Un espace qui leur est propre
Dans le quartier Edmonds, à Burnaby (Colombie-Britannique), un processus a été mis en branle pour trouver une propriété pouvant accueillir le nombre croissant d’activités de base locales.
Alors que, à travers le pays, les activités de développement de la communauté se multiplient dans les groupements, un obstacle naturel à la croissance se présente souvent : où tenir les activités lorsque les maisons ne conviennent plus ? Dans sa lettre du 18 janvier 2022 aux bahá’ís du Canada, l’Assemblée nationale a écrit : « En scrutant les horizons du prochain Plan, nous constatons que l’accès à un espace réservé sera un facteur déterminant pour soutenir la croissance d’une communauté après l’autre. »
Guidés par les conseils de l’Assemblée spirituelle nationale, plusieurs groupements qui travaillent avec un plus grand nombre de personnes ont franchi l’étape suivante en louant un centre communautaire qui doit servir à soutenir des activités de croissance. L’histoire suivante, qui nous vient du quartier Edmonds à Burnaby, en Colombie-Britannique, illustre un processus qui se déroule dans de nombreux groupements au Canada.
« Depuis de très nombreuses années, nous avions besoin de notre propre centre communautaire », explique Sianaz Niagan, d’Edmonds, un quartier qui, depuis 2009, a eu besoin d’espaces sur lesquels on peut compter pour organiser des activités. À l’époque, les animateurs et les tuteurs organisaient des activités dans la salle commune d’un complexe d’habitation. Comme ces activités se multipliaient, les animateurs se sont rapidement heurtés à l’opposition du gestionnaire immobilier et ont dû se résoudre à louer un espace dans un centre communautaire.
Après la série mondiale de conférences de la jeunesse en 2013, le quartier Edmonds est devenu un point de mire pour le pays et les activités s’y sont intensifiées. À cette époque, environ 80 jeunes participaient au programme d’autonomisation spirituelle et deux écoles étaient également utilisées pour accueillir des activités, en plus du centre communautaire.
L’utilisation de plusieurs locaux n’était pas commode, mais c’était la seule façon de répondre à la croissance des activités. Malheureusement, le centre communautaire dont dépendaient près de la moitié de ces activités a changé de politique, ce qui a empêché qu’on puisse l’utiliser, et, peu de temps après, le district scolaire a également pris une décision qui a mis fin à la tenue de tels programmes dans ses écoles.
À l’époque, l’équipe a désespérément cherché un autre local. « Nous nous sommes rendus dans tous les lieux publics du quartier et, malheureusement, nous n’avons pu en louer aucun », a déclaré Mme Niagan. L’équipe s’est rabattue sur deux maisons de pionniers dans le quartier, mais le nombre de participants a commencé à diminuer.
Finalement, après avoir développé des relations avec les gens pendant plusieurs années, l’équipe a à nouveau obtenu l’accès aux écoles, mais seulement un jour par semaine et un groupe à la fois. L’équipe a continué ainsi jusqu’à ce que la pandémie frappe en mars 2019 et que toutes les activités soient transférées en ligne.
Pendant ce temps, l’équipe a finalement pu obtenir un bail de cinq ans pour un local commercial qui répondait à ses besoins. Le local, qui a pignon sur rue à une intersection, peut accueillir jusqu’à 50 personnes et trois groupes à la fois.
Le local, qui a pignon sur rue à une intersection, peut accueillir jusqu’à 50 personnes et trois groupes à la fois.
La transition des activités dans le nouveau local s’est faite progressivement. Au début, les exigences de distanciation sociale ont fait que le centre ne pouvait pas être utilisé à sa pleine capacité. Les activités pour les enfants et les jeunes ont été privilégiées, car ce sont ces groupes qui avaient le plus de difficultés avec l’apprentissage en ligne. Mais lorsque les exigences de distanciation sociale ont été assouplies, le centre a connu une véritable explosion d’activités.
L’équipe essaie de garder le centre ouvert autant que possible. En plus de servir pour les activités de base, il est utilisé pour les réunions des animateurs et des tuteurs, ainsi que celles d’équipe de pionniers. Durant un après-midi de semaine typique, il y a généralement plusieurs groupes qui se réunissent en même temps.
Les activités pour les enfants et les jeunes ont été privilégiées, car ce sont ces groupes qui avaient le plus de difficultés avec l’apprentissage en ligne.
L’emplacement central du local a également rehaussé le profil de la communauté bahá’íe, car les gens viennent souvent de la rue pour s’informer sur le programme pour les jeunes. L’équipe se sent maintenant à l’aise pour collaborer avec d’autres programmes communautaires.
Le centre rend les activités du quartier plus officielles, et les parents hésitent moins à y envoyer leurs enfants que quand elles avaient lieu dans une maison privée. Les membres de l’équipe ont également constaté qu’ils avaient une attitude plus rigoureuse au sujet des programmes, les membres s’efforçant d’être à l’heure et de s’assurer que tout est propre et préparé. « Nous voulons nous assurer que nous tirons le meilleur parti de cet espace », a déclaré Mme Niagan.
Le centre rend les activités du quartier plus officielles, et les parents hésitent moins à y envoyer leurs enfants que quand elles avaient lieu dans une maison privée.
Il y a actuellement dix-sept centres de quartier en service au Canada, et l’Assemblée spirituelle nationale prévoit que 150 seront nécessaires d’ici la fin du plan de neuf ans. Le Fonds des propriétés communautaires, créé en 2017, est destiné à servir de réservoir « pour ce domaine d’activité essentiel[1]. »
[1] L’Assemblée spirituelle nationale, lettre du 18 janvier 2022 aux bahá’ís du Canada.