Dans diverses régions de l’Iran, des commerces appartenant à des bahá’ís ont été scellés parce qu’ils étaient fermés durant un jour saint
Le service de nouvelles Bahá’í World News Service, a indiqué que, dans une région de l’Iran, les autorités avaient lancé une attaque générale, concertée et systématique contre les propriétaires bahá’ís de commerces.
Le matin du 25 octobre, les autorités ont exécuté des descentes sur environ 79 commerces appartenant à des bahá’ís, à Kerman, Rafsanjan et Jiroft, posant sommairement des scellés sur les locaux qui étaient fermés afin permettre aux propriétaires d’observer un jour saint bahá’í.
Les autorités ont posé des enseignes affirmant que les propriétaires avaient violé les règlements régissant les pratiques commerciales.
Cette attaque a ajouté aux souffrances et aux épreuves de nombreuses familles qui souffrent déjà des conséquences des politiques gouvernementales ne visant rien de moins que la strangulation économique de la communauté bahá’íe d’Iran.
Les membres de la communauté bahá’íe demandent aux autorités de fournir des preuves à l’appui des accusations injustifiées portées contre tant de propriétaires bahá’ís de commerces, demandant, entre autres, qu’elles nomment les lois et les normes précises qui auraient été violées.
« Les représentants d’un État qui affirme que sa constitution et ses lois sont fondées sur les enseignements et les principes islamiques feraient bien de considérer l’impact de leur duplicité sur la jeune génération et l’avenir de leur pays », a déclaré Mme Bani Dugal, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe.
Selon un récent examen de la situation des droits de la personne, l’Iran n’a pas répondu adéquatement aux demandes de divers gouvernements pour qu’elle respecte la liberté de religion et mette fin à la discrimination exercée contre les minorités religieuses, dont les bahá’ís.
« Malheureusement, ce dont nous avons été témoins aujourd’hui au Conseil des droits de l’homme était une tentative de glisser sur la question de la discrimination religieuse, dont divers gouvernements ont, à maintes reprises, indiqué s’inquiéter », a affirmé Mme Diane Ala’i, représentante de la Communauté internationale bahá’íe à Genève.
« Et en réponse à des questions posées par des États membres au sujet des bahá’ís, le représentant de l’Iran a complètement déformé les faits, et a hypocritement affirmé que les bahá’ís jouissaient de tous les droits de la citoyenneté. »
« Si ce qu’il a dit était le moindrement vrai, pourquoi est-ce que samedi 79 commerces appartenant à des bahá’ís à Kerman, Rafsanjan et Jiroft auraient été sommairement fermés par des représentants du gouvernement parce que leurs propriétaires avaient interrompu leurs affaires pour observer un jour saint bahá’í? Ces fermetures violent manifestement le droit de ces citoyens iraniens de pratiquer leur religion », affirme Mme Ala’i.
« Malheureusement, les commentaires faits par le représentant de l’Iran n’étaient encore une fois manifestement rien que des faux fuyants, autant sur la liberté de religion, de la presse ou de rassemblement, que sur l’application de la loi selon les procédures prévues », ajoutait Mme Ala’i.