhi, aussi bien que dans l’ensemble des cours d’institut. En analysant la pédagogie et la méthodologie de la série de cours, les animateurs ont acquis une meilleure compréhension de ce que signifie libérer par le programme de l’institut le pouvoir de construction de la société que possède la Foi. Par exemple, notre groupe, qui étudiait le cahier 1, intitulé Réflexions sur la vie de l’esprit, lors du séminaire, a discuté le fait que le concept du double objectif moral – travailler à la transformation personnelle et à la transformation de la société – était présent dès la première citation, « L’amélioration du monde peut être réalisée par des actes bons et purs, par une conduite louable et bienséante ». Et donc, bien que ce ne soit que plus tard que le concept de la double finalité morale est énoncé explicitement, il est intégré à l’ensemble de la série de cours. De plus, en participant aux séminaires, les animateurs comprennent que leur rôle n’est pas confiné au cadre d’un cercle d’étude. Un animateur peut prendre les concepts présentés dans les cahiers et les appliquer à chaque interaction qu’il a avec les participants de son cercle d’étude et avec les membres de la communauté.
Nous comprenons maintenant mieux le rôle d’un animateur dans la communauté, car nous pensons désormais à nos participants ainsi que leurs cercles d’amis et leur famille dans tous les contextes où nous nous retrouvons ensemble. Notre but n’est pas simplement de terminer l’étude d’un cahier. La priorité est désormais d’améliorer la qualité de nos conversations et de notre étude.
Un cercle d’étude se réunit dans un parc du quartier Springdale à Brampton (Ontario).
En tant qu’animateurs, nous avions l’habitude de nous limiter à penser à la formation de nouvelles ressources humaines pour les classes pour enfants ou les groupes de préjeunes. Cependant, après l’étude du cahier 1, nous avons vu à quel point il était vital de considérer chaque participant comme une âme qui avance sur un sentier de service. Dans notre rôle d’animateurs, nous devons songer au stade de compréhension où se trouve chaque membre du cercle d’étude et à la manière dont nous pouvons répondre aux désirs et aux aspirations de son cœur. Cela nous permet de saisir toutes les occasions de réfléchir à la manière d’accompagner les participants dans des espaces formels et informels.
Les animateurs aident les participants à faire les exercices contenus dans le cahier en organisant des espaces de préparation, d’action et de réflexion. En outre, ils doivent adopter ces pratiques dans leur propre vie. Par exemple, l’habitude de lire des passages des Écrits et d’y réfléchir chaque jour est décrite dans l’unité 1 du cahier 1, intitulée Comprendre les Écrits bahá’ís. Cela est essentiel, car les cours suivants s’appuient sur cette pratique. L’animateur apprend à promouvoir cette pratique dans l’ensemble de la population d’un quartier. Lorsque les participants terminent l’étude de la première unité du cahier 1, on leur remet un exemplaire des Paroles cachées pour les encourager à prendre l’habitude de lire les Écrits. Cette pratique peut également être étendue dans le contexte des visites à domicile qu’effectuent les animateurs et les participants.
Suite au séminaire, les animateurs de notre quartier ont voulu apprendre comment rendre l’institut accessible à tous. Nous avons réfléchi à la manière dont nous pouvions intégrer les concepts du cahier 1 à nos conversations avec les amis et les familles. Lorsque notre compréhension de l’évolution d’une personne dans le processus de l’institut est limitée, nous ignorons les nombreuses façons que les gens peuvent ou ont adoptées d’explorer la parole de Dieu et les principes de la Foi. On peut se servir des visites chez les gens comme d’un espace où les familles et les jeunes approfondissent leur compréhension de ce que signifie construire un monde meilleur, quelle que soit la manière dont ils se voient y contribuer.
Le séminaire a également aidé les animateurs à examiner leurs efforts pour intégrer les arts, alors qu’ils naviguent à travers les forces sociales destructrices qui s’exercent sur eux. Grâce aux ateliers qui ont eu lieu durant le séminaire, les animateurs ont acquis de nouvelles compétences liées à l’application des arts dans l’expression des concepts divins. En participant à l’atelier de musique, nous avons appris que la musique devrait être l’expression du divin et non du moi. Pourtant, les traditions occidentales veulent souvent que la musique soit l’expression du moi. Cet exercice nous a rappelé que Dieu et le service désintéressé sont au cœur de nos vies et que les arts peuvent être utilisés comme un moyen de comprendre et d’incarner les enseignements de Dieu.