Lettre aux jeunes bahá’ís dans le berceau de la Foi

Publié le : 2014/02/08
VANCOUVER CONFERENCE IMG 6896

Conférence des jeunes de Vancouver.
Photo : Ryan Lash

La Maison universelle de justice, lettre aux jeunes  bahá’ís dans le berceau de la Foi en date du  29 janvier, 2014, original en persan, traduction autorisée en anglais, traduction de courtoisie en français.

Aux jeunes bahá’ís dans le berceau de la Foi

Presque une année s’est écoulée depuis que nous avons appelé les jeunes bahá’ís dumonde entier à une meilleure reconnaissance de la contribution importante qu’ils vont apporter à la régénération du monde et à l’unité de ses peuples, et les avons invités à se joindre à ceux qui sont à l’avant-garde du service à l’humanité. Ce faisant, on leur demandait de reconnaître que d’innombrables autres jeunes aspirent à la même vision d’unité, de justice et de prospérité qui les a eux-mêmes galvanisés. Afin d’examiner cette responsabilité cruciale, nous les avons encouragés à participer conjointement avec leurs amis proches à une série sans précédent de 114 conférences partout dans le monde.

Les conférences ont été l’occasion, pour les participants, de réfléchir sur le pouvoir étonnant et les capacités uniques associés à la période de la jeunesse et d’examiner à fond les forces sociétales qui agissent sur les jeunes, ces forces qui cherchent à détourner leur attention d’un changement social notable, minent leur engagement à servir, les prennent au piège de la consommation excessive, et les détournent de leur foi en ces capacités que Dieu leur a conférées et en celles des autres. Les participants ont également examiné des moyens concrets de contrer ces effets, de tisser des liens d’amitié et des rapports étroits, de promouvoir l’unité et de se munir des concepts requis pour parvenir à construire un monde nouveau grâce à un effort collectif.

La réponse admirable des jeunes bahá’ís et de milliers de leurs amis a de nouveau permis d’entrevoir la concrétisation de l’espoir de Bahá’u’lláh que, dans la fleur de l’âge et leur prime jeunesse, des âmes se lèvent pour servir. À tous égards – qu’il s’agisse des efforts considérables et parfois héroïques qu’ils ont consentis pour être présents, de la compréhension et de la perspicacité profondes qu’ils ont acquises, ou de l’enthousiasme et de la détermination dont ils ont fait preuve pour transformer leur monde et servir leur société – l’effet initial de ces rencontres a été extraordinaire.

Vous avez sans doute reçu des nouvelles de ces conférences et avez peut-être vu, d’ailleurs, les images et les films magnifiques de ces rencontres ; vous avez peut-être même eu la chance d’étudier avec d’autres les concepts et les thèmes qui constituaient l’élément central de ces rencontres. Réfléchir sur ces concepts et examiner leurs implications sur votre vie et votre situation suscitera sans aucun doute chez vous un regain d’énergie.

À titre de vaillants jeunes dans le berceau de la Foi, vous êtes bien conscients de votre mission qui consiste à être une source d’espoir pour ceux qui vous entourent, des canaux d’amour et d’affection, des symboles de pardon et de patience, de sérénité et de fermeté pour vos compatriotes, et par-dessus tout à être aux avant-postes de ce processus par lequel la communauté mondiale apprend à accroître la capacité de servir, à renforcer l’unité, à approfondir la compréhension et à perfectionner les aptitudes afin qu’en résulte une action résolue qui profitera à toute l’humanité. La transformation spirituelle et sociale ainsi favorisée a permis au monde bahá’í de comprendre que ce qu’on cultive ainsi est un processus qui renforce la propension à servir et à s’engager à appliquer les préceptes divins – un processus qui a des conséquences considérables sur la vie de l’individu et l’amélioration du monde.

Nous connaissons, évidemment, les privations et les restrictions que vous subissez. Que ce soit dans vos efforts pour poursuivre votre éducation, gagner votre vie, travailler à concrétiser vos aspirations légitimes ou pratiquer votre foi, vos libertés sont restreintes par de nombreuses injustices. Dès le départ, les compatriotes de Bahá’u’lláh ont partagé les souffrances qu’il a endurées. Vous incarnez ces paroles du Maître : « Tu as suivi les traces de la Beauté bénie et bu à la coupe de l’océan de ses tribulations. » Mais vous savez également que c’est précisément votre loyauté qui donne tant de lustre aux qualités dont votre communauté fait preuve. Soyez assurés qu’il n’y a pas que l’histoire qui parle du courage et de la fermeté de votre communauté, et que l’importance d’une communauté qui, soumise à une oppression grave et prolongée, demeure tournée vers l’avenir, énergique, dynamique et dévouée au service de sasociété, n’échappe pas à ceux qui considèrent votre situation actuelle avec équité. Peut-être l’exemple le plus convaincant et le plus clair de votre résilience constructive apparaît-il actuellement dans vos efforts sérieux pour acquérir du savoir, dans votre engagement envers les valeurs supérieures de foi et de raison qu’inculque la Cause, et dans votre persévérance pour poursuivre des études supérieures. Le monde voit une communauté qui, déterminée à progresser en tant qu’entité vivante, refuse l’étiquette de victime et choisit plutôt de puiser dans les réservoirs plus nobles de la solidarité et de la collaboration – afin que ses jeunes puissent progresser et atteindre les sommets du savoir et que la société elle-même y gagne.

« Le monde est en travail, et son agitation croît de jour en jour. » C’est en ces mots que la Beauté ancienne a prévenu l’humanité de son avenir immédiat. « Il est tourné vers l’incroyance et la perversité. Tel sera son sort, que nous ne croyons ni à propos ni convenable de le dévoiler maintenant. » Vous voyez certainement comment, partout dans le monde, la lumière de la vraie religion pâlit. Cependant, vous êtes les exemples mêmes de l’inspiration que cette lumière peut apporter. Vous êtes la preuve vivante que la religion promeut la droiture, inculque la patience, la compassion, l’indulgence, la magnanimité et la noblesse d’âme. Elle interdit de faire du mal à autrui et invite les âmes à parvenir à l’abnégation, pour qu’elles puissent se donner pour le bien d’autrui. Elle confère une vision universelle et purifie l’âme de l’égocentrisme et du préjugé. Elle inspire aux âmes de construire l’unité, de s’efforcer de contribuer au mieux-être matériel et spirituel de tous, de voir leur propre bonheur dans celui des autres, de faire avancer le savoir et la science, d’être des instruments de joie véritable et de ranimer le corps de l’humanité. Elle polit le miroir de l’âme jusqu’à ce qu’il reflète les qualités de l’esprit dont il a été doté. Et alors le pouvoir des attributs divins se manifeste dans la vie des individus et dans la vie collective de l’humanité et il contribue à l’émergence d’un nouvel ordre social. Telle est la vraie conception de la religion exposée dans les enseignements de Bahá’u’lláh. Loué soit Dieu que vous vous efforciez sans cesse de modeler votre vie sur l’exemple sublime enchâssé dans ses enseignements.

Nous prions pour vous avec ferveur au Seuil sacré.

la Maison universelle de justice