Message aux congrès de circonscription
Le 6 février 2023 / le 19 souveraineté 179
Les bahá’ís du Canada
Chers amis bahá’ís,
L’Assemblée spirituelle nationale vous adresse ses affectueuses salutations alors que vous vous apprêtez à vous réunir dans le cadre des congrès de circonscription partout au pays. Le plaisir de se retrouver est encore nouveau dans de nombreuses régions du pays, et nous nous réjouissons à l’idée de vous voir vous réunir, voter pour les délégués au Congrès national de cette année, et vous consulter sur les progrès de la Cause.
Au Naw-Rúz 2020, quelques semaines à peine après le début de la crise sanitaire mondiale, la Maison universelle de justice a écrit ce qui suit aux bahá’ís du monde : « Si difficile que soit la situation aujourd’hui et si près de la limite de leur endurance qu’approchent certains segments de population, l’humanité finira par traverser cette épreuve et elle en ressortira dotée d’une meilleure compréhension et d’une conscience approfondie de son unité et de son interdépendance inhérentes. »
Dans les semaines et les mois qui ont suivi, des vagues de souffrance ont submergé l’humanité. Aux peurs et aux incertitudes de la pandémie se sont ajoutées les voix de ceux que le racisme, la pauvreté et la menace de guerre opprimaient depuis longtemps déjà. En novembre 2020, la Maison de justice a fait référence au fait que les « peuples du monde sont de plus en plus conscients que les décennies à venir présenteront des défis parmi les plus redoutables que la famille humaine ait jamais eu à affronter[i] », et la crise sanitaire mondiale n’en est qu’un exemple. C’est « dans le contexte de ces violentes tempêtes qui s’abattent sur l’humanité que l’arche de la Cause[ii] » s’est lancée dans une série de Plans dont l’objectif principal est de libérer toujours davantage le pouvoir de reconstruction sociale que recèle la Foi.
Au début du printemps dernier, le Canada a commencé à se relever de la pandémie. Le Plan de neuf ans a été lancé lors de conférences à l’échelle mondiale qui ont célébré l’unité de l’humanité et engagé, avec plus de 30 000 âmes au Canada, une conversation orientée par les documents fournis par la Maison universelle de justice. Maintenant que la première année du Plan est presque terminée et que les restrictions sévères des années passées sont derrière nous, nous vous invitons à vous consulter sur les moyens d’approfondir et de prolonger cette conversation transformatrice. Nous vous encourageons notamment à réfléchir à ce qui est nécessaire pour renforcer une culture de visites à domicile où se déroulent des conversations significatives, où se développent des affinités spirituelles, où se renforce le sens de la communauté, où s’approfondit la foi, et où des projets sont élaborés.
Durant votre consultation, vous réfléchirez sans doute aux nombreuses répercussions de l’isolement des trois dernières années, et au changement radical des modèles de travail et d’étude, de la vie sociale et familiale qui s’est produit. Même l’habitude familière et chaleureuse de se rendre visite quand on est malade a dû être modifiée pendant cette période. Que faudra-t-il pour surmonter l’attrait des habitudes d’isolement, développées par nécessité, mais qui, pour la plupart, ne sont plus nécessaires ? Quels éléments de la culture actuelle – habitudes de pensée et de comportement – peuvent constituer des obstacles à surmonter ? Quels éléments sont des forces dont on peut s’inspirer et tirer des enseignements ?
Les remarques liminaires du Cahier 2 de la série de cours de l’Institut Ruhi, intitulées « Quelques réflexions pour le tuteur », explorent le rôle de l’institut de formation dans le développement des capacités qui nous permettent de contribuer à une conversation sérieuse et édifiante. « Dans un monde où des forces puissantes déchirent les liens communautaires, la pratique consistant à rendre visite à des amis et des voisins chez eux pour explorer des thèmes essentiels à la vie de la société peut, si elle devient un élément important de la culture, remédier à certains des maux engendrés par un isolement croissant. Les liens de camaraderie ainsi créés, suggère l’unité, servent à renforcer le processus de construction de communautés dynamiques et harmonieuses. »
En fait, non seulement le Cahier 2, mais chaque cahier de la série cherche à développer cette capacité d’engager des conversations sérieuses sur des thèmes de portée universelle. Chacun offre au participant un moyen de s’abreuver à la Parole de Dieu, d’attiser le feu de l’amour de Dieu et de le transmettre aux autres. Chacun comporte des exercices qui impliquent une conversation, lient les âmes et les rapprochent de Bahá’u’lláh. Se référant à l’exemple explicatif d’une conversation dans le Cahier 6, la Maison de justice a dit dans son message du Ridván 2010 : « Dans la mesure où la conversation se poursuit au-delà de la rencontre initiale et où de véritables amitiés se forment, un effort d’enseignement direct de ce type peut devenir le catalyseur d’un processus durable de transformation spirituelle. » Elle écrit ailleurs, « En définitive, le pouvoir de transformer le monde s’opère par l’amour, un amour qui naît de la relation avec le divin, un amour qui brûle entre les membres d’une communauté, un amour qui s’étend sans restriction à tout être humain. Cet amour divin, qu’allume la Parole de Dieu, est diffusé par des âmes enflammées grâce à des conversations intimes qui éveillent de nouvelles sensibilités dans les cœurs, ouvrent les esprits à la conviction morale et desserrent l’emprise des normes et des systèmes sociaux biaisés afin qu’ils puissent progressivement prendre une nouvelle forme conforme aux exigences de l’âge de maturité de l’humanité. Vous êtes des canaux pour cet amour divin ; laissez-le couler à travers vous vers tous ceux qui croisent votre chemin[iii]. » Comment une disposition à enseigner la Cause et une solide culture de visites les uns chez les autres aideront-elles à réaliser le plein potentiel de ces conversations en tant que canaux de l’amour de Dieu ? Que faut-il pour que tous les aspects d’une vie communautaire dynamique bénéficient d’une telle culture ? Comment les affaires administratives de la Cause pourraient-elles être affectées par un modèle régulier et naturel de visites réciproques ?
Chers amis, pour conclure, nous abordons un autre sujet. Dans son message du 30 décembre 2021, la Maison universelle de justice a déclaré que plus le nombre de bahá’ís résidant dans une localité augmente et plus la capacité de la communauté à gérer la complexité s’accroît, « plus l’opportunité de mettre en place un processus électoral en deux étapes devient évidente ». Nous sommes ravis de vous annoncer que la communauté de Vancouver a été choisie pour se joindre aux communautés de Toronto et d’Ottawa pour élire son assemblée spirituelle locale lors d’une élection en deux étapes ce Ridván.
Nous attendons avec impatience d’être informés des idées qui émergeront de vos discussions. Vous êtes constamment dans nos ferventes prières.
Recevez nos chaleureuses salutations bahá’íes.
L’ASSEMBLÉE SPIRITUELLE NATIONALE
DES BAHÁ’ÍS DU CANADA
La secrétaire,
Karen McKye
[i] La Maison universelle de justice, lettre aux bahá’ís du monde, le 25 novembre 2020.
[ii] Ibid.
[iii] La Maison universelle de justice, lettre aux bahá’ís des États-Unis, le 22 juillet 2020.