Message de la Maison universelle de justice aux bahá’ís du monde – Naw-Rúz 177
Aux bahá’ís du monde
Amis chèrement aimés,
Nous nous sentons obligés par les événements actuels à vous écrire maintenant, sans attendre jusqu’au Riḍván. Comme vous le savez certainement, un monde inquiet fait face à une crise sanitaire qui évolue rapidement et qui affecte la population de nombreux pays, dont les conséquences pour la société ne peuvent encore être évaluées avec aucune certitude. Nous sommes certains que, comme nous, vous vous préoccupez grandement du bien-être de l’humanité, en particulier de ceux qui sont les plus vulnérables. Rarement a-t-il été plus évident que la force collective de la société dépend de l’unité qu’elle peut manifester dans l’action, et ce, de la scène internationale jusqu’à la base, et nous savons que vous apportez votre soutien aux efforts essentiels déployés à cet égard pour protéger la santé et le bien-être de tous.
La situation actuelle aura inévitablement des conséquences pour l’administration de la cause de Dieu dans plusieurs endroits, et dans chaque cas l’assemblée spirituelle nationale concernée recommandera les mesures adaptées à prendre. Dans des pays, cela inclura l’annulation de la Convention nationale, des dispositions étant prises pour que l’assemblée nationale soit élue par d’autres moyens. Dans certains endroits, des dispositions similaires pourraient également devoir être prises afin d’élire les assemblées spirituelles locales. Cependant, dans des situations où même cela s’avérerait irréalisable, il serait permis cette année que la composition actuelle d’une assemblée spirituelle locale ou nationale soit maintenue pendant la prochaine année administrative. Naturellement, toute assemblée nationale envisageant d’approuver une telle mesure demandera sans tarder l’avis des conseillers.
Lors d’une autre crise, ‘Abdu’l-Bahá a offert ces conseils : « En un jour comme celui-ci, où les tempêtes des épreuves et des tribulations enveloppent le monde, et où peur et tremblement ébranlent la planète, vous devez, le visage illuminé et le front rayonnant, apparaître à l’horizon de la fermeté et de la constance, de sorte que, si Dieu le veut, les ténèbres de la peur et de la consternation s’effacent complètement et qu’au-dessus du clair horizon la lumière de l’assurance s’élève et brille resplendissante. » Le monde a de plus en plus besoin de l’espoir et de la force d’âme que confère la foi. Très chers amis, vous vous consacrez bien sûr depuis longtemps à cultiver justement, chez des groupes d’âmes, les qualités requises en cette période : l’unité et la sympathie, la connaissance et la compréhension, un esprit de dévotion collective et d’entreprise commune. En effet, nous avons été frappés par la façon dont les efforts visant à renforcer ces qualités ont rendu les communautés particulièrement résilientes, même dans des conditions qui ont forcément limité leurs activités. Bien qu’ils aient eu à s’adapter à de nouvelles situations, les croyants ont fait preuve de créativité pour renforcer les liens d’amitié, et pour encourager, entre eux et parmi ceux qu’ils connaissent, une conscience spirituelle et des qualités de tranquillité, d’assurance et de confiance en Dieu. Les conversations élevées qui en ont découlé, que ce soit à distance ou en personne, ont été source de réconfort et d’inspiration pour de nombreuses personnes. De tels efforts de votre part fournissent un service précieux alors que de nombreuses âmes sont déconcertées et consternées, incertaines de ce qui arrivera. Si difficile que soit la situation aujourd’hui et si près de la limite de leur endurance qu’approchent certains segments de populations, l’humanité finira par traverser cette épreuve et elle en ressortira dotée d’une meilleure compréhension et d’une conscience approfondie de son unité et de son interdépendance inhérentes.
Ce n’est pas le moment de décrire en détail les réalisations du monde bahá’í au cours de la dernière année ni les progrès extraordinaires accomplis pour multiplier les activités de construction communautaire dans le monde entier et pour renforcer les programmes de croissance, un travail qui se poursuit avec détermination partout où la situation le permet. Qu’il suffise de dire que, quatre ans après le début du Plan actuel, les infatigables défenseurs de la Cause ont amené la foi de Bahá’u’lláh à la plus forte position qu’elle n’ait jamais occupée dans son histoire. Tout ce que vous avez fait ou êtes en train de faire prépare la communauté mondiale bahá’íe à l’étape suivante dans le déroulement du Plan divin.
Pour le moment, nos pensées et nos prières se concentrent sur la santé et le bien-être de tous les amis de Dieu et de tous ceux qui vous entourent. Nous prions également avec ferveur pour que le Tout-Puissant vous accorde assurance, endurance et fermeté d’esprit. Que votre esprit se préoccupe toujours des besoins des communautés auxquelles vous appartenez, de la situation des sociétés dans lesquelles vous vivez et du bien-être de la famille humaine tout entière, dont vous êtes tous les frères et soeurs. Et dans vos moments de quiétude, lorsqu’aucune action autre que la prière ne semble possible, nous vous invitons alors à joindre vos prières ferventes aux nôtres et à prier ardemment pour que la souffrance soit soulagée. Nous nous tournons vers ces paroles de ‘Abdu’l-Bahá, dont toute l’existence fut un exemple de dévouement désintéressé au bien-être d’autrui :
Ô toi, le Bienfaiteur, aide ces nobles amis à mériter ton bon plaisir, fais d’eux les compagnons de l’étranger comme de l’ami. Conduis-les dans ce monde éternel, accorde-leur une part de ta grâce céleste, fais d’eux de vrais bahá’ís, des serviteurs sincères de Dieu ; préserve-les de toute apparence trompeuse et installe-les durablement dans la vérité. Qu’ils deviennent des signes et des témoignages de ton royaume, des étoiles lumineuses au-dessus de l’horizon de cette vie terrestre ! Qu’ils deviennent un réconfort et une consolation pour l’humanité, des serviteurs de la paix dans le monde !
– La Maison universelle de justice